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Ouvrage documentaire Abdelkrim Tazaroute - "Cinéma algérien...."

Date de création: 31-05-2020 19:58
Dernière mise à jour: 31-05-2020 19:58
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CULTURE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- OUVRAGE DOCUMENTAIRE ABDELKRIM TAZAROUTE- « CINEMA ALGERIEN…. »

Cinéma algérien. Des films et des hommages. Ouvrage documentaire de Abdelkrim Tazaroute. Editions Rafar, Alger 2014, 303 pages, 800 dinars

Il a présenté quarante et un (41) films : une analyse critique, ainsi qu’en fin d’ouvrage une fiche technique signalétique de l’œuvre . Il a  rendu hommage à seize (16)  réalisateurs ou/et acteurs (tiens ! je viens de remarquer qu’il n’y a qu’une seule femme). Certes , ce n’est pas une recherche colossale (ce qui la rend abordable par le commun des lecteurs) ou académique (ce qui la rend accessible)  , mais c’est un « travail d’amour » bien fait ; celle d’un journaliste spécialisé  qui a voulu, en toute modestie, faire oeuvre utile et, surtout, rappeler que s’ il n’y pas d’industrie cinématographique au sens économique strict du terme , s’il n’y a plus de salles d’ exploitation en grand nombre ou presque pas du tout , il y a, cependant,  un cinéma algérien avec toute une histoire ; il y a de grands  films algériens et il y a de grands  cinéastes et de grands  comédiens . Un cinéma qui a suscité l’envie, des films qui ont décroché et décrochent des prix (dont la plus enviée d’entre-toutes, la Palme d’or au Festival de Cannes en 1975, avec « Chroniques des années de braise » de Mohamed Lakhdar Hamina), des réalisateurs qui ont tourné à l’étranger et des comédiens d’envergure internationale.

Hélas , l’amour du travail bien fait (c’est-à-dire inclure des films qui ont marqué le cinéma algérien par une approche originale ou par l’audace de la thématique) ne suffit pas . Car, dans le domaine, il y a un écueil ......de taillle qui a obligé l’auteur, qui ne pouvait revoir certains films (ex : « Noua », « Touchia », « L’Homme qui regardait les fenêtres » .....) à trancher dans le vif et à faire des choix en se limitant parfois à ses propres écrits par le passé ou à ses souvenirs ou à  aux films qu’il a encore en tête ou aux amis (dont certains , aujourd’hui disparus) . L’écueil ?  L’absence de fond documentaire ou sa rareté  ou une qualité de la documentation iconographique laissant à désirer par sa piètre qualité parce que non conservée dans les normes requises. S’il n’ y avait que le cinéma !

L’Auteur : Originaire de Bejaia, il est journaliste (critique de cinéma, entre autres, ayant « couvert » plusieurs festivals de cinéma à l’étranger et en Algérie ) et écrivain. Déjà auteur de trois ouvrages (l’un sur « Guerrouabi », le second sur « Lamari » et le troisième sur « les Algériennes » ). Il a été , aussi, membre de la Commission du Fdatic, plusieurs fois membre de jury et auteur de trois documentaires et d’un court métrage fiction

Extrait :  « Les films algériens ne ressemblent ni dans l’approche, ni dans la forme, aux films marocains et tunisiens » (p 11)

Avis : Tout ouvrage documentaire ou dictionnaire ou encyclopédie sur la vie culturelle, sociale et polique du pays est le bienvenu....afin que la mémoire se « réveille » et que justice soit rendue à tous ceux qui nous ont précédés et ont contribué à construire ce pays. Sexagénaires et plus, gare aux larmes d’émotion !

 Citation :   « Durant toute  la période coloniale, 132 ans, l’Algérien était absent dans les films qui ont pour cadre l’Algérie, Alger ou le sud du pays. Tout au plus, s’il est présent en tant que figurant, en arrière-plan. Un élément de décor. Absent-présent, muet et privé de parole » (p 9)