CULTURE-
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ACTES CRASC ( DIREC. MOHAMED
DAOUD)- « ECRITURE FEMININE…. »
Ecriture
féminine :Réception, discours et représentations
. Actes universitaires . Colloque international
organisé à Oran, en novembre 2007(ou 2006 ?....erreur notée dans la page
de garde et la page 3 en remerciements !) . Sous la
direction de Mohamed Daoud, Faouzia Bendjelid et Christine Detrez.
Editions Crasc, Oran, 201, 284 pages en français et
260 pages en arabe, 350 dinars
Quatre thèmes ou axes (Ecriture
féminine : problématique et définition / Dominations
masculines-Résistances corporelles / Autobiographie, mémoire et quête d’identité
/ L’univers romanesque d’Ahlem Mesteghanemi).....et
trente-huit communications ...que l’on retrouve dans les deux langues, français
(une en anglais) et arabe.....et quinze
auteures passées à la « casserole » de la critique académique à
travers leur(s) œuvre(s). Pour la plupart, sinon la quasi-totalité
, des Algériennes d’ici et (ou) d’ailleurs.Quelques
exceptions avec deux « étrangères » : Simone de Beauvoir dont
on sait l’influence de son engagement
féministe et de son style sur nos écrivaines , et Fatima Mernissi.........femmes
remarquables aux affinités évidentes et dont la pensée théorique puise ses
racines dans le vécu.
Donc, en vrac ! Assia
Djebar, Malika Mokaddem,Nina
Bouraoui, Zahia Rahmani, Fadhma Aït Mansour,
Fatima Bakhaï, Aïcha Lemsine,
Hawa Djabali, Maïssa Bey, Saliha Khemir, Ahlem Mestghanemi.......et, bien
sûr, Rachid Boudjedra, dont on sait que dans bien des
pages de ses œuvres sont couchées des femmes
Globalement, la littérature féminine (au
Maghreb) s’inscrit dans la problématique d’une écriture de la résistance et du
combat. Toute « pacifique, sereine et responsable » ? Pas si
sûr, pas complètement ,à mon avis. Il est difficile de
l’être lorsqu’on veut « briser l’enfermeemnt,
contrer les mentalités archaïques et retardataires, casser l’isolation er la
claustration, anéantir l’effacement, sortir du mutisme ». Quand on ne veut
plus subir le « destin fatal de l’éducation » .
L’écriture est particulière, prenant en
charge les préoccupatiosn d’un devenir lié à son
peuple.
L’écriture
est, enfin, porteuse d’un « regard » sur le monde, le
sien et le reste.
Hélas, elle reste « encore méconnue,
inexploitée et inexplorée comme il se doit dans le champ de la critique
littéraire ». Jugement rapide d’universitiares.....constatant
moi-même que la production littéraire féminine (nationale )
est en expansion et s’en va même dominer et le marché et les pages consacrées à
la présentation des œuvres et des carrières. Du moins dans la presse
généraliste. Ce qui ,peut-être , ne plaît pas aux spécialistes. Il faudrait
savoir qu’un journaliste n’est pas obligatoirement un critique littéraire au
sens académique du terme. Ce ne peut être qu’un liseur-vulgarisateur.... averti . Le reste est une autre histoire concernant
l’Université ......avec ses manques . Le Crasc vient, avec ce colloque et, surtout, grâce aux Actes
édités et diffusés au grand public à un prix défiant toute concurrence, d’en effacer un .
L’Auteur :Centre national de
recherche en Anthropologie sociale et culturelle (Division de recherche :
Anthropologie de l’imaginaire et pratique signifiante).Avec le concours du
Groupe de recherche France-Maghreb et l’Ecole normale supérieure des Lettres et
des Sciences humaines de Lyon.
Avis :Très utile aux critiques littéraires, tout
particulièrement les tout nouveaux......et à ceux qui souhaiteraient comprendre
, à travers l’écriture féminine, encore mieux , le monde féminin
Citation : « Agression
ou transgression ? Violation ou rebellion ?
Offensive ou insoumission ? Les interrogations et les lectures peuvent se
multiplier indéfiniment » (p 9)