SANTE- EPIDEMIE/PANDEMIE-
CORONAVIRUS 2020- ENQUÊTES ET REPORTQGES-SITUATION 20/4/2020
La
pandémie de nouveau coronavirus continue de tuer et de se répandre sur le globe
avec 2,4 millions de cas de contamination dont 165.216 décès, alors que la
maladie progresse moins vite qu'avant notamment en Europe qui compte près des
deux tiers des victimes du Covid-19.
Malgré
ces statistiques alarmantes, la situation semble s'améliorer dans plusieurs
pays, dont la France, l'Espagne et l'Italie qui ont enregistré des nombres de
malades et de décès en baisse, après des semaines de hausse.
Ces
chiffres encourageants permettent d'entrevoir, pour les semaines à venir, les
premières mesures de déconfinement afin de permettre
la reprise de certaines activités économiques. Alors que la France envisage un déconfinement partiel dès le 11 mai, en Allemagne, la
réouverture de la plupart des magasins d'une surface inférieure à 800 mètres
carrés est autorisée dès ce lundi.
En
Italie, les premières mesures d'allègement ne seront pas prises avant le 3 mai,
même si peu à peu certaines entreprises rouvrent de façon partielle. Et en
Espagne, à partir du 27 avril, les enfants, enfermés depuis le 14 mars, seront
autorisés à sortir prendre l'air, dans des conditions qui restent encore à
préciser.
Toutefois,
la situation aux Etats-Unis est au bras de fer: le président Donald Trump, en faveur d'une relance rapide de l'économie,
s'oppose à certains gouverneurs démocrates et le pays a vu se multiplier les
manifestations hostiles aux mesures de confinement adoptées dans certains Etats
comme le Texas, le Maryland et le New Hampshire, alors que plus de la moitié de
l'humanité reste à domicile afin de limiter la propagation de ce virus mortel.
Dans
le pays le plus touché par le coronavirus avec plus de 40.000 morts, ces
manifestations ont été encouragées par des messages postés sur Twitter par le président Trump.
"Libérez le Minnesota !", "Libérez le Michigan !",
"Libérez la Virginie !", estimant que le "deuxième
amendement" était "assiégé", en référence au droit des
Américains à porter des armes.
Accusations "sans
preuves" envers Pékin
La
Chine, soupçonnée par plusieurs pays d'avoir sous-estimé son bilan du
coronavirus, a revu à la hausse son nombre de décès du Covid-19,
et la mairie de Wuhan, d'où est partie l'épidémie en décembre 2019, a annoncé
en fin de semaine dernière 1.290 morts supplémentaires.
Dans
un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la ville se justifie et explique
qu'au plus fort de l'épidémie de coronavirus, certains patients n'ont pas pu
être pris en charge dans les établissements de santé et ont succombé à la
maladie à leur domicile. Ils n'avaient donc pas été comptabilisés dans les
bilans officiels qui ne prenaient en compte jusque-là, que les personnes
décédées dans les hôpitaux.
Ces
nouveaux chiffres font bondir de 50% le bilan de Wuhan, qui compte désormais
3.869 décès liés au Covid-19. La Chine dénombre
82.747 cas recensés et 4.632 morts. Aucun décès de coronavirus n'a été déclaré
dans le pays ces dernières 24 heures.
Dans
la foulée, certains pays doutent quant aux bilans officiels des autorités
chinoises, accusées d'opacité dans leur gestion de la crise. Les Etats-Unis ont
remis en cause de façon répétée la Chine de dissimuler le nombre réel de morts
dans le pays, et ainsi la gravité de l'épidémie de coronavirus.
La
France et le Royaume-Uni émettent également des doutes concernant l'opacité de
Pékin sur la gestion de la crise. Le président français Emmanuel Macron a estimé jeudi dernier qu'il existait des zones
d'ombre quant à la gestion de l'épidémie par la Chine, déclarant au Financial Times qu'il y avait
"manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas". Le
Royaume-Uni a prévenu la Chine qu'elle devrait répondre à des "questions
difficiles" sur la gestion du coronavirus.
Ainsi,
les accusations envers Pékin se multiplient de la part de plusieurs pays
occidentaux qui estiment que la Chine n'a pas fourni toutes les informations
sur l'origine du virus. Selon la plupart des scientifiques, le nouveau
coronavirus a probablement été transmis à l'homme par un animal. Un marché de
Wuhan a été incriminé car il aurait vendu des animaux sauvages vivants.
Mais
la présence à quelques kilomètres de là d'un institut de virologie alimente les
spéculations sur une fuite depuis ces installations sensibles.
Le
doute est émis par des médias américains. Selon le Washington Post, l'ambassade des Etats-Unis à Pékin avait alerté le
gouvernement américain il y a déjà deux ans sur les protocoles de sécurité
insuffisants dans un laboratoire de Wuhan étudiant les coronavirus chez les
chauves-souris.
Selon Fox News, le nouveau coronavirus
émanerait de ce laboratoire. Sa fuite serait dû aux mauvais protocoles de
sécurité et par conséquent involontaire.
Yuan
Zhiming, directeur du laboratoire chinois désigné par
les médias américains comme une possible source du Covid-19,
a démenti ces soupçons. "C'est impossible que ce virus vienne de chez
nous", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne étatique CGTN,
dénonçant des accusations "sans preuves" et visant à "tromper
les gens".