INDUSTRIE - INDUSTRIE LOURDE - ACIER
- Après avoir été leader dans le monde arabe, l'Algérie est rattrapée, voire supplantée, par plusieurs pays notamment la Libye, l'Egypte et l'Arabie Saoudite. La consommation individuelle d'acier de l'Algérie est estimée, en 2006, à 92,8 kg, bien loin derrière un pays comme les Emirats arabes unis dont la consommation avoisine les 1 163,5kg par personne.
La production de métal brut est passée de 1,051 million de tonnes en 2003 à 1,014 million de tonnes en 2004 à 1,007 million de tonnes en 2005 enregistrant un taux de croissance de -1% contre +22% pour la Libye et +18% pour l'Egypte .
L'arrivée de Mittal Steel a contribué à la relance de l'industrie sidérurgique algérienne et le partenariat conclu avec Sider a débouché sur la création d'une entreprise qui occupe la cinquième place des grands groupes arabes du fer et de l'acier. La production de la nouvelle entreprise a fait un bond de 21% entre 2004 et 2005 passant de 715 000 tonnes à 865 000 tonnes dont la plus grande partie est utilisée par l'usine Mittal Steel.
En 2006, la configuration de la structure de la branche sidérurgie-métallurgie fait ressortir 5 groupes industriels publics ( Anabib, Emb, Metanof, Sider et Tpl), 1 complexe sidérurgique , celui d'El Hadjar, à capitaux mixtes (Mittal Steel pour 70% et Sider pour 30%), 5 entreprises publiques économiques (Procim, Protuil, Entreprises de récupération Est, Ouest et Centre), 3 entreprises privées (Aciéries de l'Est, Lakhelaf, Attia), et environ 80 petites entreprises privées recensées.
Les entreprises du secteur activent dans 7 filières différentes, à savoir acier liquide et demi-produits, tubes, produits longs, emballage , transformation métallique, non-ferreux et récupération. La branche emploie 20 000 travailleurs issus du secteur public seulement.
S'agissant de la filière produits longs, c'est Mittal Steel et le groupe EnTpl qui se partagent le marché national avec respectivement 45% de rond à béton pour le premier et 52% de treillis soudés et 86% de poutrelle légère pour le second. Contrairement aux filières précitées où le secteur public est prédominant, dans la filière récupération, c'est le secteur privé qui a la part du lion avec 83,49% du marché pour ce qui est des métaux ferreux et 92% pour les métaux non ferreux.
Notes : - Des projets sont à l'étude ou en cours de réalisation : Projet sidérurgique de réduction directe à Djendjen-Jijel d'une capacité de 1,7 millions de tonnes/an proposé par la société Aciéries de l'Est (Blikaz) qui produit du rond à béton, Mise à niveau des équipements des différentes tuberies du groupe Anabib, Fusion des tuberies Alfatus/pipe Gaz (création de Alfapipe) avec une prise de participation allemande, Privatisation du groupe Anabib et du groupe Sider avec leurs filiales respectives (Appel d'offres à manifestation d'intérêt lancé par la Sgp Translob)……
- L'Algérie importe annuellement (2011,..) pour plus de 5 milliards de dollars en produits sidérurgiques tous produits confondus, et elle est devenue le premier client des siédérurgistes méditerranéens (Espagne et Italie notamment)
- Voir une contribution de Redha Amrani, consultant en économie industrielle, sur La sidérurgie algérienne , publiée in Liberté du dimanche 19 octobre et du lundi 20 octobre 2008.