COMMUNICATION – OPINIONS ET POINTS DE VUE- ARTICLE
BIENS FILS GAID SALAH, LUNDI 31/8/2020 -
PRECISIONS EL WATAN
Quelques
précisions…
© EL Watan, 01
SEPTEMBRE 2020
« La une de l’édition d’hier d’El Watan, consacrée aux enfants de Gaïd
Salah, sous le titre «Les détails d’une fortune à l’ombre du général», a
provoqué le «buzz» sur les réseaux sociaux et une
réaction inattendue en «haut lieu».
Très tôt le matin, des personnes ont
raflé tous les exemplaires d’El Watan au niveau des
kiosques d’Alger et de plusieurs villes et localités du pays. Les lecteurs ont
dû attendre jusqu’à midi pour retrouver l’intégralité de l’édition sur le site
électronique (html). Et pourtant, l’article qui a certes donné plus de détails
sur l’enrichissement illicite des deux enfants de Gaïd
Salah, placés sous enquête judiciaire, n’est pas véritablement un «scoop». Les
citoyens de la ville de Annaba et de ses environs en
savent quelque chose sur les agissements des deux personnages à l’ombre de leur
père.
Certains en «haut lieu» nous ont
reproché d’avoir mis en première page la photo de Gaïd
Salah avec un titre tendancieux qui porte atteinte à l’image de l’ANP. L’une
des grandes lignes éditoriales du journal avant même son lancement (Ammar Belhimer, l’actuel ministre de la Communication, peut en
témoigner) est de considérer l’Armée nationale populaire comme étant la colonne
vertébrale de l’Etat algérien et la principale institution garante de l’Etat de
droit et du processus démocratique en cours (1989 et 1990).
El Watan,
une référence nationale et internationale
El Watan a
défendu ardemment les décisions de l’ANP, qui se sont avérées vitales pour la
pérennité de l’Etat algérien, telles que l’annulation du processus électoral,
qui aurait permis à la nébuleuse islamiste de prendre le pouvoir avec des
conséquences terribles sur la stabilité sociale et politique du pays. El Watan a par contre critiqué l’installation de camps de
détention dans le Grand Sud, qui a permis aux islamistes de constituer des
réseaux terroristes. Une erreur que les services de sécurité ont lourdement
payée, causant de nombreuses victimes dans les rangs notamment de l’ANP, de la
gendarmerie et de la police. Ces camps ont été rapidement démantelés. El Watan a également soutenu et félicité l’ANP pour avoir
neutralisé les terroristes d’Al Qaîda au cours d’une
opération de grande envergure à Tiguentourine. Au
grand dam du président Bouteflika lui-même, qui avait souhaité que l’opération
soit menée par des militaires étrangers, comme exigé par Londres et Tokyo.
L’ANP a préservé la dignité de tous les
Algériens, en consentant un grand sacrifice, en passant outre l’ordre de celui
qui avait encouragé et érigé en système la corruption tous azimuts. L’ANP,
accusée de toutes parts par des partis politiques et à l’étranger d’être
derrière les massacres de civils, a été défendue par El Watan
et la majorité de la presse nationale. Nous avions écrit que l’armée algérienne
de par son caractère populaire (plus de 60% d’appelés du service national) ne
peut décemment perpétrer des massacres de civils.
Dans des forums et des rencontres à
l’étranger, nous nous sommes retrouvés face à des organisations
internationales, telles qu’Amnesty International, férocement hostiles à l’armée
algérienne, ainsi que face à des islamistes algériens. Nous leur avons apporté
des arguments probants sur l’implication directe des éléments du GIA, une
nouvelle organisation islamiste sanguinaire qui a supplanté l’AIS, le bras armé
du FIS.
Nous avons également attiré l’attention
sur la dangerosité de la mouvance islamiste salafiste,
soutenue par plusieurs capitales occidentales, telles que Paris et Londres.
L’avenir nous a donné raison quelques années plus tard. Ce n’est pas la
première fois qu’El Watan publie en première page la
photo de Gaïd Salah, il l’a déjà fait de son vivant.
Des articles souvent très virulents ont
été écrits sur le défunt général de corps d’armée, sans que celui-ci ne
réagisse ou nous accuse de porter atteinte à l’armée. Sauf en ordonnant de nous
retirer la publicité. C’est sans rancune, puisqu’il n’est plus de ce monde. El Watan, faut-il le rappeler, a publié par le passé des
scandales impliquant de hauts gradés de l’armée, à l’exemple du général Mostefa
Beloucif ou Wassini Bouazza, ainsi que tant d’autres. Jamais El Watan depuis sa création (30 ans d’existence en octobre
prochain) ne s’est permis de toucher à l’image de marque de l’institution
militaire. Même si certains de ses éléments l’ont mal servie ou mal
représentée, elle ne saurait être rendue coupable de leur avanie.
C’est la logique même. Ce que nous
regrettons, c’est de se voir accusé par des personnalités civiles et militaires
qui connaissent très bien El Watan et certains de ses
membres fondateurs et journalistes. Le passé du journal, son sérieux, son aura
nationale et international ne devraient permettre aucune suspicion quant à une
éventuelle velléité de causer un tort quelconque à l’institution militaire, que
nous considérons comme l’épine dorsale de l’Etat pérenne qui consacre l’unité
et la cohésion du peuple algérien. Aujourd’hui, les efforts doivent être
concentrés sur le projet de révision de la Constitution que le régime corrompu
de Bouteflika a vidé de sa substance pour la rendre compatible avec son
intention de régner en maître absolu sur le pays et faire main basse sur ses
richesses.
El Watan
jouera son rôle de leader de la presse écrite nationale en favorisant un débat
fécond et diversifié sur le contenu présenté par le président de la République.
Il sera le porte-voix de toutes celles et tous ceux qui ont l’Algérie chevillée
au corps et au cœur.
Note d’almanach-dz.com: Ces derniers jours, le journal avait plusieurs pages de publicité
institutionnelle….mais aujourd’hui…aucune. Mesures de rétorsion ?