COMMUNICATION- DOCUMENTS ET
TEXTES REGLEMENTAIRES- UTILISATION PSEUDONYMES- MISE EN GARDE MC,MER 2/8/2020
Le ministère de la Communication a mis en garde, mercredi dans un
communiqué, contre la recrudescence de l'"usage abusif" des
pseudonymes ou fausses signatures d'articles de presse, en le qualifiant de
pratique "anti-professionnelle" et "contraire" à la
déontologie de l'exercice du journalisme.
"La
recrudescence de l'usage abusif et inconsidéré des pseudonymes ou fausses
signatures d'articles de presse nous pousse, en tant qu'acteurs et
professionnels du secteur de la Communication, à nous en départir, car il
s'agit là d'une pratique anti-professionnelle, contraire à l'éthique et à la
déontologie de l'exercice du journalisme", précise le communiqué.
Le
ministère juge "utile, dans ce contexte, de rappeler que le journalisme
est d'abord un engagement : celui d'informer et de faire éclater la vérité, en
toutes circonstances, ce qui exige du courage, de l'audace, mais aussi un sens
élevé de la responsabilité, dans le prolongement d'un long parcours historique
de la profession, un parcours semé de sacrifices et de militantisme au service
de la patrie".
"S'il était possible d'admettre la
généralisation, puis la banalisation de l'usage des pseudonymes comme moyen de
survie en période de chasse aux journalistes, comme ce fut le cas pendant la
décennie noire, ce ne doit pas être le cas dans le contexte actuel de libre
exercice de la profession, où la pratique est attribuée à des plumitifs de
l'ombre et assimilée à une clandestinité identitaire", ajoute la même
source.
Le
ministère de la Communication relève que "l'usage inconsidéré des
pseudonymes et des textes anonymes est aussi nuisible que les lettres anonymes,
auxquelles le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune,
vient de décider la fin de course en les passant au broyeur. Au même titre que
ces lettres, il s'agit souvent d'un vil moyen pour briser la carrière de
nombreux cadres compétents et intègres. Les articles anonymes et les fausses
signatures sèment le doute et rongent la confiance entre gouvernants et
gouvernés, gestionnaires et subordonnés...entre le peuple et son Etat, le
peuple et son armée".
Il considère qu'"outre le manque de
courage pour affronter et assumer leurs écrits, les amateurs de l'anonymat et
de l'opacité empruntent une démarche malhonnête, celle de garder au secret leur
plume pour tromper leurs lecteurs. Pourtant, le fait de ne pas signer certains
textes n'élude pas la responsabilité des auteurs à l'égard de leur production,
ni celle des médias face à ce qu'ils publient ou diffusent".
"Il est impératif de savoir que les
écrits constitutifs de délits ne peuvent être absouts par l'usage de pseudonyme
et d'initiales, et l'identité de leurs auteurs ne peut être soustraite à la
connaissance du juge en cas de poursuites", poursuit le communiqué.
"A
très court terme, il appartiendra à l'Autorité de régulation de la presse
écrite, instituée par l'article 40 de la loi organique n 12-05 du 12 janvier
2012 relative à l'information, d'assurer la veille requise par la prolifération
de ce genre d'écrits, afin d'en limiter l'usage en vue de la généralisation des
règles éthiques et déontologique pour un exercice sain et apaisé de la liberté
de la presse", fait savoir le ministère.