AMENAGEMENT DU TERRITOIRE- ACTION TERRITORIALE –RAPPORT FINAL RENCONTRE
GOUVERNEMENT/WALIS, ATELIER, J 13/8/2020
Quelque 11.815 projets de
développement ont été inscrits, les six derniers mois, au profit des zones
d'ombre, avec une enveloppe de 207 milliards DA, selon un rapport présenté
jeudi lors de la réunion Gouvernement-walis.
Selon le rapport
final de l'Atelier consacré à "l'évaluation des phases de mise en œuvre du
programme de développement des zones d'ombre", ces projets de
développement concernent 9.502 zones d'ombre avec une incidence sur plus de 8,4
millions de citoyens.
Le nombre total des opérations achevées, dans ce cadre, s’élève à 1.256
projets d’un montant de 15,95 milliards DZD au niveau de 1.014 zones d'ombre et
au profit de 716.000 citoyens.
Ces projets achevées
concernent plusieurs domaines, à savoir l'eau potable (208), l'assainissement
(293), le désenclavement (170), l'amélioration des conditions de scolarisation
(136), le raccordement en électricité et gaz naturel (91), l'éclairage public
(73), la prise en charge de la santé de proximité (60), et l'aménagement des
espaces sportifs et récréatifs pour les jeunes (31).
Quant aux opérations en cours de réalisation, le même rapport avance le
chiffre de 5.280 projets, pour un montant total de 95,66 milliards de DA au
niveau de 4.205 zones d'ombre et au profit de plus de 3,8 millions de citoyens,
précisant que la plupart de ces projets devront être réceptionnés en octobre
prochain, et pour certains au cours du premier trimestre de l'année 2021.
Pour ce qui est des
opérations en voie de lancement ou devant être lancées avant la fin de l'année,
le document fait état de 5.279 projets pour un montant total de 95,5 milliards
de DA, au niveau de 4.283 zones, et au profit de près de 3,9 millions de
citoyens. Leur réception sera progressive à partir de la fin du 1er trimestre
de l'année prochaine, ajoute la même source.
S’agissant des
obstacles et difficultés entravant la réalisation de ces projets de
développement, l'atelier, présidé par le ministre de l'Energie, Abdelmadjid
Attar a formulé plusieurs observations, notamment le manque de coordination
intersectorielle et la nécessaire identification des spécificités des zones
d'ombre, des conditions d'éligibilité aux projets de développement et des
projets urgents.
De même qu’il a été relevé l’inscription de grands projets ne
permettant pas la prise en charge rapide des besoins urgents des citoyens et
que la priorité dans le choix des projets ne répond, parfois pas, aux attentes
des habitants des zones d'ombre. La lourdeur des procédures administratives ou
de l'incapacité des entreprises de réalisation ont été pointées dans le retard
du parachèvement de certains petits projets.
Par ailleurs, les
mesures préventives contre la propagation du Coronavirus ont impacté la
démarche de prise en charge des zones d’ombre, a-t-on noté de même source.
Dans le but de
recadrer le programme de prise en charge du développement des zones d’ombre
pour réduire les disparités entre les régions du pays, il faudra, selon le
rapport, axer les projets sur quatre objectifs stratégiques, à savoir la
généralisation du raccordement de la population réseaux (eau, électricité, gaz
et assainissement) le désenclavement des régions éloignées et des zones
montagneuses isolées, l’amélioration des services de santé, d’enseignement et
de jeunesse, outre la diversification des capacités économiques et artisanales
des régions enclavées.
Pour atteindre ces
objectifs, les travaux de l’atelier ont conclu à plusieurs recommandations,
dont l’actualisation de la cartographie des zones d’ombre, l’adaptation des
projets inscrits à la nature de la région, la satisfaction des besoins exprimés
par la population et la priorisation des projets qui ne demandent pas un grand
financement et de longs délais de réalisation.
Concernant la diversification des ressources de financement, il a été
préconisé la mobilisation des différentes ressources locales ou centrales
disponibles, la création d’un Fonds national dédie aux zones d’ombre,
l’affectation d’un programme spécial au titre des Plans de développement
communaux à hauteur de 50 Mds de DA dans le cadre des lois de Finances 2021 et
2022, exclusivement destiné à la prise en charge des zones d’ombre.
De même qu’a été
recommandée la contribution du secteur de l’Habitat à la réalisation des
réseaux au niveau des agglomérations.
Concernant
l’association des composantes de la société civile à la prise en charge des
besoins des zones d’ombre, l’accent a été mise sur la nécessité d’activer la
participation des habitants des zones d’ombre à la détermination des priorités
des projets, d’encourager les initiatives de gestion participative des projets
réalisés et d’élargir la couverture sociale et la prise en charge sanitaire au
niveau de ces zones.
Pour ce qui est
du suivi et de la vigilance, l’atelier a conclu de la nécessité de mettre en
place un système de suivi au niveau de chaque wilaya, à même de veiller au
suivi et à la mise en œuvre des projets, de créer un mécanisme sous l’autorité
des walis de la République, avec la participation des services techniques,
chargé de veiller au suivi continu de la mise en œuvre des projets.
S’agissant de la
création des activités économiques et de postes d’emploi dans les zones
d’ombre, les participants de l’atelier ont proposé la levée de gel sur les
autorisations de transport collectif, dans le but de créer des lignes au profit
des zones d’ombre et la création d’activités économiques et artisanales, notamment
à travers l’appui aux crédits sans intérêts octroyés par les dispositifs de
l’Etat.
L’atelier a souligné
que la prise en charge des zones d’ombre, telle que soulignée par le Président
de la République, requiert la mobilisation de tous les secteurs, les ressources
de financement disponibles et des différents appareils de l’Etat, notamment au
niveau des secteurs ministériels concernés, et ce, dans le but d’une
intervention rapide et efficiente, en associant de manière efficace la société
civile afin de mener à son terme le programme d’urgence au profit des zones
d’ombre.