CULTURE- PERSONNALITÉS – MALEK HADDAD
Malek Haddad est un écrivain et poète algérien
d’expression française, né le 5 juillet 1927 à Constantine et mort à Alger le 2
juin 1978.C'était l'un des amis de Kateb Yacine.
Malek
Haddad est le fils de Slimane Haddad, de l'actuelle wilaya de Tizi Ouzou, originaire de Draâ El Mizan, du côté de la commune de Frikat, et instituteur à Constantine, ville dans laquelle Malek Haddad fait ses
études. Il vit la langue française à l’école comme un exil plus fort encore que
l’exil : « L’école
coloniale colonise l’âme... Chez nous, c’est vrai, chaque fois qu’on a fait un
bachelier, on a fait un Français ». « Il y a toujours eu une école entre mon
passé et moi ». « Je suis moins séparé de ma patrie par la Méditerranée que par
la langue française ».
Lui-même
instituteur pendant une courte période, il s’inscrit à la faculté de droit d'Aix-en-Provence mais abandonne ses études après 1954 pour aller travailler comme ouvrier agricole avec Kateb Yacine en Camargue.
Pendant
la Guerre de Libération, Malek Haddad collabore à plusieurs revues
parmi lesquelles Entretiens, Progrès,
Confluents, les Lettres françaises. Il travaille à la radiodiffusion française
et écrit des romans entre 1958 et 1961.
Après
1962 il s'installe à Constantine, collabore à
l’hebdomadaire Atlas et à la revue Novembre et dirige de 1965 à 1968 la page culturelle d’An Nasr qui paraît alors en langue française.
Chargé de la direction de la Culture au ministère de l’Information de 1968 à 1972 (avec comme ministre Mohamed Seddik Benyahia) , il fonde la
revue littéraire Promesses. Il est nommé en 1974 secrétaire de l'Union des écrivains
algériens.
Malek
Haddad décède des suites d'un cancer le 2 juin 1978 à Alger. Le Palais de la Culture de Constantine
porte aujourd'hui son nom. Quoique traduite dans quatorze langues, l'œuvre de
Malek Haddad demeure relativement peu connue.