VIE POLITIQUE – PERSONNALITES-
SAMIR CHAABNA
Le député du parti
Front el Moustakbal, Samir Chaabna,
a décidé (13 septembre 2020) de briser le silence et d’expliquer les raisons
l’ayant amené à refuser le poste de ministre délégué chargé de la Communauté
nationale à l’étranger dans le gouvernement Djerad.
Il avait été nommé à ce poste le 23 juin 2020, avant de se désister pour garder
la nationalité française.
Précisant qu’il a acquis cette nationalité depuis 27 ans,
cet ancien journaliste de l’ENTV, a précisé qu’il souhaitait vivement rester
ministre au sein du gouvernement Djerad. « Les
procédures judiciaires en France sont lente et lourde quand il s’agit de
renoncer à la nationalité de ce pays car le sujet est soumis pendant plusieurs
jours à un interrogatoire approfondi. La procédure est longue et prend près de
neuf mois car je serai appelé à expliquer les raisons m’ayant poussé à renoncer
à la nationalité française. De ce fait, je ne voulais pas faire des va et vient
entre Alger et Parsi en étant ministre pour expliquer, lors des séances au
Tribunal de Marseille, les raison de ma renonciation à la nationalité française »,
a précisé Chaabna qui s’exprimait sur la chaîne El
Hayat TV.
Il a indiqué qu’il aurait été maladroit pour lui en sa
qualité de ministre du gouvernement de la République algérienne de se présenter
régulièrement au tribunal pour fournir les motivations de sa renonciation à la
nationalité française ».
Samir Chaabna a également
regretté et dénoncé les propos et les diffamations dont il a fait l’objet sur
les réseaux sociaux. « Il y plus de cinq millions d’Algériens établis en
France qui ont la double nationalités. Ce n’est pas un crime d’avoir une double
nationalité », a-t-il dit.
Profitant de son passage sur El Hayat TV, il n’a pas
manqué de « remercier le Président Abdelmadjid Tebboune
pour l’avoir désigné au poste de ministre ». Il a également remercié le président
de la République qui a « tenu les promesses faites durant sa campagne
électorale », notamment la rapatriement à titre
gratuit des dépouilles des Algériens.
« C’est un geste que nous envient plusieurs pays
voisins, dont les ressortissants recourent à des quêtes afin de rapatrier leurs
morts », a-t-il dit, tout en appelant le président Tebboune
à « réduire le coût des billets d’Air Algérie pour permettre à nos émigrés
de se déplacer régulièrement en Algérie et permettre au pays d’avoir des
recettes supplémentaire en devises ».
Samir Chaabna a fait observer
qu’un billet Alger-Paris coûte 800 euros, contre 400 euros pour un billet
Paris-New York.