ECONOMIE –
GOUVERNEMENT/GOUVERNANCE-PLAN RELANCE ECONOMIQUE, FIN TRAVAUX - A.DJERAD, Mer
19/8/2020 , COMMUNIQUE
Le
Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a affirmé,
mercredi à Alger, que la consécration du nouveau Plan de relance économique
permettra de venir à bout des situations d'"impasse" qui perdurent,
relevant que ce plan devra préserver le caractère social de l'Etat.
Dans un communiqué sanctionnant les
travaux de la Conférence nationale sur le Plan de relance économique, A. Djerad a assuré que les délais de mise en œuvre du nouveau
Plan seront fixés selon les priorités, les coûts nécessaires, les incidences,
les acquis, les risques et les difficultés liées à sa mise en œuvre et ce à
travers "la prise de mesures urgentes à des effets immédiates".
"Ces
décisions seront exécutées de manière urgente et sans plus tarder avant la fin
de l'année en cours", a-t-il expliqué, ajoutant que "lesdites
décisions devront venir à bout des situations d'impasse qui perdurent".
Selon le ministre, le Plan de relance
devra être mis en œuvre conformément à un calendrier fixé par le Président de
la République et qui s'étend sur le très court terme (fin 2020), le court terme
(fin 2021) et le moyen terme (fin 2024).
Il a relevé, dans ce sens, l'existence
de mesures à court terme, avant fin 2021, visant à se préparer au changement
structurel de l'environnement socioéconomique afin de réaliser l'efficacité et
la compétence socioéconomique.
Ces réformes doivent inclure des
mécanismes anticipatifs efficaces en vue de la prise en charge des effets
secondaires potentiels devant résulter de ces mesures, notamment en ce qui
concerne le pouvoir d'achat des citoyens, a-t-il insisté.
Les réformes et les stratégies de
développement à moyen terme (avant fin 2024) portent sur la mise en œuvre et le
parachèvement des opérations de transition nécessaire, a poursuivi le ministre.
A. Djerad a
affirmé que le plan en question devra préserver "le caractère social de
l'Etat et le pouvoir d'achat des citoyens notamment les catégories les plus
vulnérables".
Rappelant que le Président Tebboune avait tracé les contours du Plan de relance
économique et défini son cadre basé sur "l'égalité des chances pour
tous", le Premier ministre a souligné que ledit plan est axé sur "le
renforcement de la primauté de la loi, l'égalité des chances, la participation
dans l'élaboration des politiques, la réalisation de la viabilité financière,
le renforcement des entreprises et l'augmentation du niveau de
l'enseignement".
Le
nouveau Plan s’articule autour du renforcement du rôle du secteur privé et de
la société civile pour contribuer au processus de développement, sur la base de
l’engagement vis-à-vis des valeurs du travail et de dévouement.
Le plan est basé également sur la
substitution des produits fabriqués localement à ceux industrialisés, afin de
mettre un terme à l’épuisement des réserves de change, le développement du
tissu des entreprises nationales en accordant un intérêt particulier aux PME,
notamment les micro-entreprises et les start-up et la valorisation des
capacités humaines créatives et innovatrices y compris celles résidant à
l’étranger.
Le Plan prévoit, également, la révision
de la règle 49/51 et l’annulation du Droit de préemption en le remplaçant par
la dérogation préalable du Gouvernement, ainsi que l’annulation de l’obligation
de recourir au financement local pour les investissements étrangers et
l’annulation du système préférentiel de l’importation des kits SKD/CKD.
Le Premier ministre a souligné la
nécessité d’accélérer la mise en oeuvre de
l’opération de la transition énergétique et environnementale, en œuvrant à la
promotion de l’industrie de transformation des produits énergétiques.
Au volet fiscal, le Gouvernement a mis
la lumière sur les différentes reformes à réaliser, à l’instar de la
réhabilitation du service public, l’élargissement de la base fiscale, la
mobilisation des ressources et la numérisation de l’administration fiscale, ce
qui permettra de lutter efficacement contre la fraude fiscale, ajout le Premier
ministre.
Dans le même cadre il indiqué que la
question du foncier industriel qui constitue l’une des plus importantes
entraves auxquelles font face les investisseurs, sera résolue dans l’objectif
de rationaliser le déploiement régional du développement industriel et
l’exploitation du foncier économique.
Par ailleurs, un intérêt
particulier devra toujours être accordé au développement agricole et rural et
aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources
halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s'agit
également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir
la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de
qualité.
Le Premier ministre a fait savoir qu'il
sera procédé, en outre, à la promotion et au renforcement des activités
économiques à forte valeur technologique basées sur le savoir, au soutien aux
petites entreprises, l'encouragement des start-up dirigées par les jeunes
diplômés et la promotion du rôle du secteur du BTP, au vu de son rôle
prépondérant dans le renforcement du développement économique et la résorption
du chômage.
A. Djerad a réitéré l'engagement du Gouvernement à œuvrer à
l'amélioration du climat d'affaires et ce à travers la facilitation des
procédures relatives à la création d'entreprises, l'accès au foncier, aux
crédits et aux services publics de qualité et la réforme et la modernisation du
système bancaire constituant une pierre angulaire de la réussite de toute
réforme économique, outre la modernisation de l'administration et la lutte
contre la bureaucratie.
Parmi les autres objectifs du plan de
relance, le Premier ministre a fait état de l'examen des règles de défense
commerciale à travers la révision des accords économiques et commerciaux
"préjudiciables au pays" et la réorientation de l'appareil
diplomatique au service des intérêts économiques et de développement vitaux du
pays devant renforcer la création d'une agence de coopération et de
développement à même d'améliorer les conditions d'accès des opérateurs
algériens aux marchés internationaux, notamment africains, outre l'attraction
des investissements étrangers et la promotion du marché algérien.
A. Djerad a
affirmé que "les recommandations précieuses" issues de la conférence
nationale sur le plan de relance économique, qui a débuté mardi sous la
présidence du Président Abdelmadjid Tebboune, devront
être introduites à ce plan car étant "un document référentiel" pour
les prochaines années et devant tracer "les contours d'un changement
profond du mode économique nationale exigeant une forte mobilisation de tout un
chacun et à tous les niveaux" afin de booster la cadence des réformes
économiques.