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Essais Adrien Berbrugger- "Les Romains en Kabylie...."

Date de création: 28-06-2020 17:11
Dernière mise à jour: 28-06-2020 17:11
Lu: 1117 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ESSAIS ADRIEN BERBRUGGER – « LES ROMAINS EN KABYLIE….. »

Les Romains en Kabylie. Suivi des « Arabes en Kabylie ». Essais de Adrien Berbrugger. Tafat éditions, Alger 2012 (Extrait de l’ouvrage : « Epoques militaires de la Grande Kabylie », 1857, Bastide Edition) , 109 pages, 220 dinars

Le titre du premier livre est assez trompeur. En raiosn d’un état chronique d’hostilités entres les occupants et les « Indigènes » , les Romains (et bien d’autres « envahisseurs » dont les Francs en 275 ou 261) n’ont jamais réusi à pénétrer en Kabylie, telle qu’on la situe géographiquement aujourd’hui. D’ailleurs, l’histoire romaine de son côté ne parle presque pas de la Grande Kabylie.

C’est donc  la géographie, un peu moins avare de détails qui va fournir « quelques renseignements »…et, ajoutez-y les récits traditionnels et quelques faits et conflits historiques avérés avec des héros qui en firent voir de « toutes les couleurs » aux occupants ou/et protecteurs (Gildon, fils de Nubel, « chef de la Grande Kabylie » qui , devenu Gouverneur général de l’Afrique (du Nil à l’Atlas…) voulut affirmer son indépendance,  Firmus…). Tout le reste n’est que supputations, emballées dans des détails techniques  bien structurés il est vrai.

Déjà dans le premier livre, l’auteur annonce la couleur : « Dès les premières années de l’occupation française, il semblait qu’il n’y eût qu’une tribu arabe en Algérie , les Hadjoutes ! ». De ce fait,  le second livre consacré aux « Arabes en Kabylie » part d’un constat, pris de l’histoire et de la légende, « peu explicitées l’une et l’autre » :  « Aucune mention expresse d’invasions arabes dans le massif Djurdjurien » ….et ailleurs, « les nouveaux conquérants s’étaient vite fondus dans la masse des populations aborigènes  »…

L’auteur reprend Ibn Khaldoun en citant les trois grands tribus du pays : les Zouaoua,  en Grande Kabylie, les Sanhadja, à l’Ouest et les Ketama à l’Est ….avec , tous, un père commun, Berr, descendant de Mazir ,fils de Kenaan.Ses conclusions : « A lépoque où nous sommes arrivés, les Arabes avaient cessé d’exister en Berbérie, non seulement comme élément dominateur, mais presque comme population », « C’étaient des dynasties berbères qui régnaient sur le pays, ou qui s’en disputaient la possession », « La Grande Kabylie demeura indépendante de fait, sinon nominalement, entre la conquête arabe et l’établissement turc »……

 L’Auteur : Anthropologue et philologiste spécialiste de l’Algérie, né à Paris en 1801 et décédé à Alger en 1873. Secrétaire général du gouverneur Clauzel dès 1835 et rédacteur en chef du « Moniteur Algérien ». Grand voyageur dans l’Algérie profonde, explorateur de nombreux sites historiques.

Avis : Rébarbatif et orienté. Déjà écrit pour diviser et/ou diminuer . Mais, d’une certaine utilité, toute intellectuelle. A lire avec prudence.

Citations : «  La nourriture de Rome est à la merci du Berbère : il ne nous l’envoie plus comme un tribu dû au souverain ;il l’accorde comme un bienfait » (Selon le poète Claudien à l’époque de Gildon, p 37), « Avoir de la richesse ou des ennemis particuliers désignait suffisamment aux rancunes et à la cupidité des dénonciateurs. Sous le voile de la politique, on augmentait ainsi son bien sans travail, ou l’on vengeait ses querelles personnelles sans péril» (p 50)