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Jacques Vergès (Avocat)

Date de création: 20-05-2020 10:19
Dernière mise à jour: 20-05-2020 10:19
Lu: 986 fois


HISTOIRE –PERSONNALITÉS- VERGÈS JACQUES (AVOCAT)

 

Date de première création: 16-05-2010 03:50
Avant-dernière mise à jour: 17-08-2013 15:26
Déjà lu: 742 fois

- Né d'une mère vietnamienne et d'un père médecin réunionnais, Jacques Vergès défile, déjà à 12 ans, avec le Front populaire.

Après des études de droit, il s'engage dans la Résistance française,  en "métropole" et ,pour son action aux côtés des Forces françaises libres (FFL) , il est plusieurs fois médaillé. A la fin de la guerre, bien que profondément gaulliste, il adhère au Parti communiste.

A partir de 1950, il est un anti-colonialiste convaincu et engagé. Il milite pour le FLN et défend Djamila Bouhired, condamnée à mort pour attentats à la bombe. Elle deviendra son épouse et lui donnera deux enfants.

En 1962, il s'installe en Algérie et devient chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères . Il reste en Algérie jusqu'en 1970 et y exerce son métier d'avocat.  De retour en France, il se fait connaître du grand public en prenant la défense de personnalités connues ou plaide dans des dossiers médiatisés et polémiques.

Parmi ses affaires les plus connues, on peut citer Klaus Barbie, l'ancien nazi, le terroriste Carlos et sa compagne Magdalena Kopp, Max Frérot d'Action directe, des dirigeants des Khmers rouges, Slobodan Milosevic, Paul Baril, Moussa Traoré, Omar Raddad.....Il devait assurer la défense de Sadam Hussein mais un conflit d'avocats l'y fait renoncer .

Jacques Vergès a écrit un grand nombre d'ouvrages et son premier est paru en 1981 ("De la stratégie judiciaire").

En 2008, un documentaire de Barbet Schroeder, L'Avocat de la trerreur, dévoile des facttes méconnues du ténor du barreau. Ce fil a obtenu le César 2008 du meiluer documentaire au 60è Festival intetnational du film de Cannes.

(FICHE COMPLEMENTAIRE)

Jacques Vergès, né le 20 avril 1924 au Laos, officiellement le 5 mars 1925 à Ubon Ratchathani, au Siam (actuelle Thaïlande), et mort le 15 août 2013 à Paris, est un avocat, militant politique et écrivain franco-algérien.
Après avoir été résistant, il devient célèbre en raison de ses convictions anticolonialistes (il défend puis épouse Djamila Bouhired, militante du FLN) et pour avoir été l'avocat de personnes ayant commis des crimes particulièrement graves, telles que le nazi Klaus Barbie, jugé à Lyon en 1987, ou le terroriste international Carlos.
Se qualifiant de « petit agitateur anticolonialiste au Quartier latin », il est à la tête de l'association des étudiants réunionnais, où il se lie d'amitié avec le Tunisien Mohamed Masmoudi et des futurs chefs khmers rouges Saloth Sâr (plus connu ensuite sous le nom de Pol Pot) et Khieu Samphân, dont il reconnait avoir participé, dans un certain sens, à la politisation. Proche de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France, il y soutient, à l'occasion de son 5e congrès, en décembre 1954, dans un débat qui l'oppose au député sénégalais Senghor, l'unité et l'internationalisme dans la lutte pour l'indépendance plutôt que la création d'organes législatifs dans chaque colonie et remporte le soutien de l'association. Le jeune avocat demande au PCF et au PSU de s'occuper d'affaires en Algérie.

Il milite pour le Front de libération nationale (FLN) et défend leurs combattants, se voyant ainsi surnommé « Mansour » (« le victorieux »). Il est notamment l'avocat de l'emblématique Djamila Bouhired, militante du FLN capturée par les parachutistes français, torturée puis jugée et condamnée à mort pour attentat à la bombe durant la bataille d'Alger, notamment au Milk-Bar (cinq morts et soixante blessés, dont beaucoup de civils). Il écope d'un an de suspension pour indiscipline en 1961et réchappe d'une tentative d'assassinat. Sa cliente devient pour quelques années son épouse et ils ont deux enfants : Meriem (née en 1967) et Liess (né en 1969) ; il se convertit également à l'islam. Il quitte le PCF en 1957, jugeant le parti « trop tiède » sur la question algérienne.

À l'indépendance de l'Algérie, en 1962, Jacques Vergès s'installe à Alger, prend la nationalité algérienne et devient le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Il fonde alors une revue tiers-mondiste financée par le FLN, Révolution africaine. Jacques Vergès rencontre Mao Zedong en mars 1963 et se rallie très rapidement aux thèses maoïstes. Il est alors destitué de ses fonctions et doit rentrer à Paris. Au mois de septembre, il crée une nouvelle revue, Révolution, qui est alors le premier journal maoïste publié en France. En 1965, la destitution du président Ben Bella permet à Jacques Vergès de rentrer en Algérie. Il met fin alors à la revue Révolution. Il est avocat à Alger jusqu'en 1970.