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Président de la République A.Tebboune- Rencontre avec la presse jeudi 11/6 /2020 (Synthèse El Moudjahid -quotidien 2/2) l Moudjahid,

Date de création: 13-06-2020 17:56
Dernière mise à jour: 13-06-2020 17:56
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VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A.TEBBOUNE- RENCONTRE AVEC LA PRESSE JEUDI 11/6/2020 (SYNTHESE EL MOUDJAHID 2/2)


Participation de l’ANP aux opérations militaires de maintien de la paix
Sous la bannière d’organisations internationales 

 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier, que la question de la participation de l’Armée nationale populaire (ANP) aux opérations militaires en dehors du territoire national, prévue par l’avant-projet de l’amendement constitutionnel, se ferait sous la bannière d’organisations internationales et dans le cadre d’opérations de maintien de la paix, et serait tributaire de l’aval des deux tiers des membres du Parlement.

Lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux, le Président Tebboune a évoqué le point figurant dans la mouture de l’avant-projet de l’amendement constitutionnel soumis au débat, relatif à la participation de l’ANP aux opérations militaires en dehors des frontières, affirmant qu’«elle se fera de manière démocratique et avec l’aval des deux tiers du Parlement».

«Nous disposerons d’une Constitution claire et transparente, et notre armée aura le droit d’adhérer aux décisions d’instances internationales et régionale pour participer aux missions de maintien de la paix», a poursuivi le président de la République, qui a tenu à rappeler que l’ANP avait déjà participé, à maintes reprises, à des opérations en dehors des frontières sous la bannière de l’ONU, ainsi qu’à des guerres dans le cadre de la défense arabe commune, mais n’a jamais participé à «des opérations offensives». Il a souligné, dans ce sens, que ce point avait fait couler beaucoup d’encre, mais «le plus important a été omis, à savoir que l’armée n’interviendra qu’avec l’aval des deux tiers des représentants du peuple, et non sur décision du Président».

«Ce débat est provoqué par des parties qui étaient intervenues, de manière effective, dans des conflits en dehors des frontières et qui nous reprochent aujourd’hui de vouloir changer notre doctrine militaire», a soutenu le président de la République.

«Notre philosophie n’a jamais changé», souligne M. Tebboune, précisant qu’il s’«agit simplement d’un retour à la normale», partant du principe que si l’ANP aura à participer à des opérations en dehors des frontières, cela se fera «sous le couvert de la Loi et de la Constitution, et pour accomplir des missions pacifiques pour la défense de l’Algérie». Pour le Président Tebboune «l’attaque est la meilleure défense, mais dans certaines limites», rappelant l’opération terroriste qui avait ciblé la base de Tiguentourine, il y a quelques années, où «la philosophie adoptée alors interdisait toute attaque contre les terroristes tant qu’ils se trouvent en dehors de nos frontières».


Débat sur la Mouture de l’amendement constitutionnel

Les dérapages enregistrés étaient prévisibles 

 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier, que les «dérapages» enregistrés, lors du débat ouvert de l’avant-projet d’amendement constitutionnel concernant les constantes de la Nation étaient «prévisibles», réitérant sa confiance «totale» en les membres du Comité d’experts chargé de formuler des propositions sur la révision de la Constitution. Lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux, le Président Tebboune est revenu sur la polémique autour des points inhérents aux constantes de la Nation, dans le cadre de l’avant-projet de l’amendement constitutionnel, réitérant sa confiance en les membres du Comité d’experts, en leur nationalisme et en leur attachement aux constantes de la Nation, des éléments «qui ne souffrent aucun doute».

Rappelant que la question de la préservation des constantes de la nation dans le cadre de l’amendement attendu de la Loi suprême du pays a été «tranchée au début», le Président Tebboune a qualifié de «conjoncturels» les «dérapages» enregistrés, lors du débat engagé dans ce sens. Concernant la prolongation des délais de débat de la mouture de l’amendement constitutionnel, le Président Tebboune a précisé que cette décision était motivée par la conjoncture exceptionnelle que traverse le pays du fait de la pandémie du Covid-19 et du confinement imposé pour y faire face.

«Je ne pouvais maintenir le calendrier fixé dans ce cadre, au moment où les citoyens se soucient de leur santé face à la propagation de la Covid-19», ajoutant que «de telles décisions cruciales nécessitent du temps», a-t-il dit.

À ce propos, le président de la République a fait savoir qu’au début, il était prévu de soumettre le projet de révision de la Constitution, en juin au Parlement, et d’organiser le référendum par la suite, ajoutant que les données avaient changé du fait de la situation sanitaire.

La présidence de la République continue à recevoir les propositions dont le nombre a déjà atteint 1.500, et ce jusqu’à la fin du mois en cours, a poursuivi le Président Tebboune, soulignant que le retard accusé aura atteint au final un mois et demi avant que l’avant-projet en question ne soit soumis aux représentants du peuple. Au sujet du régime de gouvernance que l’Algérie adoptera à l’avenir, le président de la République a rappelé que «le choix se fera partant de l’expérience que vit l’Algérie», précisant que «la tendance va vers un régime semi-présidentiel». Pour le Président Tebboune, l’essentiel est de sortir du régime présidentiel rigide, «du moment qu’il est impossible qu’une seule personne accapare le pouvoir et agit à son gré et suivant ses humeurs», rappelant avoir conféré davantage de prérogatives au Premier ministre bien avant l’élaboration de l’avant-projet de révision constitutionnelle.