CULTURE- RELIGION- ISLAM -AWAL MOHARAM (COMPLEMENT)
L’Algérie, à l’instar des
autres pays musulmans, célèbre jeudi 20 août 2020 le premier jour de l’année hégirienne 1442.
Célébrer la nouvelle année pour les musulmans, c’est se rappeler l’émigration
du Prophète Mohammed (QSSSL) à Médine et l’expansion de l’islam.
Muharram est le premier mois du calendrier musulman et l’un des mois sacrés,
avec Radjeb, Dhoul Qi’da et Dhoul Hidja. Cette journée, qui marque l’entame de la nouvelle
année musulmane, est célébrée dans la piété et la convivialité, malgré les
évènements de la crise sanitaire du coronavirus, que traverse notre pays, et
qui a induit à l’instauration de nouvelles règles. Ainsi, on marque cette date
par le jeûne du jour de Moharam. En dépit de la
situation, les Algériens tiennent à la tradition, comme cela a été le cas pour
le mois de Ramadhan, l’Aïd-el-Fitr et de l’Aïd-el-Adha. Par tradition, les Algériens préparent, à ce
titre, un repas copieux qui permet aux membres de la famille de se retrouver.
À Alger, la veille de la célébration, on prépare un couscous ou une rechta au poulet. Au niveau du Grand Sud, à l’image
d’Adrar, la veille de la nouvelle année, les fidèles se rencontrent dans les
mosquées et dans les mausolées des ksour pour des séries de prières
durant la nuit. Dans ces contrées, le repas se prépare la veille, notamment un
couscous garni de viande. À Biskra et dans les villes voisines, la
tradition des prières dans les mosquées est encore vivace, et le repas diffère
selon les familles. Néanmoins, il est préparé avec la première part de viande
prélevée du mouton du sacrifice de l’Aïd. La deuxième part est gardée pour le
jour de muharram. La majorité prépare la chakhchoukha,
alors que d’autres préfèrent le couscous. Le nouvel an musulman est également
accueilli avec des fruits secs et le fameux «trèze»,
ainsi que des gâteaux, dans l’optique que la nouvelle année apporte
bonheur et joie. S’agissant des traditions culinaires d’Awal
Muharram pour les habitants en Haute-Kabylie, on prépare un mets à base de
feuilles de pâte fines que l’on met dans une sauce rouge et sans viande, «Timeg’zert» ou bien «ahaddour tbaquit». Le lendemain, tous les travaux de couture sont
bannis. À noter que la sacralité de ce mois est telle que l’Islam préconise une
trêve entre les belligérants à cette occasion.