Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit fermement les walis et responsables
locaux, jeudi, d’œuvrer à la mise en œuvre urgente des projets de
développement inscrits dans les zones d’ombre en vue d’en changer
l'aspect d’ici la fin de l’année en cours.
Intervenant
à la clôture des travaux de la Réunion Gouvernement-Walis,
A. Djerad a souligné que les programmes de
rattrapage dans les zones d’ombre qui sont l’un des piliers du programme du
Président de la République accusaient un retard notable dans leur mis en
œuvre.
Admettant
que ce retard peut être justifié par les répercussions de la pandémie Covid-19 et les problèmes économiques du pays, il estimé
néanmoins que ce retard, "au demeurant inacceptable" est dû aussi à
la logique bureaucratique de certains gestionnaires locaux qui entravent le
processus du gouvernement et le programme du Président en la matière.
Selon les chiffres présentés aux 2e jour des
travaux de la réunion, qui ont débuté mercredi, le nombre des opérations
achevées dans le cadre des programmes de développement des zones d’ombre
s’élève à 1.256 projets pour un montant de à 15, 95 Mds de Da au niveau de
1.014 zones d’ombre et au profit de 716.000 citoyens, et ce, sur un total de
11.815 projets inscrits pour une enveloppe de 207 mds de Da portant sur 9.502
zones.
A
ce propos, A. Djerad a ordonné l’élaboration d’un
calendrier précis pour les projets de développement dans les zones d’ombre et
du suivi périodique de leur réalisation, préconisant des évaluations
mensuelles pour atteindre les objectifs dans les délais fixés.
Les objectifs du programme tracé devront être
concrétisés d'ici la fin de l'année en cours, notamment en matière de
raccordement aux réseaux (électricité, gaz, eau potable et assainissement) et
désenclavement à travers la réalisation des routes", a affirmé M. Djerad.
Le
Premier ministre a également affirmé que quiconque faisant obstacle au
développement au niveau local fera l'objet d'enquêtes.
Li
Soulignant,
l’impératif de "lutter contre la corruption, sous toutes ses
formes" et de "moraliser le pouvoir public", M. Djerad a précisé que l'enjeu de cette démarche est de
garantir l'intégrité et l'objectivité des personnes assumant des
responsabilités au niveau du pouvoir public".
"Il
s’agit là d’une importance cruciale, non seulement pour l'Etat de droit mais
également et surtout pour rétablir la confiance perdue du citoyen en les
institutions de son pays", a-t-il ajouté.
"Nous devons sans tarder lancer un projet
global de réformes radicales qui aboutit à la mise en place d'un nouveau mode
de gouvernance nouveau et moderne sous-tendant la nouvelle République en vue
d’ une "rupture totale" avec les pratiques du passé qui ont conduit
et continue, a-t-il dit, à "des dérives graves et inacceptables".
Il
a en outre exigé de la rigueur dans la gestion des projets locaux et des
dépenses publiques, notant que "le moment est venu de rationaliser les
dépenses publiques, d’adopter une gestion rigoureuse des affaires de l'Etat
et d’éviter toute forme de gaspillage".
Le
Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a ordonné
également la mise en place d'un plan d'urgence de numérisation au niveau
local, soulignant que les Douanes et Impôts devraient être les secteurs
prioritaires de cette entreprise au vu de leur importance dans la lutte
contre la corruption.
Et d'ajouter "cet objectif ne sera pas
facile à atteindre car il s’agit de toucher à de grands intérêts".
Ces
recommandations ont été formulées au terme de la présentation des conclusions
des cinq ateliers, dont les travaux se sont déroulés mercredi et jeudi. Ces
ateliers ont porté sur l'évaluation des étapes de mise en œuvre du
développement des zones d'ombre, l'évaluation de la mise en œuvre des mesures
de prévention contre la propagation de la pandémie Covid-19,
le développement économique local, la numérisation, les statistiques et la
lutte contre la bureaucratie, les préparatifs de la prochaine rentrée sociale
et la sécurité des biens et des personnes.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué mercredi à l’ouverture de la
rencontre Gouvernement-walis que garantir l’alimentation des zones d'ombre en
eau et en électricité était une priorité absolue des programmes d’action du
Gouvernement, prévenant que l’Etat sévira contre les responsables négligents
et les saboteurs.
Il
a, également, annoncé que les décisions de mettre fin aux fonctions d'un
certain nombre de responsables locaux représentent "le début" d'un
processus consistant à exiger des comptes à ceux qui ont fait montre de
"passivité" en matière de prise en charge des préoccupations et des
problèmes des citoyens dans les zones d'ombre.
A
rappeler que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune
a signé le 08 août courant des décrets portant fin de fonctions de plusieurs
de chefs de Daïras et suspension pour enquête de nombre de présidents
d'Assemblée populaire communale (P/APC) pour non réalisation de projets
tracés en Zones d'ombre.
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