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Roman Djamila Abdelli Labiod - "La réglisse de mon enfance"

Date de création: 06-07-2020 18:14
Dernière mise à jour: 06-07-2020 18:14
Lu: 1119 fois


EDUCATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN DJAMILA ABDELLI LABIOD- « LA RÉGLISSE DE MON ENFANCE »

La réglisse de mon enfance. Roman de Djamila Abdelli Labiod, Editions Baghdadi, Alger 2015, 157 pages, 450 dinars.

Elle a dix-sept ans. Et, déjà , elle pense à la misère des hommes, à la misère des femmes, à la misère d’un peuple, à la misère tout court.......Et, pourtant, Lina est (globalement) heureuse entre un père aimant , quoique sévère et une mère semblable à toutes les mères, soucieuse de voir sa fille devenir plus tard une bonne épouse....afin de ne pas subir les moqueries d’une belle-mère acariâtre.

Elle vit dans un village où il n’est pas facile d’être femme et encore moins jeune fille .« L’ennui remplissait ses journées » ....tout particulièrement juste après l’Indépendance (à la fin des années 60) , après avoir vécu son enfance...à Paris. Heureusement , elle découvre la ville, Alger et ses ors, « Alger originale, voluptueuse et charnelle »....une ville dont l’animation lui rappelle son enfance...en France, son « pays natal » .  En compagnie de ses cousines,  elle découvre le cinéma, retrouvant les bonbons à l’anis....la réglisse,  à laquelle elle s’était habituée et  ne se vendant pas  (ou plus) en Algérie. Elle découvre aussi les « boums » et le « jerk » et le « rock’n roll »....et le premier baiser (volé , il est vrai). Une parenthèse qui ne dure pas.

« Tiraillée entre deux cultures différentes...confrontée à un sérieux problème d’identié », elle prend conscience que seulement les études pouvaient la faire sortir (comme beaucoup de femmes) de l’impasse des « interdits ». Elle découvre , en effet , que l’Algérie de son enfance , découverte pour la première fois et lors d’un court séjour, en 1962 , n’a rien à voir avec celle de 1967 pour le séjour définitif.....en Kabylie. Heureusement, elle réussit , grâce aux cours par correspondance ( pas question, pour le père,  qu’elle aille  dans un internat), à devenir institurice....

L’Auteure :Institutrice de français. Après avoir quitté l’enseignement pour se consacrer à sa famille, elle monte sur la scène littéraire avec cette première oeuvre

Extraits « Bien souvent, à tort d’ailleurs, la jeunesse voit une personne de grand âge comme une chose inutile et encombrante. Cependant, chez l’être humain, la vieillesse fait de lui un puits de trésors composés d’une expérience de vie, de connaissances et de sagesse » (p 15), « Si pour mon père, l’Algérie était une réalité, pour moi qui ne connaissait guère ce pays, il avait l’aspect d’un songe » (p 83),  « Si le corps abrite la force de vie pour lui donner la forme d’un être fragile et mortel, il est la geôle de  cette force de vie qui s’échappera un jour pour trouver la liberté sous un aspect différent » (p 157)

Avis :Ni roman, ni autobiographie. Surtout des souvenirs d’enfance et de jeunesse ( ??) . Très bien écrit.....simplement, clairement. Des longueurs mais pas de lourdeurs.

 Citations : «  La peur déshabille l’être humain de toute dignité et le pousse parfois à des actes répréhensibles, comme : la traîtrise, le mensonge, le crime, la haine de soi-même et des autres, etc. La peur peut mener aussi au désespoir et à la destruction des individus » (p 93), « Si naître , c’est avoir la possibilité de connaître la terre aux contours définis, mourir c’est renaître pour retourner à la source et découvrir la lumière d’un univers infini et éternel » (p 157)