ORGANISATIONS –PERSONNALITES- DRARENI MOHAMED
Né le 16 juin 1928 à Saint-Eugène [Bologhine], dans le Grand Alger, mort au maquis en 1957 ;
syndicaliste CGT des PTT et militant du MTLD ; au titre des Scouts musulmans,
associé à l’Association algérienne pour l’action sociale (AJAAS) ; agent de
liaison de Ramdane Abane et
Benyoussef Ben Khedda pour
le FLN à la création de l’UGTA en février 1956.
Issu d’une famille nombreuse, -le père était ouvrier-, M. Draréni suit l’école primaire Sarrouy
à la Casbah qui accueille les « indigènes » et obtient le certificat d’études
primaires. Entré aux PTT en 1944 comme télégraphiste, il est très actif au
syndicat CGT des postiers. En 1950, il est membre de la commission exécutive de
l’Union départementale CGT d’Alger.
Il fait partie des Scouts musulmans et devient vite après 1945 militant du
PPA-MTLD (Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés
démocratiques). Animateur de la section « Route » (les « Routiers sont les
adultes demeurant au mouvement scout), aux côtés de Mahfoud Kaddache
et de Mohamed Salah Louanchi, M. Drareni
est un des protagonistes des rencontres avec des animateurs sociaux et des
étudiants catholiques qui forment autour de Pierre Chaulet*,
l’AJAAS en 1954-55.
En 1955, il rejoint le FLN (Front de libération nationale) et va assurer la
liaison entre Benyoucef Benkhedda
et Idir Aïssat et plus
largement entre la direction du FLN à Alger et le groupe de syndicalistes qui
préparent la création d’une centrale nationale. C’est ainsi qu’au lendemain de
la création de la centrale messaliste USTA (Union syndicale des travailleurs
algériens) annoncée le 16 févier 1956, il met au point la rencontre décisive
qui amène à la maison de Boualem Bourouiba*
en 2 CV conduite par Pierre Chaulet*, Ramdane Abane* et Benyoussef Ben khedda*, et que
rejoint à l’arrière d’une moto, Idir Aïssat. Sont alors fixées l’annonce et l’assemblée générale
de fondation de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) au 24
février. M. Draréni transmet ensuite les avis de la
direction du FLN en prenant part aux réunions qui organisent la première
coordination et dressent l’organigramme de l’UGTA.
Recherché par les paras lors de la grève des huit jours de la fin janvier
1957 et après, il se sent trop menacé à Alger. Il monte au maquis où il tombe
au combat. L’Institut d’éducation ouvrière situé entre Bouzaréah
et Ben Aknoun porte son nom.
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