VIE POLITIQUE- GOUVERNANCE- CONFERENCE
NATIONALE RELANCE ECONOMIQUE (M 18/8/2020/ ALGER) – INTERVENTION PRESIDENT A.
TEBBOUNE
Le Président de la République,
Abdelmadjid Tebboune a réitéré, mardi, alors qu'il
présidait l'ouverture de
la conférence nationale sur la relance économique et sociale, l'engagement de l'Etat à
accompagner les exportateurs et les investisseurs afin de diversifier
l'économie nationale et la mettre sur la voie de la croissance durable.
Lors de cette réunion tripartite de deux
jours, à laquelle participent le gouvernement et ses partenaires
socio-économiques, le président Tebboune a annoncé une batterie de mesures à mettre en œuvre pour encourager
les exportateurs et dynamiser les exportations
algériennes hors-hydrocarbures.
Il a avancé que le pays visait à atteindre au moins 5 milliards USD
d’exportations hors hydrocarbures, dès l’année prochaine,
grâce à des mesures incitatives en faveur des exportateurs, un objectif,
"très faisable" d’autant, a-t-il ajouté que "la volonté
politique est forte et la vision est claire".
Parmi les mesures qu'il a citées, la création
de couloirs verts dédiés à certains produits, la cession d’une bonne partie des
recettes en devises au profit des exportateurs, l’amélioration de la relation
avec le ministère des Finances et l’Administration fiscale en plus du
renforcement du rôle de la diplomatie algérienne dans la promotion des produits
algériens à l'étranger.
L'objectif escompté est de réduire, à partir
des deux prochaines années, la dépendance financière aux hydrocarbures à 80%
contre 98% actuellement, a-t-il soutenu.
Evoquant
l'investissement, le président Tebboune a, encore
fois, exprimé la volonté de l'Etat d'encourager les investisseurs créateurs
d'emploi et de richesse.
Il a même souligné qu'il n’y avait "aucune objection" à la création de banques
privées et de compagnies privées de transport aérien et maritime de
marchandises et de voyageurs, tout en appelant les
investisseurs et les entreprises économiques à œuvrer à la réduction de la
facture d’importation des services.
Pour
ce qui est du financement de l'investissement, M. Tebboune
a rassuré les investisseurs quant à la disponibilité de ressources financières
internes, mises à leur profit.
Pas moins de 1.900 milliards de DA de disponibilités bancaires ont été ainsi réservées aux
investisseurs au titre de l'année en cours,
a-t-il argué, soulignant, à nouveau, "son refus catégorique" de
recourir à l’endettement extérieur, quelle qu’en soit la forme.
Outre ces disponibilités bancaires, le
président Tebboune a évoqué la possible affectation,
durant l’année en cours, de 10 à 12 mds USD de réserves de change à des
financements d’investissements.
Revenant
sur la situation financière globale du pays, il a estimé qu'elle était
"difficile" mais "soutenable", avec des réserves de change de 57 milliards de
dollars et 24 milliards de dollars de recettes pétrolières attendues en 2020.
Et dans le cadre de l’encouragement de
l’investissement et des investisseurs, il a annoncé la dépénalisation de l’acte
de gestion pour permettre aux opérateurs de réaliser sereinement leurs projets.
Afin de bien réussir le défi du
développement, le président de la République a enfin insisté sur l'accélération du processus de numérisation des secteurs
économiques et financiers pour mettre fin à
"l'opacité" créée "volontairement" au sein de ces secteurs.