SANTE- MALADIE- MALADIE DE KAWASAKI
Deux enfants,
âgés de 7 et 5 ans, atteints d’un syndrome inflammatoire proche de la maladie
de Kawasaki et testés positifs au coronavirus sont hospitalisés fin juillet 2020 à l’unité Covid-19
pédiatrique du CHU de Sétif. L’alerte concernant cette association Kawasaki-Covid-19 chez l’enfant a été donnée en avril dans plusieurs
pays du monde. En Algérie, le premier cas a été enregistré le 16 juin à Batna.
Rappelons que la maladie de Kawasaki, décrite pour la première fois par Tomisaku Kawasaki en 1967, est une inflammation des
vaisseaux sanguins qui, en l’absence de traitement, peut se compliquer d’une
maladie coronaire pouvant être mortelle.
(Extrait Wikipédia) :
La maladie de Kawasaki, également appelé « syndrome lympho-cutanéo-muqueux » ou « syndrome adéno-cutanéo-muqueux », est une maladie infantile,
d'origine immunologique, consistant en une vascularite
fébrile touchant les artères de moyen et petit
calibre.
L'hypothèse dominante est qu'il s'agit d'une maladie
infectieuse, peut-être secondaire à une co-infection par plusieurs germes, se traduisant par une
inflammation des artères. C'est une maladie
émergente en Europe.
Bien que dans les trois quarts des cas, la maladie puisse
évoluer favorablement sans intervention, il est indispensable de la traiter en
raisons des complications graves (problèmes cardiaques, anévrismes, choc
toxique, choc
cytokinique)
pouvant intervenir dans la quatrième semaine à quelques mois plus tard.
En avril
2020, lors de la pandémie de Covid-19, une recrudescence de cas évocateurs de
la maladie de Kawasaki est constatée au Royaume-Uni, en Italie et en France. Ces cas sont souvent associés à des
cas de Covid-19 chez le jeune enfant
10 (lire ci-dessous).
La maladie se caractérise par six manifestations
principales qui définissent des critères diagnostiques9, l'ordre d'apparition le plus fréquent étant :
1/Une forte fièvre (supérieure à 38,5 °C), de plus de cinq
jours et ne cédant pas aux médicaments antipyrétiques ou aux antibiotiques. Elle peut être accompagnée d'une altération
de l'état général, de maux de tête ;
2/ une conjonctivite bilatérale bulbaire (du globe oculaire plus que de
la paupière), dite non-exsudative (non purulente), avec une photophobie chez les plus de deux ans ;
3/une atteinte de
la muqueuse buccale réalisant un énanthème (pharyngite) avec une langue framboisée, et une chéilite douloureuse (lèvres rouges et fissurées) ;
4/des ganglions gonflés au niveau du cou (adénopathies cervicales), souvent unilatéraux et volumineux
(plus de 1,5 cm de diamètre).
5/ une éruption cutanée
réalisant un exanthème d'aspect variable : de type scarlatiniforme, à type de grandes plaques confluentes, ou de type morbilliforme
, par
petites plaques, pouvant aussi ressembler à un syndrome
de Stevens-Johnson. Elle apparait au niveau des membres, du tronc
et du siège, souvent suivie d'une desquamation du
siège, péri-anale caractéristique. Chez les moins de deux ans, une inflammation
de cicatrices du BCG peut
s'observer entre le 1e et le 4e jour de fièvre;
6/l'atteinte des
extrémités est très caractéristique de la maladie : érythème à la paume des mains et à la plante des pieds,
suivi d'un œdème induré de la face dorsale des mains et des pieds.
Les ongles peuvent prendre une coloration orange-brun entre le 5e et 8e jour de
fièvre9. Une desquamation de la pulpe des doigts et des orteils,
et autour des ongles, apparaît vers la 2e ou 3e semaine
d'évolution.