COMMUNICATION-
DOCUMENTS ET TEXTES REGLEMENTAIRES- MINISTRE/APN, (QUESTIONS ORALES), JEUDI
17/9/2020
Le
ministre de la Communication, Porte parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé, jeudi 17/9 (Questions orales/Apn) , que la révision de la loi
organique relative à l’information « aboutirait inéluctablement » à
la révision du texte de loi sur l’audiovisuel, estimant qu’il serait
primordial, « du point de vue éthique », de prioriser la
régularisation de la situation des chaînes privées.
L’impératif
d’accorder tout l’intérêt à l’organisation des chaînes télévisées privées, la
codification des spots publicitaires liés à la communication ainsi que
l’organisation des activités de publicité « s’inscrivent en droite ligne
de la réforme du secteur audiovisuel qui concernera particulièrement la révision
du cadre juridique et réglementaire du secteur (la loi organique de
l’information de 2012) mais également la révision de la loi relative à
l’activité audiovisuelle de 2014 », a répondu A. Belhimer
à l’APN.
Le
ministre a fait état de plus de 50 chaînes privées non agréées en Algérie,
affirmant que la réforme du secteur « favorisera l’accompagnement des
chaînes privées avec un arsenal juridique algérien et permettra à Alcomsat-1 d’optimiser et de développer ses services et les
capacités de son exploitation ».
A
ce propos, il a mis l’accent sur l’importance de la « domiciliation
juridique » des chaînes privées et « l’algérianisation » des
activités médiatiques dites « de droit étranger ».
A. Belhimer a fait part de « 6 chaînes seulement ayant
reçu un agrément provisoire pour l’ouverture de bureaux de presse et
d’information pour les représenter en Algérie », estimant que « dans
une telle situation, le nombre des fonctionnaires du bureau ne doit pas
dépasser 14 employés ».
Concernant
l’appui des mécanismes de suivi et d’évaluation, le ministre de la
Communication a fait savoir que son secteur s’emploiera à
« relancer et redynamiser le rôle du groupe de travail interministériel
qui présentera une vision d’ensemble à même de renforcer les facteurs et les conditions
de promotion de la liberté d’expression et d’une presse plurielle dans le
respect de la déontologie et du droit du citoyen à l’information, à l’éducation
et aux loisirs ».
Le
ministère veille également à « l’accompagnement et au soutien des mécanismes
chargés du suivi et de l’évaluation de l’Autorité de régulation de
l’audiovisuel (ARAV) qui veille à la conformité de tout programme audiovisuel,
quel que soit le support de sa transmission, aux lois et réglementations en
vigueur ».
Le
Gouvernement déterminé à encadrer et à règlementer le secteur de la publicité
Le
ministre a fustigé « les programmes et spots publicitaires diffusés par
certaines chaînes », qui « font la promotion de mauvais comportements
susceptibles de porter préjudice à l’intégrité physique et psychologique de nos
enfants ».
Dans
ce contexte, il a affirmé que « le gouvernement est déterminé à encadrer
et à règlementer le secteur de la publicité pour l’assainir des intrus et des
opportunistes ainsi que de leurs comportements non-professionnels et contraires
aux valeurs de la société et à sa culture ».
Pour
concrétiser cette politique, « le secteur de la Communication a consacré
au thème de la publicité l’un des chantiers de réforme profonde et urgente
engagée avec la participation des différents acteurs et spécialistes, en vue de
promulguer pour la première fois une loi relative aux activités
publicitaires », a précisé le ministre, rappelant « la journée
d’information organisée récemment entre la presse nationale publique et privée
et l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP)
portant sur les 15 critères transitoires pour l’attribution de la publicité
publique de façon « légale, transparente et méritée » à même de
promouvoir « la performance et les services de la publicité ».
Par
la même, il a fait état de « l’organisation de rencontres similaires à
l’est et au sud du pays avant la mise en application desdits critères janvier
prochain ».
Dans
le cadre des efforts visant le renforcement du paysage médiatique en Algérie,
M. Belhimer a mis en avant le rôle de l’ARAV, citant,
parmi ses missions, le contrôle de la diffusion publicitaire, le respect des
droits de l’Homme et la protection des enfants et des adolescents.
Après
avoir réaffirmé la détermination de son secteur à organiser et à assainir le
domaine de la publicité en vue de mettre fin « aux manipulations et
dépassements » qui portent atteinte à la profession de journalisme et aux
valeurs de la société, le ministre a appelé tout un chacun à « contribuer
à cette démarche et à tout effort visant l’édification de l’Algérie nouvelle
fondée sur la loi et la bonne gouvernance ».
L’Algérie
parmi les premiers pays à bannir la violence et à lutter contre l’extrémisme
En
réponse à une question sur « le rôle des médias dans la contribution à la
préservation des constantes de la Nation et à la lutte contre les comportements
favorisant la violence et la corruption », le ministre de la Communication
a souligné que l’Algérie était parmi les premiers pays à bannir la violence et
à lutter contre l’extrémisme, sous toutes ses formes », la preuve en est
« l’arsenal législatif renforcé récemment par la loi relative à la
prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de
haine », a-t-il dit.
« L’édification
de l’Algérie nouvelle est basée sur la lutte contre la corruption et la
moralisation de tous les aspects de la vie et des relations, en accompagnant
une presse plurielle, responsable, intègre et professionnelle », a-t-il
soutenu, ajoutant que le plan d’action de son secteur repose sur « une
réforme globale incluant l’amendement des lois en vigueur et la création de
nouveaux textes et mécanismes pour toutes les branches de l’information ».
Outre
l’actualisation du système législatif, le secteur œuvre, selon MA Belhimer, à « mener et à soutenir
les campagnes de sensibilisation aux dangers de la violence et de
l’extrémisme, pour la préservation de l’unité et de la stabilité de la patrie
et des valeurs de fraternité, de tolérance et de solidarité rassemblant les Algériens,
en sus de la contribution de l’ensemble des institutions médiatiques
sous-tutelle à cet effort et à cette mission participative, à travers des
programmes constructifs et édifiants pour mettre en avant la tolérance de notre
religion et les traditions positives de notre société ».
Evoquant
le rôle important des journalistes pour faire face aux différentes formes de
violence, d’extrémisme et de délinquance, le ministre a fait savoir que son
secteur leur assurait une « formation adéquate » pour leur permettre
de « développer leur performance et d’acquérir les compétences nécessaires
en vue de contribuer au renforcement de la stabilité de la patrie et à la
préservation des fondements de la Nation, outre la réalisation du développement
global ».
En
vue de consacrer et d’élargir la formation, les fonds de soutien à la presse
écrite, audiovisuelle et électronique seront sollicités pour appuyer également
les activités de formation et perfectionner le niveau des journalistes et des
professionnels de la communication.
« Pour
ce faire, les médias publics et privés seront contraints à consacrer un taux de
2% des bénéfices annuels de leur entreprise à la formation des journalistes et
à l’amélioration de leur performance et de leur niveau de professionnalisme, à
condition de permettre au personnel d’appui aux rédactions de bénéficier de
cette formation ».