CULTURE-
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN SAMIRA GUEBLI- « UNE BALLE EN TÊTE »
Une balle en tête…….Roman (traduit de l’arabe par Mehaenna
Hamadouche)
de Samira Guebli . Casbah Editions, Alger 2011(édité en arabe, en 2008) , 220 pages,
450 dinars
Un journaliste qui a échappé par miracle à la mort,
criblé de balles par un de ses proches , un « frère »,
un « copain » de la Casbah, durant la « décennie rouge »….mais qui se
retrouve….en France (décidement
, elle ne veut pas nous quitter, la
Marianne) , réfugié , loin du terrorisme aveugle…avec une balle dans la tête, imposible à extraire. Une histoire d’amour (qui s’arrête à
un baiser très léger et rapide, presque volé,
sur les lèvres) avec son médecin, une belle dame bien sous tous rapports , sorte de Médecin sans frontières, qui, elle, a
perdu son fils unique dans l’attentat du
11 septembre. Anti-teroristes de tous les pays , unissez-vous !
Une écriture poétique - la
poésie nostalgique, dramatique, triste à en mourir, n ’est pas loin et
on appréciera la superbe traduction de
la chanson d’El Badji, El Maqnine
Ezzine, 99) – un rythme soutenu qui ne perd pas son
temps et son espace en descriptions inutiles. Un fin ( à couper le souffle.…On
sent la journaliste derrière l’écriture et , surtout, une dame assez engagée…un
peu trop peut-être dans unn nationalisme parfois gênant ; mais naturel chez toute une génération de jeunes
intellectuels de l’Université des années 80-90, formés par des enseignants
ayant « tété » les mamelles arabo- nasséro- boumedienistes. Toujours ce mythe du passé lumineux où le
nif est là , bien présent.
Avis
: Conseillé à tous ceux qui ont dépassé
la déprime des années 90……et à tous ceux qui veulent ne pas oublier les
atrocités de l’époque. Bien sûr , il est préférable de lire l’ouvrage dans sa version
originale , en arabe, tout en insistant sur le fait que la traduction en
français est superbe et rend bien l’atmosphère …..presque
de mort….propre à bien des auteurs de langue arabe. Omar Ourtilène
aurait dit , un jour, à l’auteur : « Nous vivions au
milieu de la mort »….Il n’avait pas tort !
Phrase
à méditer : «
Certains naissent et meurent mais restent en vie. D’autres naissent et vivent
mais restent sans vie».