POPULATION-
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- MEMOIRE FARIDA SELLAL- « FARÈS »
Farès.
Ouvrage mémoriel de Farida Sellal. Casbah
Editions (1ère édition en 1998) , Alger 2007 (publié
pour la première fois en 1991). 283
pages, 470 dinars
J’avais toujours cru que l’ouvrage n’était qu’un
roman de plus sur les étageres des librairies. Par ailleurs, j’avais entendu parler (sans
trop de détails) du drame vécu par l’auteure.
En fait, le travail de mémoire de Farida Sellal, connue , de nos jours,
surtout pour ses magnifiques photos et son activité associative au bénéfice
,entre autres, de l’art ancestral qu’est l’Imzad, est
un véritable tour de force pour , grâce
aux mots et à travers eux, “guérir“ le mal qui la minait, après le terrible
accident survenu à son garcon (brûlures ) alors âgé à
peine de trois ans. C’est , aussi, un travail qui peut
aider d’autres concernés par de tels accidents, hélas, encore nombreux dans
notre pays; accidents qui nécessitent des soins hautement spécialisés.
Elle raconte, sans fard, simplement,
clairement, directement , sa vie, juste
avant le drame (le bonheur), juste après (le désarroi), et le long chemin, un
véritable parcours du combattant réussi grâce au soutien de son époux certes et
aussi à son “engagement” (j’allais écrire hargne, et il y avait de quoi!), mais
aussi grâce à l’amitié et à la solidarité,
menant à la guérison du petit (le
calvaire, puis la libération). Elle raconte , aussi,
sa rencontre, avec la foi.
Un livre qui raconte l’amour maternel (et parental),
mais surtout la douleur d’une mère . Un livre qui se
lit avec émotion , que l’on a envie , à
certains moments, de refermer et que l’on continue pourtant , une minute après,
à parcourir pour arriver très vite à la fin. Minute après minute, seconde après
seconde, sa douleur et ses espoirs étaient nôtres.
Avis : En toute
objectivité, croyez-moi !
Superbement écrit. Se lit d’un seul
trait. Et, on aimerait tellement voir Farida Sellal
encore écrire….mais, cette fois-ci, sur les drames quotidiens de la société algérienne . On aime bien ses photos, mais je suis convaincu
qu’elle pourrait être (ou aurait pu être ) une grande romancière.
Phrase
à méditer : « J’avais tout, je savais tout, ou, du moins je
le croyais ! Ce que je ne savais pas de cette vie, c’est qu’il suffit d’un
jour, d’un instant, d’une seconde, pour que toute cette existence soit
déviée »