Ils étaient plus de 400 artisans bijoutiers dans les années 1990. Ils ne sont plus qu'une soixantaine en 2005 au village Ath Larbaâ, le plus important de la daira de Ath Yenni (seuls 29 artisans sont inscrits au registre du commerce en 2006). Le terrorisme a réduit presque à néant une activité ancestrale qui attirait énormémment de touristes.
De plus, ceux qui restent font face à d'autres problèmes relatifs à l'achat de la matière première et à l'écoulement de leur production. Les prix de l'argent, dont l'Etat détient le monopole de sa distribution par le biais d'Agenor, ont flambé en l'espace de trois années. Ils sont passés de 17 000 dinars le kilo à 28 000 dinars (38 000 dinars en 2006). Le corail se vend au marché informel à des prix allant de 20 000 dinars le kilo à 60 000 dinars le kilo et a atteint jusqu'à 180 000 dinars en 2006). La vente du corail est interdite par les autorités à cause du pillage qui s'effectue sur les côtes d'El Kala (Annaba), à l'est du pays. Cela est le cas pour l'émail qui sert à la décoration des bijoux. Cette matière est importée de France clandestinement. L'émail de couleur jaune se vend , dit-on, entre 8 000 et 12 000 dinars le kilo. Les prix de l'émail de couleurs bleue et verte oscillent entre 6 000 et 8 000 dinars
Notes : - Mi- 2006, le prix du kg d'argent a atteint (au marché informel) 40 040 dinars, ce à quoi il faut ajouter 5 000 dinars du poinçon de garanti. (52 000 dinars en août 2008 au prix Agenor)
- La 7ème édition de la fête du bijou de Beni Yenni a commencé, jeudi 27 juillet 2006, en présence du ministre de la Pme et de l'Artisanat qui a annoncé que le Fonds national de promotion de l'Artisanat dispose de 600 millions de dinars et est alimenté chaque année avec une subvention de 200 millions de dinars.
- Vendredi 1er août 2008, lors de la clôture de la fête des bijoux des Ath Yenni, des décisions d'aides financières destinées à l'acquisition de matériels et d'outillages spécifiques à la fabrication du bijou traditionnel ont été remises à des artisans bijoutiers. Ces aides ,puisées sur le fonds national pour la promotion de l'artisanat traditionnel , ont profité à 24 bijoutiers sur les 47 ayant bénéficié , en 2006, d'un test de validation et de qualification de leurs aptitiudes professionnelles.
- En 2010, la crise se'st installée au niveau des bijoutiers de Ath Yenni, et il n'y a plus qu'une quarantaine d'artisans qui tentent , tant bien que mal, de résister. Le kg d'argent brut avoisine les 70 000 dinars alors que le corail est devenue une denrée rarissime.....le "déchet" étant proposé entre 15 et 16 millions de cts le kg., alors que les rares pièces "historiques" , authentiques, ont , pour la plupart , eté achetés par des émigrés (en euros) .