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Article biens fils Gaid Salah, lundi 31/8/2020 -Précisions El Watan

Date de création: 01-09-2020 18:28
Dernière mise à jour: 14-09-2020 18:38
Lu: 1050 fois


COMMUNICATION – OPINIONS ET POINTS DE VUE- ARTICLE BIENS FILS GAID SALAH, LUNDI  31/8/2020 - PRECISIONS EL WATAN

 

Quelques précisions…

 

©  EL Watan, 01 SEPTEMBRE 2020

 

« La une de l’édition d’hier d’El Watan, consacrée aux enfants de Gaïd Salah, sous le titre «Les détails d’une fortune à l’ombre du général», a provoqué le «buzz» sur les réseaux sociaux et une réaction inattendue en «haut lieu».

Très tôt le matin, des personnes ont raflé tous les exemplaires d’El Watan au niveau des kiosques d’Alger et de plusieurs villes et localités du pays. Les lecteurs ont dû attendre jusqu’à midi pour retrouver l’intégralité de l’édition sur le site électronique (html). Et pourtant, l’article qui a certes donné plus de détails sur l’enrichissement illicite des deux enfants de Gaïd Salah, placés sous enquête judiciaire, n’est pas véritablement un «scoop». Les citoyens de la ville de Annaba et de ses environs en savent quelque chose sur les agissements des deux personnages à l’ombre de leur père.

Certains en «haut lieu» nous ont reproché d’avoir mis en première page la photo de Gaïd Salah avec un titre tendancieux qui porte atteinte à l’image de l’ANP. L’une des grandes lignes éditoriales du journal avant même son lancement (Ammar Belhimer, l’actuel ministre de la Communication, peut en témoigner) est de considérer l’Armée nationale populaire comme étant la colonne vertébrale de l’Etat algérien et la principale institution garante de l’Etat de droit et du processus démocratique en cours (1989 et 1990).

El Watan, une référence nationale et internationale

El Watan a défendu ardemment les décisions de l’ANP, qui se sont avérées vitales pour la pérennité de l’Etat algérien, telles que l’annulation du processus électoral, qui aurait permis à la nébuleuse islamiste de prendre le pouvoir avec des conséquences terribles sur la stabilité sociale et politique du pays. El Watan a par contre critiqué l’installation de camps de détention dans le Grand Sud, qui a permis aux islamistes de constituer des réseaux terroristes. Une erreur que les services de sécurité ont lourdement payée, causant de nombreuses victimes dans les rangs notamment de l’ANP, de la gendarmerie et de la police. Ces camps ont été rapidement démantelés. El Watan a également soutenu et félicité l’ANP pour avoir neutralisé les terroristes d’Al Qaîda au cours d’une opération de grande envergure à Tiguentourine. Au grand dam du président Bouteflika lui-même, qui avait souhaité que l’opération soit menée par des militaires étrangers, comme exigé par Londres et Tokyo.

L’ANP a préservé la dignité de tous les Algériens, en consentant un grand sacrifice, en passant outre l’ordre de celui qui avait encouragé et érigé en système la corruption tous azimuts. L’ANP, accusée de toutes parts par des partis politiques et à l’étranger d’être derrière les massacres de civils, a été défendue par El Watan et la majorité de la presse nationale. Nous avions écrit que l’armée algérienne de par son caractère populaire (plus de 60% d’appelés du service national) ne peut décemment perpétrer des massacres de civils.

Dans des forums et des rencontres à l’étranger, nous nous sommes retrouvés face à des organisations internationales, telles qu’Amnesty International, férocement hostiles à l’armée algérienne, ainsi que face à des islamistes algériens. Nous leur avons apporté des arguments probants sur l’implication directe des éléments du GIA, une nouvelle organisation islamiste sanguinaire qui a supplanté l’AIS, le bras armé du FIS.

Nous avons également attiré l’attention sur la dangerosité de la mouvance islamiste salafiste, soutenue par plusieurs capitales occidentales, telles que Paris et Londres. L’avenir nous a donné raison quelques années plus tard. Ce n’est pas la première fois qu’El Watan publie en première page la photo de Gaïd Salah, il l’a déjà fait de son vivant.

Des articles souvent très virulents ont été écrits sur le défunt général de corps d’armée, sans que celui-ci ne réagisse ou nous accuse de porter atteinte à l’armée. Sauf en ordonnant de nous retirer la publicité. C’est sans rancune, puisqu’il n’est plus de ce monde. El Watan, faut-il le rappeler, a publié par le passé des scandales impliquant de hauts gradés de l’armée, à l’exemple du général Mostefa Beloucif ou Wassini Bouazza, ainsi que tant d’autres. Jamais El Watan depuis sa création (30 ans d’existence en octobre prochain) ne s’est permis de toucher à l’image de marque de l’institution militaire. Même si certains de ses éléments l’ont mal servie ou mal représentée, elle ne saurait être rendue coupable de leur avanie.

C’est la logique même. Ce que nous regrettons, c’est de se voir accusé par des personnalités civiles et militaires qui connaissent très bien El Watan et certains de ses membres fondateurs et journalistes. Le passé du journal, son sérieux, son aura nationale et international ne devraient permettre aucune suspicion quant à une éventuelle velléité de causer un tort quelconque à l’institution militaire, que nous considérons comme l’épine dorsale de l’Etat pérenne qui consacre l’unité et la cohésion du peuple algérien. Aujourd’hui, les efforts doivent être concentrés sur le projet de révision de la Constitution que le régime corrompu de Bouteflika a vidé de sa substance pour la rendre compatible avec son intention de régner en maître absolu sur le pays et faire main basse sur ses richesses.

El Watan jouera son rôle de leader de la presse écrite nationale en favorisant un débat fécond et diversifié sur le contenu présenté par le président de la République. Il sera le porte-voix de toutes celles et tous ceux qui ont l’Algérie chevillée au corps et au cœur.

Note d’almanach-dz.com: Ces derniers jours, le journal avait plusieurs pages de publicité institutionnelle….mais aujourd’hui…aucune. Mesures de rétorsion ?