COMMUNICATION – BIBLIOTHEQUE
D’ALMANACH- ROMAN HAMID GRINE- « LE RAPACE »
Le Rapace. Roman de Hamid
Grine. Casbah Editions, Alger 2019 , 283 pages,
800 dinars
Il avait toujours
rêvé d’être le conseiller du prince, il l’était devenu.
L’histoire d’un
journaliste talentueux (du moins le croit-il au vu des « like » qu’il note dans sa page facebook !),
faisant et défaisant les réputations , se disant « « expert » en communication
(au vu de ses « études » et de ses expériences professionnelles ça et
là !), ancien veuf toujours éploré (épouse décédée dans un accident
d’avion), re-mariée mais toujours sans
enfant ……et, de plus, se croyant le plus honnête de la corporation (ne
vit-il pas dans un petit appart’ et il ne possède qu’un véhicule poussif). Un
complexe de supériorité (d’ordre intellectuel) qui ne dit pas son nom et qui
le mènera à, pourtant, être mené « par le bout du nez » par un
gros oligarque, affairiste, homme « le plus riche du pays » , jouisseur, manipulateur et aux ambitions politiques
démesurées. Il sera son conseiller en com’,
« Spin doctor », svp ! (pour lui
trouver la « big idea »
qui l’aidera à gagner les opinions publiques et à gravir les échelons du
pouvoir politique…jusqu’au sommet….en commençant par la création d’un parti politique ). Il aura une grosse rémunération, un très bel
appartement et la promesse d’une belle voiture ….Tout pour être
« manipulable » et « corvéable » à merci. Le temps de s’en
apercevoir et c’est déjà trop tard. Il fera…..avec !
L’Auteur : Né en 1954, journaliste sportif , longtemps
chargé de communication (et de la publicité) de Djezzy,l’opérateur
de téléphonie mobile, puis ministre de la Communication (mai 2014-mai 2017),
auteur de nombreux livres : des essais sportifs et des romans. « Prix des libraires
algériens » en 2009.
Extraits : « La tchitchi algéroise n’est guère discrète. Elle est
clinquante comme les fortunes amassées rapidement, et tout aussi bruyamment,
par leurs pères qui s’adossent souvent à la politique pour bénéficier d’une
sorte d’impunité sans craindre des revers de fortune » (p 41),
« Il a raison Si Mahmoud, l’ancien ministre de la Culture, qui me disait
qu’en six ans de fonction ,il n’a pas vu un seul homme de culture, que des
grippe -sous, des quémandeurs, des pseudo-écrivains, des pseudo-artistes, des
pseudo-penseurs….Tout est pseudo…. » (p 73), « Il avait pris la mesure
de sa tâche : mordre, attaquer, diffamer, pulvériser aussi bien sur les
réseaux sociaux que sur les télévisions, la presse électronique et la presse
papier » (p 99), « Une femme naturelle, sincère et transparente avec
un homme est une femme morte. C’est de la chair dont on fait les répudiées et
les abandonnées » (p 209)
Avis : L’histoire d’un
journaliste….. « honnête » face
(et/mais avec !?)à un homme d’affaires
« rapace ».Mélange de roman et de descriptions des paysages
politique, médiatique et « affairiste » nationaux…..Du 3 en 1 de la
période Boutef’. Trop de digressions qui rendent
difficile la lecture. Y aurait-il de l’auto-bio’ qui ne dit pas son nom dans
les pages ! Et ,
beaucoup(trop) de « leçons »
de com’, de citations glanées au fil des
lectures….et, aussi, des jugements plus que sévères à l’endroit des
« autres » (confrères y compris)
Citations : « L’homme qui est dans
la lumière est à découvert, l’homme qui est dans l’ombre est protégé » (p
95), « La première qualité d’un slogan , c’est sa
différenciation. Il doit être différent par rapport à tous les autres par le
terrain original qu’il occupera » (p 140)