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CULTURE-
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- DICTIONNAIRE MANSOUR ABROUS- « ALGERIE.ARTS
VISUELS….. »
Algérie. Arts visuels. Un siècle de création et de
créateurs : 1896-2014. Dictionnaire de Mansour Abrous.. Editions Dalimen ,
Alger 2014, 1 800 dinars, , 857 pages.
Ce qui est très intéressant dans cet ouvrage,
c’est qu’il remontre le temps bien loin, donnant ainsi aux arts visuels
algériens une histoire qui date de …….1896 ; date qui avait vu la première
exposition à Londres de Ben Yusuf (Benyoucef) Zaïda : Née à
Londres en 1869 d’un père algérien, Mustapha Moussa Benyouseph Nathan et d’une mère allemande, elle était
partie aux Etats unis en 1895 et avait
conquis le monde de la photographie
(surtout le portrait) , du journalisme et de la mode. Devenue américaine, elle
décède en 1933.
Ce qui est intéressant dans cet ouvrage , c’est qu’il nous présente en plus des éphémérides (en Algérie et
activités algériennes à l’étranger) 4 545 biographies actualisées, vérifiées,
validées. Un travail colossal que l’on sait mené avec
passion et entêtement depuis déjà des années et des années.
Une véritable « base de données » , un socle de connaissances et d’informations , plus
qu’utiles aux universitaires et chercheurs,
aux journalistes, aux artistes et à tous les acteurs culturels.
Certes , certaines fiches documentaires sont bien
maigrichonnes, mais la plupart sont quasi-exhaustives, complétées par la litse des expositions individuelles,, les communications,
la bibliographie (presse et/ou ouvrages consacrés à l’artiste)…et même l’adresse électronique….
Selon l’auteur, 29% des biographies relèvent
d'artistes femmes, le reste étant consacré aux plasticiens masculins.
Certaines femmes, en fondant un foyer, délaissent quelque peu cette activité ou
bien elles y reviennent plus tard. 39% de ces artistes ont reçu une formation,
notamment à l'Ecole des beaux-arts. 47% sont nés avant l'indépendance. 86%
vivent en Algérie et 14% résident à l'étranger et évoluent notamment au Canada,
Belgique, France, Allemagne, Londres et en Afrique. Parmi eux, il y a des
binationaux et ceux qui ont vécu à l'étranger et sont revenus. Abrous Mansour parlera d un «système de vidange en Algérie
qui expulse les artistes à l'étranger pour aller s'installer, notamment en
France et en province par exemple. Il existe seulement 20% de lieux de
conservation des œuvres d'arts algériennes en Algérie. La France possède
l'essentiel de la conservation des œuvres d'artistes algériens. 228 de ces
lieux sont à l'étranger. Sur 4 501 artistes recensés, 45% sont encore en
activité dans ce domaine.
L’Auteur :
Né à Tizi Ouzou en 1956. Diplômé de psychologie et d’esthétique, il a
enseigné à l’Ecole des Beaux Arts d’Alger et il est actuellement chargé de
mission à la Ville de Paris (ou directeur de la Culture à Créteil ?).
Avis : Outil de
travail indispensable……..et à la valeur indiscutable . A consommer sans modération.
Citation : «
Il faut inciter les pouvoirs publics à créer les conditions d’évaluation des
politiques publiques, à financer un observatoire des politiques et de l ’action culturelles, à aider à la construction
d’outils d’analyse pérennes et à faciliter l’émergence de recherches plus
approfondies, en lien avec l’université « (p 7)