CULTURE- PATRIMOINE- MOSQUEE
ABU MEROUANE ECHARIF (ANNABA)
La mosquée millénaire d’Abou Marouane-Echarif, le plus vieux monument religieux et culturel de
l’antique Bouna, représente un pan de la mémoire des Annabis. Des travaux de
restauration ont été lancés en mai 2013 et ont duré sept ans, selon l’imam de
la zaouïa de Sidi Brahim Ben Toumi et chef spirituel
de la confrérie de la Tariqua El Allaouia,
El Hadi Tarcha. Il s’agit de protéger la mosquée
contre l’effondrement et les aléas climatiques.
Les travaux auxquels est consacrée une enveloppe financière conséquente ont
permis la consolidation de l’édifice de 1050 ans et l’aménagement de la salle
d’ablution.
. La mise en valeur de ce monument historique et culturel dans la ville du
Jujube a un impact économique important dans la région. La mosquée a été
construite en 1033 sur le rocher Foussala, dans la
vieille ville, ex-place d’armes, par Abou Leith El Bouni (amiral de guerre de l’antique Bouna), à l’intérieur
duquel se superpose deux sous-sols où subsiste tout un réseau de couloirs
voûtés (vestige ribat).
Classée monument national, la mosquée résiste encore aux aléas du temps et
surplombe la vieille ville. La salle de prières est de 19,21m de largeur sur
19,64 m de longueur. La cour carrée était surmontée d'arcades de colonnes. Le
minaret s’élève en trois tours superposées.
De nos jours, à l’intérieur de la mosquée, existe la tombe de son premier imam,
le célèbre théologien, Abou Marouane El Bouni. En mai 1832, la mosquée était transformée en hôpital
militaire et a connu l’aménagement d’autres structures. C’est en 1947 que
l’édifice fût rendu au culte musulman.