FINANCES-
FINANCES PUBLIQUES – LOI DE FINANCES COMPLEMENTAIRE 2020- SYNTHESE
La Loi de finances complémentaire (LFC) pour 2020,
adoptée (après l’Apn) mardi 2 juin 2020 par le
Conseil de la nation, a été publiée au dernier Journal officiel n° 33 en date
du jeudu 4 juin 2020
Le texte de loi prévoit une baisse des dépenses
budgétaires à 7.372,7 mdsDA (mds DA) contre 7.823,1
mds DA dans la Loi de finances (LF) initiale.
Les recettes budgétaires devraient elles aussi baisser
à 5.395,8 mds DA contre 6.289,7 mds DA dans la LF initiale.
Le déficit budgétaire devrait atteindre 1.976,9 mds DA
(-10,4% du PIB)contre 1.533,4 mds DA dans la LFC
initiale (-7,2% du PIB).
Parmi les principales mesures prévues dans la LFC
2020, l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers (TPP) ou assimilés
de 3 dinars/litre pour les trois catégories d’essence et de 5 dinars/litre pour
le gasoil ainsi que le relèvement de la valeur de la taxe (timbre) appliquée
aux transactions de véhicules neufs.
Le texte prévoit également le remplacement de l’impôt
sur le patrimoine par l’impôt sur la fortune, avec élargissement du champ des
personnes auxquelles il sera imposé et l’augmentation de sa valeur selon un
barème progressif.
Aussi, le texte stipule la réorganisation et la
reformulation du régime de l’Impôt forfaitaire unique (IFU), en annulant le
régime de la déclaration contrôlée pour les métiers non commerciaux.
En plus de l’exonération totale de l’IRG pour les
revenus n’excédant pas 30.000 DA par mois, applicable à compter du 1er juin
2020, la loi instaure une révision du seuil du SNMG passant de 18.000 DA à
20.000 DA au bénéfice des bas revenus, applicable à partir du 1er juin de
l’année en cours.
Dans le cadre de l’investissement, le texte stipule la
suppression de la règle de répartition du capital social 49/51%, à l'exclusion
des activités d’achat et revente de produits et celles revêtant un caractère
stratégique.
Aussi, la LFC prévoit l’annulation du droit de
préemption de l’Etat, sur toutes les cessions d’actions ou de parts sociales
réalisées par ou au profit d’étrangers en plus de l’annulation des dispositions
obligeant le financement des investissements étrangers par recours aux
financements locaux.
Le texte énonce, par ailleurs, l’instauration d’un nouveau
régime préférentiel visant à relancer les industries mécanique, électronique et
électrique, à travers des exonérations fiscales et l'exemption des droits de
douane, en écartant les collections destinées à l’industrie de l'assemblage et
montage automobiles (CKD).
Enfin, les composants et matières premières importés
ou acquis localement par les sous-traitants seront exonérés, pour une période
de deux (2) ans renouvelable, des droits de douane et de la taxe sur la valeur
ajoutée(TVA).