CULTURE - MUSIQUE – IDIR (COMPLEMENT II)
© Farid Bouyahia-El Moudjahid, lundi 4/5/2020
Idir, icône de la chanson algérienne d'expression kabyle est décédé dans la
nuit du samedi 2 à dimanche 3 mai 2020 dans un hôpital parisien, à l'âge de 71
ans des suites d'une longue maladie (une fibrose pulmonaire) ,
selon ses proches sur sa page officielle sur Facebook.
Idir s’en est allé paisiblement entouré de sa
famille. L'idole des jeunes Algériens s'en va. Il fait partie de ceux qui ont
vécu toutes les joies et les peines qui ont marqué profondément l'Algérie. Une
vie de légende. Un monument de la chanson algérienne est mort, il nous quitte
comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité. Né en 1949
à Tizi-Ouzou, Idir, Hamid Cheriet
de son vrai nom, s'est produit sur de nombreuses scènes internationales. Idir avait connu le succès avec A vava Inouva,
(Voir le texte intégral en tamazigh et en francais in
Culture-musique) tube instantané des années 1970. Il n'avait cessé ensuite
de promener sa silhouette de star dans la chanson algérienne et s’est associé
dans son dernier album "Ici et ailleurs", sorti en 2017, à des
chanteurs français de renom comme Charles Aznavour, Francis Cabrel ou encore
Bernard Lavilliers. Après une longue absence, il a renoué en 2018 avec son
public lors d’un concert à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf à
l'occasion de Yennayer, nouvel an amazigh célébré le
12 janvier, après une absence de près de 40 ans. Cette légende de la chanson
algérienne contemporaine a connu une longue carrière au service du patrimoine
musical algérien. Il compte à son actif une dizaine d'albums, Idir a été très vite propulsé sous les projecteurs de la
célébrité dans les années 1970 avec A Vava Inouva. Sa carrière explose et trouve le succès avec ce
tube planétaire, diffusé dans pas moins de 77 pays et traduit dans une
vingtaine de langues. Idir était célèbre par ses
interprétations de haute facture. Après des études universitaires, il a préféré
la guitare et la poésie. Singulier et sans rival, par une voix charmeuse aux
résonances profondes et un doux sourire très amical, il interpréta des chansons
aux mélodies agréables, mélanges de poésie aux mots simples et de révolte
romantique sur des sujets divers, dont les titres les plus célèbres parlent
d'amour, d'amitié, de liberté, de fraternité… fredonnées et aimées pour
quelques-unes, de génération en génération. C'est un véritable monument du
chant et de la musique algériens. L'annonce de son décès a ému tout le monde et
c'est dans un climat de forte émotion et de deuil, que le monde entier et
surtout les artistes et ses fans lui rendent hommage à travers les réseaux
sociaux et les médias qui se perdent en éloges pour saluer l'idole des
Algériens, décédée à l'âge de 71 ans, après 50 ans de scène. Dans des
témoignages recueillis par la presse, des artistes ont déploré la perte de l’un
des piliers de la musique algérienne et une figure emblématique qui a
influencé, par ses œuvres artistiques, plusieurs générations et a propulsé la
chanson algérienne à l'universalité.
Le défunt a été un artiste créatif et connu pour ses qualités humaines,
témoignent ceux qui l'ont côtoyé et aimé. Ses fans y voyant un modèle de
l’artiste algérien qui a rendu de grands services à la chanson algérienne
authentique, consacrant sa vie à produire un art engagé et porteur de messages
humains et humanitaires.
Pour beaucoup c'est comme s'ils perdaient quelqu'un de leur famille.
Sa place sur la scène artistique mondiale et ses distinctions honorifiques,
sont autant de témoignages quant à son apport artistique novateur de la chanson
berbérophone universelle. Idir est parti.
Aujourd'hui, les mots et les longs discours ne suffisent plus pour rendre
hommage à l'artiste qui a bercé et inspiré des générations d'Algériens. Adieu.
Condoléances du Président Tebboune à la famille de
l’artiste : «L’Algérie perd en lui une pyramide de l’art algérien»
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune,
a adressé hier un message de condoléances à la famille de l'artiste Idir, décédé samedi soir, le qualifiant «d'icône de l’art
algérien, à la renommée internationale». «J’ai appris avec beaucoup de regret
et de tristesse la nouvelle de la disparition de feu Hamid Cheriet,
connu sous le nom artistique d’Idir, l’icône de l’art
algérien, à la renommée internationale, a écrit le chef de l’Etat sur son
compte Twitter. «L'Algérie perd en lui une pyramide
de l'art algérien», a souligné le Président Tebboune,
priant Dieu le Tout-Puissant de prêter patience et réconfort à la famille du
défunt, de l'entourer de Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste
Paradis aux côtés de ceux qu'Il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa
grâce éternelle».
Condoléances de M. Belhimer à la famille de
l’icône de la chanson algériennne ,le
"Djurdjura artistique"
Le HCA salue la mémoire d’un artiste à
l’aura internationale
Le Haut-Commissariat à l'Amazighité (HCA), a salué
hier
la mémoire du chanteur Idir, disparu la veille,
regrettant la perte d'une icône de la chanson algérienne qui «a su donner au
répertoire musical kabyle une «portée universelle».
Hommage du Ministère de la Culture