FINANCES –FINANCES PUBLIQUES – LFC 2020-
PRINCIPALES MESURES
Le prix fiscal du baril de pétrole
passerait de 50 à 30 dollars tandis que le prix du marché passerait de 60 à 35
dollars.
-Dans le projet de lFC2020, les
recettes budgétaires diminueraient à 5395,5 milliards de dinars (mds DA) contre
6289,7 mds DA dans la Loi de finances initiale 2020. La fiscalité pétrolière
budgétisée dans le PLFC 2020 s’élèverait à 1394,7 mds DA alors que les
ressources ordinaires se situeraient à 4001,1 mds DA. (Ces recettes peuvent
cependant connaitre de légères modifications en raison des amendements
introduits par l’APN sur le PLF notamment en termes de réduction de la taxe sur
les véhicules neufs et la reconduction de la réduction de la TVA au profit des
activités touristiques).
-Les dépenses budgétaires se
situeraient à 7372,7 mds DA, contre 7823,1 Mrds DA votées dans la Loi de
finances initiale. Ces dépenses se ventilent en 4752,4 mds DA en dépenses de
fonctionnement et en 2620,3 mds DA en dépenses d’équipement.
-Les dépenses de fonctionnement
(hors masse salariale et hors transferts sociaux) baisseraient de 141 Mrds DA
(environ -3%) soit -150 mds DA de baisse de dépenses courantes et + 9 mds DA
pour couvrir l’impact de la revalorisation du SNMG.
-Les dépenses d’équipement
baisseraient de 309 mds DA (-10,5%) en passant de 2929,7 mds DA à 2620,3 mds
DA.
-Un déficit budgétaire de 1976,9
mds DA, soit -10,4% par rapport au PIB, contre -1533,4 mds DA prévu dans la Loi
de finances initiale pour 2020 (-7,2% du PIB).
-Les importations de
marchandise-FOB (hors services non facteurs) baisseraient, en valeur courante,
de 4,7 milliards de dollars pour atteindre 33,5 milliards de dollars, alors les
importations de services baisseraient, en valeur courante, de 2,3 milliards de
dollars.
-Les exportations d’hydrocarbures
devraient atteindre 17,7 milliards de dollars à la fin de l’année 2020 contre
35,2 milliards prévues dans la LF 2020.
– Le solde de la balance des
paiements prévu pour l’année 2020 s’établirait à -18,8 milliards de dollars
contre -8,5 milliards prévu dans la Loi de finances initiale pour 2020.
– Le solde du Trésor devrait
atteindre -2954,9 mds DA, représentant -15,5% du PIB dans le PLFC pour 2020,
contre -2435,6 mds DA prévu dans la LF initiale pour 2020 (–11,4% du PIB).
-La croissance économique prévue
dans le PLFC, serait négative, elle s’établirait à -2,63% contre 1,80% prévue
dans la loi de finances initiale.
-La croissance économique hors
hydrocarbures se situerait à -0,91% contre 1,78% dans la loi de finances
initiale.
-Augmentation de la taxe sur les
produits pétroliers (TPP) ou assimilés de 3 dinars/litre pour les trois
catégories d’essence et de 5 dinars/litre pour le gasoil.
– Augmentation de la valeur de la
taxe (timbre) appliquée aux transactions de véhicules neufs.
– Remplacement de l’impôt sur le
patrimoine par l’impôt sur la fortune, avec élargissement du champ des
personnes auxquels il sera imposé et l’augmentation de sa valeur selon un
barème progressif. Le taux actuel fixé à 0,1% sur tout patrimoine dont la
valeur dépassait 100 millions de DA sera remplacé par un barème progressif avec
un taux de 0,15 % pour le patrimoine dont la valeur variée entre 100 et 150
millions de DA, de 0,25 % pour le patrimoine dont la valeur variée entre 150 et
250 millions de DA, de 0,35 % pour le patrimoine dont la valeur variée entre
250 et 350 millions de DA et de 0,5 % si la valeur du patrimoine variée entre
350 et 450 millions de DA.
– Reconduction, jusqu’à 2025, de
l’abattement de 50% en matière d’IRG et d’IBS, au profit des revenus réalisés
dans les régions du Sud, et ce à compter du 1er juin prochain.
– Réorganisation et reformulation
du régime de l’Impôt forfaitaire unique (IFU), en annulant le régime de la
déclaration contrôlée pour les métiers non commerciaux, à l’instar des avocats.
– Exonération totale de l’IRG pour
les revenus n’excédant pas 30.000 DA par mois applicable à compter du 1er juin
prochain.
– Révision du seuil du SNMG passant
de 18.000 DA à 20.000 DA au bénéfice des bas revenus. Cette mesure prend effet
à compter du 01 juin prochain.
– Suppression de la règle de
répartition du capital social 49/51%, à l’exclusion des activités d’achat et
revente de produits et celles revêtant un caractère stratégique.
– Annulation du droit de préemption
de l’Etat, sur toutes les cessions d’actions ou de parts sociales réalisées par
ou au profit d’étrangers, prévu dans le LFC 2010 et la loi 16-09 relatifs à la
promotion de l’investissement.
-Annulation des dispositions
obligeant le financement des investissements étrangers par recours aux
financements locaux.
– Instauration d’un nouveau régime
préférentiel visant à relancer les industries mécanique, électronique et
électrique, à travers des exonérations fiscales et l’exemption des droits de
douane, mais en écartant les collections destinées à l’industrie de
l’assemblage et montage automobiles (CKD).
– Exonérations des droits de douane
et de la taxe sur la valeur ajoutée, pour une période de deux (02) ans
renouvelable, pour les composants et matières premières importés ou acquis
localement par les sous-traitants.
-Autorisation des concessionnaires
automobile à importer des véhicules neufs mais avec un nouveau barème des
droits de douanes et augmentation des taxes sur les véhicules neufs.
-Introduction de nouvelles
incitations au profit des startups.
– Transfert de la propriété des
locaux réalisés, à titre gracieux, dans le cadre de l’Agence national de
soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) vers le patrimoine privé des communes en
vue de leur exploitation et la garantie de leur attractivité économique.
-Introduction des mesures d’aide
exceptionnelles destinées aux secteurs économiques face à la pandémie de Covid-19 et prolongation des délais des déclarations
fiscales et douanières pour les entreprises.