POPULATION –
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN ZAHRA FARAH- « L’ADIEU AU ROCHER »
L’adieu au Rocher. Un
roman de Zahra Farah. Editions Media-Plus. Constantine 2011 , 194
pages, 750 dinars .
Les histoires de femmes
dans notre pays , et plus généralement dans les pays
arabo-musulmans, sont toutes, pour la plupart , chargées de tristesse et , bien
souvent de drames . Rarement, elle se retrouvent joyeuses ou en position dominante . Et, même, si pour les moudjahidate,
elles étaient là, bien présentes dans le combat libérateur, on nous rappelle
toujours qu’il y avait un « homme » derrière .
Elle n’était là que pour l’aider, le soutenir, le nourrir, le soigner, exécuter
son plan …
Et, chaque fois qu’un
espace ou un moment de liberté est gagné , il est vite
récupéré , brutalement ou subtilement, par les mâles qui restent, toujours, les
détenteurs et les distributeurs de pouvoir, de postes, d’avantages. Avec
l’aide, parfois, de femmes encore ignorantes de leur statut
d’ « opprimées »
Bien sûr, de nos jours , les choses ont (légèrement ) évolué. Mais , jusqu’à nos jours, dans certains milieux, la
situation n’a fait qu’empirer…..chaque avancée de la femme rendant encore plus
forcenés la rage et le machisme des hommes.
Zahra Farah a réussi le tour de force d’écrire un véritable roman qui raconte
avec simplicité et vérité une histoire
de femmes, somme toute banale (en quelque sorte, « vie et mort de femmes
en Algérie profonde ») , certes avec pour toile
de fond la Seconde Guerre mondiale, mais symbolique d’une oppression qui dure
depuis des siècles…et qui se perpétue encore sous d’autres formes, sous couvert
du sens du devoir et de la fierté ancestrale. A l’époque, l’école ainsi que le
travail ne permettaient pas une certaine autonomie (ou la libération du joug
machiste comme aujourd’hui) …..Seule issue : s’éloigner, fuir en un
ailleurs plus libérateur (du moins en apparence)
Avis :
Se
lit en très peu de temps….Finit en une
autre impasse. Roman presqu’incomplet. En espérant une suite. « L’adieu au
Rocher II », pourquoi pas ?
Phrase
à méditer : « C’est une petite
fille……lui (la nouvelle maman) confia-t-elle d’un ton maussade. Au bout d’un
instant, elle (la sage-femme) ajouta comme un sombre présage : « sa
vie va être bien difficile »