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Gouraya (fiche complémentaire)

Date de création: 26-05-2020 17:05
Dernière mise à jour: 26-05-2020 17:05
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ENVIRONNEMENT- PARCS – PARC NATIONAL GOURAYA

© Liberté, Kamel Ouhnia, mardi 26 mai 2020 (Extraits)

Considéré comme l’une des plus riches réserves naturelles d’Algérie, le Parc national de Gouraya (PNG), qui surplombe la baie béjaouie, fait face ces dernières années à de multiples atteintes et menaces qui risquent de le dénaturer et de lui faire perdre son statut d’aire protégée.

S’étendant sur une superficie de 2 080 ha, le PNG a été créé en 1984 et a été classé réserve de biosphère par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en 2004. Son point culminant, estimé à 672 m d’altitude, est constitué du fort de Gouraya dont la vue domine l’étendue de toute la capitale des Hammadites et la grande bleue. 

Cette aire protégée, qui renferme des richesses naturelles, archéologiques et historiques incommensurables, recèle des opportunités de développement socioéconomique considérables qui respectent l’environnement. Plusieurs sites féeriques, notamment le pic des Singes, le fort de Gouraya, cap Carbon, les merveilleuses falaises de cap Bouak et des Aiguades…, constituent des atouts exceptionnels susceptibles d’ouvrir de larges perspectives de développement, notamment l’écotourisme. Les paysages splendides de ce parc et ses sites historiques font de lui une destination privilégiée des visiteurs de la ville de Béjaïa

Selon les statistiques officielles, quelque 1,2 million de personnes découvrent chaque année une beauté à couper le souffle, en visitant les sites pittoresques du PNG, notamment en période estivale. Néanmoins, hormis des visites guidées au niveau de ses quatre musées et son lac Mézaïa, ainsi que des randonnées pédestres initiées par des associations locales, ces sites paradisiaques, mal entretenus, ressemblent à des champs en jachère. En effet, beaucoup reste à faire en matière d’investissement dans le domaine touristique.

Une biodiversité en danger
Cet espace dédié à la protection de la nature recèle en son sein un patrimoine faunistique et floristique aussi riche que varié. L’inventaire du PNG fait état de pas moins de 1 709 espèces de faune et de flore, dont 30 espèces de mammifères, 135 espèces d’oiseaux, 9 espèces de reptiles, 3 espèces d’amphibiens, 5 espèces de myriapodes, 11 espèces de mollusques, 543 espèces de poissons et zooplancton, 420 espèces d’invertébrés. Parmi les espèces les plus en vue, on peut citer le singe magot, le macaque berbère, le sanglier, le porc-épic, le lynx caracal, le chat sauvage, le chacal doré, le vautour fauve, l’aigle royal, le hibou grand-duc… En plus de cette faune, cette réserve naturelle se distingue également par ses variétés végétales, dont une dizaine d’espèces floristiques endémiques.

À noter que les potentialités naturelles de cet espace protégé ne cessent d’attirer de nombreux chercheurs universitaires nationaux et étrangers qui viennent découvrir sa biodiversité et explorer ses richesses sous-jacentes. 
Cependant, le parc est peu exploré par les chercheurs, même si certaines études ont déjà été menées, notamment en histoire, en archéologie et sur sa faune et sa flore. En plus du peu d’intérêt scientifique, le PNG semble abandonné au point d’attiser l’appétit de toutes sortes de prédateurs tentés d’accaparer cette poche foncière.