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Hirak- Appel du Pad 16/6/2020

Date de création: 16-06-2020 17:48
Dernière mise à jour: 16-06-2020 17:48
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VIE POLITIQUE –DOCUMENTS POLITIQUES- HIRAK –APPEL DU PAD 16/6/2020

Les partenaires du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD,) réunis mardi 16/6 à Alger, ont appelé les algériens à rester «mobilisés» et à s’engager avec «force»  dans la reprise effective des manifestations «pacifiques».

«Parties prenantes dès le début du mouvement révolutionnaire citoyen,  les composantes politiques, associatives, syndicales autonomes, diaspora, personnalités, citoyennes et citoyens regroupés au sein du Pacte de l’Alternative Démocratique contribueront à soutenir toutes les luttes politiques et sociales citoyennes et appellent les Algériennes et les Algériens à demeurer mobilisés mais vigilants pour s’engager avec force dans la reprise effective des manifestations pacifiques dès que les conditions sanitaires de l’endiguement de l’épidémie de la  COVID 19 le permettent», souligne la longue déclaration rendue publique à la fin de ses travaux.

Pour les partenaires du PAD la crise sanitaire a révélé au «grand jour non seulement les carences structurelles d’un système de santé inopérant et obsolète mais elle a surtout montré l’improvisation et l’incapacité du pouvoir de fait de prendre en charge une population désemparée par l’ampleur et la gravité de l’épidémie».

Tout en rendant hommage au corps médical et aux personnels de santé pour leur compétence et leur dévouement qui mènent au péril de leur vie, les animateurs du PAD pointent «l’exploitation» par le pouvoir de la  suspension des manifestations pacifiques décidée par le mouvement révolutionnaire, pour lit-on «tenter d’imposer sa feuille de route et son agenda politique avec pour objectif une normalisation autoritaire et brutale».

«Pendant cette  situation de confinement des populations, le pouvoir a redoublé de férocité en multipliant les lois liberticides et les actes répressifs  avec leur lot d’interpellations et d’emprisonnements arbitraires», souligne la déclaration.

Et d’ajouter que «cette cascade de répression et les arrestations massives opérées dans toutes les régions du pays ont pour but de créer un climat de peur et  de terreur dans l’espoir d’empêcher le retour puissant du mouvement révolutionnaire qui ne cesse de rejeter un système non démocratique corrompu et corrupteur».

C’est pourquoi les animateurs du PAD exigent la «libération inconditionnelle de tous les détenus d’opinion, des journalistes et l’arrêt des poursuites contre tous les militants et  les activistes» notamment l’un des ses  membres actifs Hakim Addad.

Au plan économique, les alliés de l’Alternative Démocratique constatent que le confinement et son corollaire l’arrêt de l’activité dans plusieurs secteurs ont provoqué «des licenciements massifs dans les entreprises économiques publiques, la fermeture de milliers de PME- PMI et de services avec à la clé des millions de salariés laissés pour compte, des commerçants, des artisans et autres fonctions libérales sont sur le point de faire faillite».

Pour le PAD les mesures «d’austérité» contenues dans la loi de finances complémentaire- qu’il rejette dans la forme et dans la fond- telle que l’augmentation des prix des carburants et les risques d’inflation «vont s’amplifier auront des implications insoutenables sur le pouvoir d’achat et le niveau de vie de la population».

Et pour boucler la boucle, les partis, associations personnalités réunis au sein du PAD, accusent le pouvoir d’opérer un «passage en force» afin lit-on d’ «imposer d’une manière unilatérale une énième révision constitutionnelle concoctée dans un laboratoire d’experts désignés par ce même pouvoir».

Pour ce conglomérat politique, seule une «conférence nationale indépendante du système qui rassemblera toutes les forces agissantes de la société qui s’engagent à concrétiser les exigences démocratiques exprimées pacifiquement par le peuple depuis le 22 février 2019» est à même de redresser la situation du pays.

Une conférence qui, lit-on, «ouvrira la voie à une transition démocratique vouée à la mise en place d’un processus constituant souverain destiné à déconstruire les fondements de l’autoritarisme politique, et consacrer ainsi les objectifs du mouvement révolutionnaire populaire».