COMMUNICATION- GOUVERNEMENT- JOURNEE LIBERTE DE LA PRESSE -
A.BELHIMER/ENTRETIEN TV 2/5/2020 (1/2)
Le ministre de la Communication, Porte-Parole
du Gouvernement, M. Ammar Belhimer a mis en avant
l’importance de la communication de crise dans la conjoncture que traverse le
pays, en raison de la propagation de la pandémie de Covid-19,
pour répondre au droit du citoyen à l’information.
Lors d’un entretien accordé samedi 2 mai 2020 à la
télévision publique, à l'occasion de la journée internationale de la liberté de
la presse, le ministre a expliqué que "dans un contexte de forte tension,
c’est la communication de crise qui est de mise afin de répondre au droit du
citoyen à l’information".
Soulignant, dans ce sens, que le plan médiatique
institutionnel repose sur quatre (4) axes, il a précisé que le premier concerne
"l’organisation d’un point de presse quotidien, à travers lequel est
communiqué le bilan épidémiologique des dernières 24h, l’établissement d’une
liste nominative des Imams et des spécialistes en infectiologie et en virologie
disposés à prendre part aux émissions radiophoniques et télévisées, et
interventions dans la presse papier et numérique".
Le ministre a fait état en outre du "lancement d’une 6e
chaîne TV dédiée à la diffusion des programmes et cours pédagogiques au profit
des trois paliers d’enseignement, en plus de la mise en ligne de contenus
éducatifs interactifs à travers les réseaux sociaux, avec le soutien du
ministère de la Poste et des Télécommunications".
Le ministre a indiqué, à ce propos, que "l’Information
en temps de crise s’inscrit dans le cadre d'un réseau de commandements bien
structuré autour de trois hiérarchies à caractère stratégique, opérationnel ou
pratique et tactique".
Il a expliqué que le commandement stratégique "requiert
deux niveaux de prise de décision, et ce, sous l’autorité du président de la
République, en l'occurrence le Haut conseil de sécurité (HCS) et le
Gouvernement".
Pour M. Belhimer, il fallait
"une intervention du HCS car nous sommes devant ce qui est appelé, en
Droit international, le concept de "danger public exceptionnel", qui
menace l’existence de la Nation tout entière.
Partant, l’Algérie, à l’instar de tous les autres pays, peut
prendre des mesures exceptionnelles, en ce sens que les Pouvoirs publics ne
sont pas tenus, dans de telles circonstances (éviter la propagation de la
pandémie), de respecter les obligations inhérentes au pacte international
relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont les droits de réunion, de
manifestation, de rassemblement et de circulation", a-t-il ajouté.
"Nous sommes, donc, devant quelque chose de plus grave
qu’un état d’urgence sanitaire", a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : "il y a une autre institution au cœur de
cette bataille, c’est le Gouvernement, et à sa tête le Premier ministre qui a,
très tôtc’est-à-dire le 21 janvier dernier, signé une
circulaire appelant les services compétents à la vigilance et à la prise de
mesures de pré-dépistage".
Cette circulaire est intervenue plus d’un mois avant
l’enregistrement du premier cas d'infection au nouveau Coronavirus, celui d’un
ressortissant italien à Hassi Messaoud,
a rappelé A. Belhimer.
Evoquant le commandement opérationnel, le ministre a
souligné que ce dernier a mobilisé les efforts du ministère de la Santé,
notamment le ministre, la cellule logistique, les directeurs de la santé
publique et les commissions de wilayas.
A cet effet, A. Belhimer a salué
le rôle de la cellule de suivi et d’information la qualifiant de "noyau
central" de ce commandement opérationnel, à travers laquelle l’Etat
garantie aux citoyens l’accès juste, équitable et continu à l’information
relative aux risques majeurs.
"Ce droit à l’information englobe, pour le citoyen, la
connaissance des risques et la vulnérabilité de son lieu de résidence et de
travail, ainsi que les informations relatives aux dispositifs de prévention en
vigueur en son lieu de résidence ou pour ce qui est de ses activités ainsi que
les dispositifs de prise en charge en cas de catastrophe, a-t-il conclu.