ADMINISTRATION- CONSEIL DES MINISTRES- CM D 12/7 /2020
Le Président de la
République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, dimanche
12 juillet 2020, la réunion périodique du Conseil des ministres, tenue par
visioconférence.
Cette réunion revêtait un caractère exceptionnel dans la mesure où devaient
être annoncées des mesures de grande importance pour la relance économique du
pays. Certaines de ces décisions doivent être appliquées à court terme, à moyen
terme, et d’autres avec effet immédiat.
Cette session du Conseil est intervenue au lendemain de la réunion de
travail, tenue le 9 du mois courant, sous la présidence du Président de la
République, en présence du Premier ministre et des ministres des Finances, de
l’Energie, de l’Industrie, des Mines, du Commerce et de l’Agriculture, ainsi
que du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective,
et consacrée à l’examen du projet de Plan national de relance socio-économique
avec pour finalité l’édification d’une nouvelle économie nationale sous-tendue
par la diversification des sources de croissance, l’économie du savoir et la
gestion rationnelle des richesses nationales.
A l’ouverture de la séance, le Président de la République a donné des
instructions pour la mise en place d’une commission présidée par le Premier
ministre regroupant les partenaires sociaux et les opérateurs économiques.
Cette commission de sauvegarde aura pour objectif d’évaluer les incidences
causées par la pandémie du Coronavirus sur l’économie nationale. Elle fera
rapport comme premier point à l’ordre du jour de la prochaine réunion du
Conseil des ministres.
Le second point à cet ordre du jour concernera le secteur de la
micro-entreprise et des start-up auquel le Président de la République accorde
la plus haute importance en raison de son impact sur la jeunesse du pays. Un
point de situation précis et chiffré de ce qui a été fait et devra être
présenté à cette occasion avec, en particulier, des précisions sur la mise en
œuvre du Fonds spécial qui leur a été dédié.
Le Conseil des ministres a d’abord entendu une communication sur la feuille
de route du secteur de l’énergie où étaient mis en exergue les défis à relever
concernant la stabilisation des réserves et les capacités de production
d’hydrocarbures à court et moyen termes 2020/2024.
Le Conseil des ministres a également entendu une communication du ministre
de l’Industrie qui a exposé les priorités immédiates du secteur et les actions
ayant un impact à moyen et long termes sur la politique industrielle.
La relance et le développement du secteur des mines était
aussi à l’ordre du jour de la réunion du Conseil des ministres avec la
présentation d’un plan d’action visant à permettre au secteur de contribuer
substantiellement à la croissance nationale.
Le Conseil des ministres a entendu, également, une communication sur la
relance et le développement du secteur de l’Industrie pharmaceutique dont la
gestion et le suivi ont été récemment confiés à un département ministériel
autonome.
-Au terme des débats, le Président de la République a donné des
instructions précises à chacun des ministres concernés à l’effet d’établir,
sous l’égide du Premier ministre, une évaluation rigoureuse de l’impact
financier de chacune des mesures proposées et d’élaborer un calendrier précis
pour la mise en œuvre des différentes actions dont ils seront comptables aux
échéances fixées.
Passant en revue l’ensemble des secteurs ayant exposé leurs feuilles de
route, le Président de la République a d’abord instruit les ministres chacun en
ce qui concerne son secteur d’activité.
Concernant le secteur de l’Energie
Abordant la feuille de route du secteur de l’Energie, le Président de la
République a tenu à relever la stagnation dans laquelle se trouve ce secteur
depuis des décennies, empêtré dans les schémas de production classique et
perdant de vue les énormes potentialités que recèle le pays. Le Chef de l’Etat
a, ensuite, donné des instructions précises en faveur de la relance des
activités de prospection des réserves non exploitées à travers des études
précises et documentées. Il a rappelé que de nombreux gisements existent à cet
effet aussi bien sur le territoire national qu’au large des côtes, en
off-shore, où les potentialités sont réelles comme l’indique le travail de prospection
déjà réalisé.
Un autre axe de travail devrait être organisé dans le secteur autour de la
récupération des réserves existantes pour parvenir à relever, à brève échéance,
le taux de récupération au-delà de 40%, a insisté le Président de la République
qui a ordonné qu’au premier trimestre 2021, devrait être arrêté toute
importation de carburant et de produits de raffinage.
Les autres décisions prises à cette occasion relatives au secteur de
l’énergie ont concerné :
- La poursuite des processus de raccordements locaux, notamment celles des exploitations
agricoles pour renforcer la production et créer des emplois ;
- le transfert de la réalisation de la ville de Hassi
Messaoud au ministère de l’Habitat ;
- la remise de l’Institut algérien des Pétroles (IAP) sous l’autorité du
ministre de l’Enseignement supérieur.
Le Président de la République a donné instruction pour qu’un audit profond
soit engagé au niveau de Sonatrach pour :
- Une évaluation de son patrimoine ;
- la réduction du nombre de ses représentations à l’étranger ;
- la diminution des postes de responsabilités qui ne sont pas liés au
rendement ou à a rentabilité de l’entreprise ;
- le passage d’une gestion qui date d’une époque révolue vers une
comptabilité analytique saine.
Concernant le secteur de l’industrie
S’agissant de la feuille de route pour la relance et le développement du
secteur de l’industrie, le Chef de l’Etat a observé, avec regret, qu’on
continue à accorder encore trop de temps au secteur marchand de l’Etat qui a
connu plusieurs réformes sans donner de résultats probants, alors qu’il ne
représente guère plus de 20% du secteur industriel global du pays au détriment
de 80% du secteur. Il a ainsi instruit le ministre de l’Industrie à l’effet de
:
- Libérer les cahiers des charges avant le 22 juillet prochain qui
concernent :
- le secteur de la construction automobile ;
- la production d’électroménagers ;
- la production de pièces détachées ;
- l’importation de véhicules neufs ;
- l’importation d’usines usagées.
S’agissant du cahier des charges qui concerne l’importation des véhicules
neufs, celle-ci doit intervenir obligatoirement avec la mise en place d’un
réseau de service après-vente au niveau de tout le territoire national et qui
soit géré par des professionnels du secteur.
- Libérer les entreprises du secteur de l’électroménager qui présentent un
taux d’intégration de 70% ;
- donner la priorité aux secteurs de la transformation ;
- donner la même priorité aux startups et passer jusqu’au système
déclaratif pour leur création. Le registre de commerce ne sera exigé que
lorsque la création aura été réalisée ;
- mettre en place, dans les plus brefs délais, un vrai guichet unique qui
aura toute l’autorité pour engager et guider l’investissement au lieu et place
des anciennes structures.
t,
Suzuki, Fiat, Jeep, Hyundai, Alfa Roméo et Opel. CIMA Motors possède une
vingtaine de succursales et d’agents agrées au niveau national. « Filiale du groupe Tahkout
Cima Motors est le plus grand concessionnaire automobile en Algérie qui depuis
sa création en 2009, proposait des véhicules d’entrée de gamme et de luxe pour
toutes les bourses« , est-il écrit
sur le site de l’entreprise.
En
2016, il créait la filiale TMC, Tahkout Manufacturing Company, et lançait
une usine de montage de véhicules Hyundai à Tiaret. Il obtenait une aide
précieuse du ministre de l’Industrie de l’époque Abdesselam
Bouchouareb, selon les enquêtes menées par les
services de sécurité. La commission technique du ministère a validé le dossier
de l’usine de montage de Tiaret alors qu’il était incomplet. Ahmed Ouyahia a signé un décret en 2017 donnant aux hommes
d’affaires, une année pour compléter leurs dossiers sans être inquiété. Après
avoir pris le temps de s’approcher d’Abdelmalek Sellal, dont il louait l’action en tant que Premier
ministre, Tahkout voulait ouvrir une unité de montage
de véhicules de la marque iranienne Saipa et lancer
des projets dans le tourisme et la production du ciment. Des projets qui n’ont
pas abouti.