ECONOMIE-
OPINIONS ET POINTS DE VUE- MONDE /CORONAVIRUS/APPAUVRISSEMENT- DIA
© Amir Hani /
www. dia/ 21 avril 2020
Les
conséquences de la pandémie du Coronavirus s’annoncent calamiteuses pour
l’ensemble des pays qui se dirigent inéluctablement vers l’appauvrissement. La
chute effroyable des prix du pétrole augure d’un avenir incertain pour
l’ensemble des pays, dont les producteurs de pétrole.
Les
prix du pétrole sont descendus au-dessous de zéro ce mardi. Le baril de West
Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai,
valait -4,72 dollars ce mardi, contre -37,63 dollars à la clôture lundi.
La
Bourse du Golfe, y compris la Bourse saoudienne, ont également ouvert en baisse
ce mardi, au lendemain de l’effondrement des prix du pétrole américain, en
raison de la saturation des stocks et du ralentissement de la demande.
En
ce sens, les pays exportateurs du pétrole enregistrent des pertes considérables
et voient ainsi leurs revenus chuter de manière dangereuse. La situation
financière de pays producteurs de pétrole impactera de manière négative sur
l’économie mondiale, dans la mesure où ces pays n’auront pas les
mêmes moyens et les mêmes capacités financières pour importer des produits.
Cela se répercutera sur les pays exportateurs qui vont enregistrer à leur tour
une baisse de leurs revenus et par conséquent un impact sur leurs productions.
En
somme, il s’agit d’un cercle vicieux puisque la situation s’apparente à un
virus qui infectera l’ensemble des pays. En ce sens, presqu’aucun pays ne sera
épargné par cette crise économique et financière qui s’annonce pire que celle
de 1929, selon plusieurs experts.
Les
pays appauvris n’auront pas cette opportunité de s’endetter auprès du Fonds monétaire
international et de la Banque mondiale car ces deux institutions
connaitront, à leur tour, des situations difficiles et n’auront pas de
liquidités et de crédits pour les pays appauvris.
A
cet effet, chaque pays est appelé à compter sur ses propres capacités en se
dirigeant vers l’autosuffisance, sachant que les deux ou trois mois de
confinement et d’arrêt de l’économie mondiale va se répercuter sur tous les
pays.
C’est
la raison pour laquelle le président de la République a annoncé que
l’Algérie se dirige vers un nouveau modèle économique qui ne sera pas
basé ou bâti sur les recettes des hydrocarbures. Un modèle économique qui doit
être bâti sur l’autosuffisance et la relance de la production et l’industrie
nationale à même de répondre, dans un premier temps, aux besoins de la
population.
En
attendant, l’heure est à l’austérité et à la rationalisation des dépenses tout
en préservant au maximum les réserves de changes et les stocks disponibles en
matière de produits de consommation. La relance de l’économie mondiale et des
importations ne sont pas pour demain.