CULTURE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- OUVRAGE DOCUMENTAIRE ABDELKRIM
TAZAROUTE- « CINEMA ALGERIEN…. »
Cinéma
algérien. Des films et des hommages. Ouvrage documentaire de
Abdelkrim Tazaroute. Editions Rafar, Alger 2014, 303 pages, 800 dinars
Il a présenté
quarante et un (41) films : une analyse critique, ainsi qu’en fin
d’ouvrage une fiche technique signalétique de l’œuvre .
Il a rendu hommage à seize (16) réalisateurs ou/et acteurs (tiens ! je
viens de remarquer qu’il n’y a qu’une seule femme). Certes , ce n’est pas une
recherche colossale (ce qui la rend abordable par le commun des lecteurs) ou
académique (ce qui la rend accessible) ,
mais c’est un « travail d’amour » bien fait ; celle d’un
journaliste spécialisé qui a voulu, en
toute modestie, faire oeuvre utile et, surtout,
rappeler que s’ il n’y pas d’industrie cinématographique au sens économique
strict du terme , s’il n’y a plus de salles d’ exploitation en grand
nombre ou presque pas du tout , il y a, cependant, un cinéma algérien avec toute une
histoire ; il y a de grands films
algériens et il y a de grands cinéastes
et de grands comédiens . Un cinéma qui a
suscité l’envie, des films qui ont décroché et décrochent des prix (dont la
plus enviée d’entre-toutes, la Palme d’or au Festival de Cannes en 1975, avec
« Chroniques des années de braise » de Mohamed Lakhdar
Hamina), des réalisateurs qui ont tourné à l’étranger
et des comédiens d’envergure internationale.
Hélas , l’amour du travail bien fait (c’est-à-dire inclure
des films qui ont marqué le cinéma algérien par une approche originale ou par
l’audace de la thématique) ne suffit pas . Car, dans le domaine, il y a un
écueil ......de taillle qui a obligé l’auteur,
qui ne pouvait revoir certains films (ex : « Noua », « Touchia », « L’Homme qui regardait les
fenêtres » .....) à trancher dans le vif et à faire des choix en se
limitant parfois à ses propres écrits par le passé ou à ses souvenirs ou à aux films qu’il a encore en tête ou aux amis
(dont certains , aujourd’hui disparus) .
L’écueil ? L’absence de fond
documentaire ou sa rareté ou une qualité
de la documentation iconographique laissant à désirer par sa piètre qualité
parce que non conservée dans les normes requises. S’il n’ y
avait que le cinéma !
L’Auteur : Originaire
de Bejaia, il est journaliste (critique de cinéma, entre autres, ayant
« couvert » plusieurs festivals de cinéma à l’étranger et en Algérie ) et écrivain. Déjà auteur de trois ouvrages (l’un
sur « Guerrouabi », le second sur « Lamari » et le troisième sur « les
Algériennes » ). Il a été
, aussi, membre de la Commission du Fdatic,
plusieurs fois membre de jury et auteur de trois documentaires et d’un court
métrage fiction
Extrait : « Les films algériens ne ressemblent ni dans
l’approche, ni dans la forme, aux films marocains et tunisiens » (p 11)
Avis : Tout ouvrage
documentaire ou dictionnaire ou encyclopédie sur la vie culturelle, sociale et polique du pays est le bienvenu....afin que la mémoire se
« réveille » et que justice soit rendue à tous ceux qui nous ont
précédés et ont contribué à construire ce pays. Sexagénaires et plus, gare aux
larmes d’émotion !
Citation :
« Durant toute la période
coloniale, 132 ans, l’Algérien était absent dans les films qui ont pour cadre
l’Algérie, Alger ou le sud du pays. Tout au plus, s’il est présent en tant que
figurant, en arrière-plan. Un élément de décor. Absent-présent, muet et privé
de parole » (p 9)