VIE POLITIQUE-
DOCUMENTS POLITIQUES- PORTE PAROLE PRESIDENCE M.O. BELAID- CONFERENCE DE PRESSE
M9/7/2020
-Le ministre Conseiller à la communication, Porte-parole officiel de la
Présidence de la République, M. Mohand Oussaïd Belaïd, a affirmé, mardi à
Alger, que les portes de la Présidence de la République étaient
"ouvertes" à tous ceux qui souhaitent un dialogue "sérieux et
responsable", moyen le plus efficace pour le règlement de tous les
problèmes.
S'exprimant lors d'une conférence de presse,
M. Belaïd a assuré que les "portes de la Présidence de la République sont
ouvertes à tous ceux qui souhaitent un dialogue sérieux et responsable",
rappelant que c’est là une démarche "clairement prônée par le Président de
la République, M. Abdelmadjid Tebboune dès son premier discours appelant à
tourner la page des discordes et de la division".
"Nous
sommes tous, où que nous soyons et quelles que soient nos obédiences
culturelles et politiques, tenus et nous n'avons d'autre choix que de mettre la
main dans la main et d’unir nos forces pour réaliser le rêve de nos
prédécesseurs, de notre jeunesse et des futures générations de l'Algérie à
l'édification d'une nouvelle République", avait déclaré le président de la
République, a ajouté M. Belaïd.
Il a précisé, dans ce sens, que
l’appel au dialogue "tient toujours car seul le dialogue responsable,
sincère et motivé uniquement par l'intérêt national est le moyen le plus
efficace pour le règlement de tous les problèmes, aussi complexes
soient-ils".
Par ailleurs, le Porte-parole officiel
de la Présidence de la République a fait état d’une possible prorogation, pour
une durée raisonnable, de la campagne de débat et d’explication autour de
l'avant-projet de révision constitutionnelle afin que la Constitution escomptée
soit le fruit d’un consensus national le plus large possible.
Il a estimé, à ce propos, que le débat
autour de cette mouture, en dépit des mesures de prévention de la Covid-19
limitant la liberté de circulation et de réunion, "confirme le besoin
impérieux du pays à une Constitution consensuelle qui jette les fondements
d’une nouvelle ère "trans-mandats présidentiels" et "non une
Constitution sur mesure pour des personnes ou des partis".
Soulignant que cet objectif requiert
d’élargir la base du débat à toutes les franges de la société, il a précisé
qu’il s’agit là d’une réponse à la demande de plusieurs partis politiques,
associations civiles et personnalités nationales.
Après avoir affirmé que toutes les
propositions étaient "les bienvenues", M. Belaïd a indiqué que le
Président de la République "est le garant de leur prise en considération
par la Commission en charge de recueillir les propositions sur la révision de
la Constitution dans le cadre de la consolidation des dénominateurs communs
unissant la nation en toutes circonstances, et que le dernier mot revient au
peuple".
Revenant sur des aspects de la
religion soulevés lors de certains débats et sur des plateaux de télévision
concernant la mouture de la Constitution, le Porte-parole officiel de la Présidence
de la République a estimé que "c’est là, une provocation flagrante"
pour les sentiments des citoyennes et citoyens.
"Le
peuple algérien est un peuple musulman depuis la nuit des temps et il le
restera", a soutenu M. Belaïd, pour qui "l’objectif de ces porte-voix
de la discorde et de la fitna est de détourner l’attention de l’édification
d’une démocratie réelle, mais c’est des manoeuvres vaines", a-t-il assuré.
S’agissant des informations
relayées sur la création de nouveaux partis politiques adoptant le programme
électoral du président de la République, M. Belaïd a répondu que le Président
Tebboune "a déjà affirmé qu'il ne compte aucunement créer un parti ou un
mouvement politique, aussi bien lors de sa campagne électorale que lors de la
conférence de presse tenue au lendemain de la proclamation des résultats de la
Présidentielle" du 12 décembre 2019.
"Cette
décision est toujours de rigueur, autrement dit tout ce qui est relayé à ce
propos est dénué de tout fondement. Il s'agit de pratiques révolues et les
parties qui les colportent doivent cesser d'imputer à l'institution de la
Présidence de la République des intentions malveillantes", a averti M.
Belaïd.
Affirmant, dans ce sens, que la
confiance perdue du citoyen en les institutions de l'Etat, à cause des fausses
promesses du passé, ne se rétablisse que par le travail de terrain, car le
citoyen veut du palpable, il a ajouté que l'Etat a fait le choix d’un discours
concret à l’adresse de ses citoyens. Plusieurs mesures concrètes ont été
réalisées ces cinq derniers mois, a-t-il souligné.
A une question sur la teneur du
communiqué de Soufiane Djilali (président du parti Jil Jadid) concernant sa
demande de libération de certains détenus, le Porte-parole officiel de la
Présidence de la République a confirmé la véracité de cette information,
soulignant que c’était là "le fruit du dialogue" et que le président
de la République avait "promis d'étudier cette demande".
Sur un autre registre, M. Belaïd a
indiqué que l’intérêt dont fait l’objet la Mémoire nationale n’était pas
nouveau et qu’il n’était aucunement motivé par une quelconque considération
conjoncturelle. C’est un devoir national qui ne saurait faire l’objet de
marchandage, a-t-il assuré.
A une
question sur la teneur de la communication téléphonique entre la Président
Tebboune et son homologue français, à la demande de ce dernier, le Porte-parole
officiel de la Présidence de la République amis en avant "le respect et la
considération que voue le président de la République au président Emmanuel Macron,
qui a de bonnes intentions dans ses rapports à l’Algérie".
Déplorant, cependant,
"l’existence en France de lobbies d’intérêts et de lobbies d’idéologies
qui portent une rancœur culturelle vis-à-vis de l’Algérie", il a expliqué
que ces derniers "n’avaient toujours pas digéré l’indépendance de
l’Algérie et à chaque fois qu’un pas dans l’amélioration des relations
bilatérales se profilait à l’horizon, c’est le branle-bas de combat pour mettre
en échec toute démarche constructive entre les deux pays".
Estimant que ces lobbies "sont
plus préjudiciables à l’intérêt de la France qu’à celui de l’Algérie", M.
Belaïd a affirmé que "l’Algérie saura toujours leur faire face et aucune
de leurs visées ne saurait se réaliser dans notre pays".
"Les relations entre les présidents
des deux pays sont bonnes et seront mises à profit pour donner un nouvel élan
aux relations bilatérales", a soutenu le Porte-parole officiel de la
Présidence de la République.
Concernant le départ du consul du
Maroc à Oran, M. Belaïd a précisé que ce dernier "avait effectivement
quitté le territoire national à la demande de l’Algérie étant donné qu’il avait
dépassé toutes les limites de la convenance", ajoutant que
"l’attitude du Consul marocain n’était pas étonnante car c’est un officier
des renseignements marocains".
"Nous faisons en sorte d'élever
le niveau pour préserver les relations entre les deux peuples frères, algérien
et marocain", a-t-il souligné.
En réponse à une question sur la
neutralisation du terroriste Abdelmalek Droukdel, chef de l’organisation dite
AQMI (Al Qaida au Maghreb islamique), le Porte-parole officiel de la Présidence
de la République a réitéré que l’Algérie "considère toujours que le
terrorisme ne la concerne pas elle seule, et que de par son caractère
transfrontalier, sa lutte relève d’une responsabilité internationale".
Concernant la dernière initiative lancée par l’Egypte pour un
cessez-le-feu en Libye,
le Porte-parole de la Présidence de la République a réaffirmé que l’Algérie
"accueille favorablement toute initiative, quelle qu'en soit l'origine,
visant à mettre un terme à l’effusion du sang des frères libyens", faisant
état de coordination et de concertation "quasi quotidienne" entre le
chef de la diplomatie algérienne et ses homologues de la région au sujet des
développements du dossier libyen.
"Nous nous tenons à équidistance
de toutes les parties, car nous souhaitons un rôle de médiateur pour réunir les
protagonistes sans parti pris pour l’un ou l’autre, et sans attentes
quelconques du développement de la situation militaire sur le terrain",
a-t-il tenu à rappeler à ce propos.
Et
d’ajouter que : "l’Algérie suit de près tous les développements
en Libye,
comme l’a souligné, à maintes fois, le président Tebboune à la presse nationale
et internationale. L’Algérie œuvre inlassablement à permettre au peuple libyen
frère d’en finir avec cette crise, dans laquelle se sont immiscées des forces
étrangères mues uniquement par des intérêts propres dans la région", avait
affirmé le président de la république soulignant que "ce qui prime pour
l’Algérie, c’est uniquement l’intérêt du peuple libyen et rien d’autre".
Répondant à une question sur la
date de la levée du confinement sanitaire, M. Belaïd a expliqué qu’il s’agit là
d’une décision scientifique relevant de médecins spécialistes, affirmant, dans
ce cadre, que l’Etat a veillé dès le début à "ne pas s’aventurer avec la
vie des citoyens".
Une politique qui n’empêche pas,
a-t-il ajouté, de rechercher dans le même temps des compromis entre la relance
de la vie économique et la lutte contre la pandémie.
Par ailleurs, il a fait savoir
que la valeur des dons numéraires versés dans les
comptes dédiés à la lutte contre la Covid-19 ont atteint, jusqu'à lundi, 3,86
mds DA, plus d'un (01) million d'Euros et près d'un (01) million de dollars, et
7.700 livres sterling.
Et de
souligner que "pour éviter les mésinterprétations et dans le souci d'agir
dans la transparence, une commission présidée par le Premier ministre et
constituée de membres représentant la société civile et la CRA sera chargée de
l'élaboration d'une étude visant à arrêter les critères de distribution de ces
dons aux citoyens touchés par cette pandémie".
La prime de solidarité s’élevant à
10.000 Da avait était distribuée en intégralité à ses ayant-droits au nombre de
322.000 familles, a-t-il ajouté, faisant état d’instructions données aux walis
pour reconduire cette prime en deuxième phase
durant le mois de juin et avant le début semaine prochaine.
Dans
le même cadre, il a indiqué que l’Algérie avait rapatrié entre 12.000 et 13.000
ressortissants algériens bloqués à l’étranger depuis la fermeture de l’espace
aérien à cause de la pandémie de la Covid-19, précisant que l'opération de rapatriement se
poursuit et que deux (2) vols étaient prévus ce week-end pour ramener les
Algériens bloqués en Turquie.
M. Belaïd a fait savoir également que
le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait dépêché "il
y'a quelques heures" une importante délégation ministérielle à Nouakchott
(Mauritanie) pour échanger les informations entre les deux pays en matière de
lutte contre la Covid-19, assurant que cette visite traduit l'intérêt particulier accordé par
les Présidents des deux pays à entretenir le contact au mieux des intérêts des
peuples de la région.
Par ailleurs, le Porte-parole officiel
de la Présidence de la République a affirmé que le dossier des zones d'ombre était l'objet
d'un suivi quotidien sur le terrain au plus haut niveau de l’Etat et que le devenir des
responsables locaux était lié à celui de ces régions qui "sont l'une des
priorités du Président de la République.