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Mémoires Farida Sellal- "Farès"

Date de création: 28-07-2020 17:22
Dernière mise à jour: 28-07-2020 17:22
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POPULATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- MEMOIRE FARIDA SELLAL- « FARÈS »

Farès. Ouvrage mémoriel de  Farida Sellal. Casbah Editions (1ère édition en 1998) , Alger 2007 (publié pour la première fois en 1991). 283  pages, 470 dinars

J’avais toujours cru que l’ouvrage n’était qu’un roman de plus sur les étageres  des librairies.  Par ailleurs, j’avais entendu parler (sans trop de détails) du drame vécu par l’auteure.

En fait, le travail de mémoire de Farida Sellal, connue , de nos jours, surtout pour ses magnifiques photos et son activité associative au bénéfice ,entre autres, de l’art ancestral qu’est l’Imzad, est un véritable tour de force  pour , grâce aux mots et à travers eux, “guérir“ le mal qui la minait, après le terrible accident survenu à son garcon (brûlures ) alors âgé à peine de trois ans. C’est , aussi, un travail qui peut aider d’autres concernés par de tels accidents, hélas, encore nombreux dans notre pays; accidents qui nécessitent des soins hautement spécialisés.

Elle raconte, sans fard, simplement, clairement,  directement , sa vie, juste avant le drame (le bonheur), juste après (le désarroi), et le long chemin, un véritable parcours du combattant réussi grâce au soutien de son époux certes et aussi à son “engagement” (j’allais écrire hargne, et il y avait de quoi!), mais aussi grâce à l’amitié et à la solidarité,  menant à la  guérison du petit (le calvaire, puis la libération). Elle raconte , aussi, sa rencontre, avec la foi.

Un livre qui raconte l’amour maternel (et parental), mais surtout la douleur d’une mère . Un livre qui se lit avec  émotion , que l’on a envie , à certains moments, de refermer et que l’on continue pourtant , une minute après, à parcourir pour arriver très vite à la fin. Minute après minute, seconde après seconde, sa douleur et ses espoirs étaient nôtres.

 

Avis :  En toute objectivité, croyez-moi ! Superbement écrit. Se lit d’un seul trait. Et, on aimerait tellement voir Farida Sellal encore écrire….mais, cette fois-ci, sur les drames quotidiens de la société algérienne . On aime bien ses photos, mais je suis convaincu qu’elle pourrait être (ou aurait pu être )  une grande romancière.

Phrase à méditer : « J’avais tout, je savais tout, ou, du moins je le croyais ! Ce que je ne savais pas de cette vie, c’est qu’il suffit d’un jour, d’un instant, d’une seconde, pour que toute cette existence soit déviée »