CULTURE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-
BIOGRAHIE SI EL HACHEMI ASSAD- « MOHAMED IDIR AIT AMRANE…. »
Mohamed Idir Ait
Amrane. Intinéraire d’un
homme de culture. Biographie par Si El Hachemi
Assad. Anep Editions, Alger
2016, 205 pages, 650 dinars
Il est né en mars 1924 au village de Takidount (commnue des Ait Ouacifs) où. ,
orphelin de mère à l’âge de six ans, il écoula sa première enfance....avec la
fréquentation assidue de l’école primaire et de l’école coranique (cette
dernière était structurée sous la bannière de la Confrérie Rahmania).
Puis, à la recherche d’une vie meilleure, la famille
s’ « exile » à Sougueur puis à Tiaret,
avec un père tantôt vendeur , tantôt artisan.
C.e.p, lycée de Mascara, Brevet d’enseignemt primaire supérieur ...et entrée au Lycée Bugeaud
d’Alger. Guerre mondiale. Transfert au Lycée de Ben Aknoun
puis à Milina.
Le passage dans les divers lycées, tout particulièrement celui de Ben-Aknoun, lui permet
de rencontrer et de nouer des amitiés solides : Hocine Ait Ahmed, Omar Oussedik, Sadek Hadjerès, Ali Yahia Rachid, Said Chibane, Mebrouk
Belhocine, Yahia Henine, Said Oubouzar
et bien d’autres ....A Miliana, c’est
l’adhésion au mouvement des Scouts Musulmans d’Algérie, les Sma
.C’st au lycée de Ben Aknoun , fin janvier 1945,
qu’il écrira le plus fameux de ses poèmes « Lève –toi fils du
Berbère »., celui qui exprime le plus clairement l’identité culturelle,
historique et politique de ce qui était alors le fameux et légendaire « groupe – Ppa
-de Ben Aknoun »
La suite est un long parcours fait
d’épreuves et de satisfactions : membre du Ppa,
et juste après le déclenchement de la guerre , la
prison coloniale....jusqu’à juillet 62, wali de Chlef,
député, retrait de toutes les activités politiques en 65, inspecteur d’Académie .....directeur de l’éducation à Tiaret puis à
Chlef, membre de la direction du Rcd,
avec toujours le combat pour l’amazighité....et,en 1995, sa désignation par le président Zeroual à
la tête du Hca....jusqu’au 31 octobre 2004, date de sa mort
Ecriture poétique, promotion de la linguistique et de l’histoire amazighe,
traduction d’ouvrages de réferences et de
vulgarisation....une production riche
d’une grande qualité.....
Important ! Il avait son idée (et sa méthode) d’écriture en tamazight.
Il l’avait dénommée « Tawasift » sur
une base gréco-latine....suggérant aux politiques et chercheurs de ne pas être
otages du sentiment d’appartenace à la civilisation
musulmane et qui consiste à valoriser l’argumentaire que la graphie arabe est
celle de la révélation du texte sacré (le Coran) donc la mieux indiquée.
Pour lui, l’alphabet n’est qu’un outil utilisé pour transcrire une langue parmi
toutes les langues que Dieu a créées et
différenciées.
En annexe , quinze (15) chants patriotiques,
tous produits entre 1945 et 1954, œuvres de Mohamed Idir
Ait Amrane (avec traduction en français) . Des photos
aussi.
L’Auteur : Diplômé en
master cinéma et licencié en sociologie culturelle, ayant exercé dans les secteurs
de la Jeunesse et de la Culture. Directeur de la Promotion culturelle en 1999,
puis Sg du Haut commissariat à l‘Amazighité.
Fondateur du Festival du cinéma amazigh itinérant.
Avis : Mohamed Idir Ait Amrane : Un homme
d’une immense culture algérienne plurielle de qualité.....qui reste , encore
(hélas) ,à découvrir.
Extraits : « Le
message dans l’oeuvre poétique de « Dda Yidir » est très
clair : la révolte et la contestation » (préface de Malha Benbrahim-Benhamadouche, p 9),
« Homme de consensus, Mohamed Idir Ait Amrane a déclamé en Tamazight et en Arabe. C’est dire qu’il
est ce symbole même de l’Algérie généreuse, ouverte et combattante » (p
35), « Ses qualités de cœur n’avaient effectivement d’égales que son
ouverture d’esprit, son abnégation patriotique et ses compétences linguistiques
« (Sadek Hadjerès, p
53)
Citation : « Kker a mmi-s umaziṿ
- Itij-nneṿ yuli-d - Atas ayagi ur
t-zriṿ- Tawala-nneṿ a gma tezzi-d /
Lève-toi fils du Berbère – Notre soleil a la lumière vive- Depuis
longtemps je l’espère –Mon frère notre tour arrive» (Extrait du poème
« Lève-toi fils du Berbère/ Kker a mmi-s umaziṿ », 23
janvier 1945 »(p 91)