Le potentiel de production de liège brut en Algérie correspond à une superficie de chêne-liège de plus de 400 000 ha, censé donner une production de plus de 300 000 quintaux/an. Par le passé, l'Algérie était arrivée à produire plus de 450 000 qx/an de liège brut et exporté vers l'Europe.Aujourtd'hui, et à cause d'une déforestation dangereuse, le potentiel forestier productif s'est retréci pour atteindre une surface réduite à 250 000 hectares ((selon la Dg des forêts).
Auparavant, l'Algérie se classait en 3ème position après le Portugal et l'Espagne, les autres pays du Maghreb venant loin derrière. Aujourd'hui, l'Algérie se place en dernière position des pays méditérranéens avec une production de 80 000 quintaux de liège en 2004.
A noter que le niveau de production est lié au mode d'organisation de la récolte qui ne semble pas correspondre, en Algérie, aux règles optimales d'exploitation. En théorie, un hectare de forêt de chêne-liège suppose contenir au moins 90 arbres productifs. Or, avec toutes les destructions relevées, on en est arrivé à des densités inférieures à la norme.
Il y a une dizaine d'années, le quintal de liège se vendait, normalement, à 800 dinars . En 2004, il dépasse largement les 10 000 dinars pour une qualité bien moindre. Le secteur public qui employait plus de 1 400 travailleurs n'emploie plus (en 2004) que 700 personnes et les usines ne tournent qu'à un niveau très faible, moins de 60% des capacités, en l'absence de matière première.

Note: - Une étude effectuée par le Ceneap en 2004 et ayant ciblé un échantillon de 250 Pme de la branche bois, papier et liège sur une base de sondage constituée de 19 046 entreprises, fait ressortir que cette filière reste dépendante des importations des matières premières.
La filière, contrairement à celle du bois et du papier (de la même branche), exporte donc l'équivalent de 9 millions de dollars en moyenne par an.