HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-
ROMAN AMÈLE EL MAHDI- « SOUS LE PAVILLON DES RAÏS »
Sous le pavillon des Raïs. Roman de Amèle El Mahdi. Casbah Editions, Alger 2016, 188 pages, 800
dinars.
L’histoire d’El Djazaïr, racontée (en diagonale et
romancée).....par ce qui fait fantasmer le peuple d’Alger depuis quelques
décennies.....le fameux canon « Baba Merzoug »,
actuellement en « otage » à Brest, avec sur sa bouche pointée vers le
haut, un coq gaulois (« né » en 1542- an 949 de l‘hégire - ...de
père Vénitien, Sebastine Cor Nora). Le plus grand
canon de fonte de l’époque et qui ne sera égalé par aucun autre (sept mètres de
long, douze tonnes de poids , près de 5 kilomètres de
portée et des boulets de 60 kilos). El Djazair devint , durant près de trois siècles El Mahroussa.
Mais ,seulement un pan de l’histoire d’Alger entre
le XVI-è et le XIXè siècles. A partir du
« règne » de Aroudj
Barberousse qui s’autoproclama sultan (roi) d’El Djazair
après avoir « éliminé » le prince Selim Ettoumi.
« Occupation », « Présence »....c’est un peu pour effacer
ces termes estimés partiaux et subjectifs par beaucoup qu’on se contentera , avec l’auteure, du noble terme de « Régence » ottomane ;
le premier « Beyler-bey » étant Kheireddine Barberouse. Une ville
convoitée par ses richesses (les butins entreposés au fil des ans par
les corsaires et leurs chefs : les derniers occupants avaient
« exporté » vers la France 62 tonnes d’or, 241 tonnes d’argent et une
quantité considérable de bijoux, de pierreries...) ), crainte parce qu’elle
servait de refuge, quasi-imprenable et disait-on protégé par la
« baraka » de ses nombreux saints (Charles Quint en sut quelque
chose), a des corsaires redoutables ne facilitant pas la
navigation maritime commerciale en Méditerranée des pays du Nord, mais
haïe pour sa pratique d’abord de la religion musulmane mais aussi de l’esclavage
(qui, d’ailleurs, était pratiqué par bien des pays du Nord de la Méditerranée)
.El Djazair comptait, un certain moment jusqu’à six
bagnes et trente mille captifs chrétiens
L’Auteure : Ancienne
professeure de mathématiques, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture. Déjà
auteure de deux romans, d’un conte fantastique et d’un livre de contes pour
enfants. Une habituée de Casbah Editions.
Extrait : « La
guerre est-elle moins laide si elle faite avec de belles armrs ?
La mort n’est-elle pas plus hideuse si elle est provoquée par un pistolet en
or ? Ou bien le sang n’est-il pas plus aussi rouge si c’est un yatagan incrusté de diamants qui le fait
couler ? » (p 52)
Avis : Une partie de
l’histoire d’Alger romancée.....assez (trop ?) positive
Citations : « L’histoire
des nations aussi puissantes soient-elles , ne diffère
pas tellement de celles des petites gens » (p 85), « Ce sont le
malheurs et le dénouement qui révèlent ce qu’il y a de meilleur dans l’être
humain » (p 127)