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CONSEILLER PRESIDENCE M.O. BELAID , JEUDI 9/4/2020
Le ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la
présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd a affirmé jeudi soir que
l'Algérie "n'a pas tardé à affronter le Coronavirus", révélant que le
Président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait ordonné la création de
commissions chargées d’examiner et de préparer l'après Covid-19.
Invité de l’émission bimensuelle "A cœur ouvert" (Bi
Qualb Meftouh) diffusée sur la Télévision publique (EPTV), M.O. Belaïd a
indiqué que
"l'Algérie n'a pas tardé à faire
face à la pandémie du nouveau Coronavirus, mais a été l'un des premiers pays à
prendre des précautions pour y faire face", rappelant que "cette
pandémie qui est apparue en Chine le 8 décembre 2019 n’a suscité l'inquiétude
du monde que dans la seconde moitié de janvier 2020, y compris en Algérie, qui
a bénéficié des expériences d'autres pays".
Après avoir souligné les efforts de l'Etat dans la lutte contre la
pandémie dès le début, "en rendant public le 14 janvier un communiqué
appelant à la vigilance et la prudence, puis la tenue sous la présidence du
président de la République de deux réunions du Conseil des ministres et deux
autres réunions du Haut Conseil de Sécurité en mars dernier", le ministre
a déclaré "on ne devrait pas être injuste à l’égard des autres" ni
déprécier ces efforts.
Le porte-parole officiel de la Présidence a qualifié la
situation de "difficile" faisant savoir que le Président Tebboune la
suit quotidiennement et sent le poids de la responsabilité", relevant
qu’aucun pays au monde ne maîtrise la situation à 100% car la pandémie a montré
l’incapacité de l'Homme et celle des plus importants laboratoires du monde vu
la nouveauté du virus et la confusion qu’il a occasionné au début.
Concernant l'impact de la pandémie de Coronavirus sur l'économie
mondiale et ses répercussions sur l'économie nationale, M. Belaïd a estimé que
le monde après Coronavirus connaîtrait plusieurs mutations et changements dans
l'équilibre géopolitique outre l'entrée dans une période de stagnation
économique pendant un certain temps", expliquant que cette situation
"n'aura pas d'impact majeur sur l'économie nationale au cours de cette
année si les prix du pétrole continuent de remonter. "
Dans ce cadre, il a annoncé que le Président Tebboune avait ordonné
la création de commissions spécialisées composées d'universitaires et
d'experts, dont la mission est d'examiner la situation économique et la
prospection pour la post-pandémie de Covid-19", ajoutant nous nous
préparons pour la post-pandémie et il y a un plan pour construire l'économie
nationale sur la base du développement durable et de la rationalisation de la
consommation énergétique.
Appelant, à cet égard, à profiter de cette crise "pour
faire exploser les énergies" en s'appuyant sur le "génie du peuple
algérien qui sait libérer son potentiel en temps de crise", le ministre a
mis en avant le rôle primordial des médias dans cette phase en vue
d'accompagner ces énergies et les orienter vers l'édification de l'Etat et non
par en brossant un tableau noir de la situation.
Le porte-parole officiel de la présidence de la République a
souligné, par là même, la nécessité, pour les médias, de s'adapter avec la
nouvelle donne et de changer la mentalité consistant à rechercher le scoop et
le sensationnel au dépens des malheurs des citoyens, qualifiant cette situation
d'"inacceptable".
Il a critiqué certains médias qui verse dans la "dramatisation et
l'exagération au point de minimiser les efforts fournis par l'Etat et les
personnels de la santé, au moment où on est en situation de guerre
psychologique", déclarant à ce propos "il est vrai que nous avons des
lacunes mais ils n'ont point pour origine le laxisme de l'Etat, il s'agit d'une
nouvelle pandémie".
Répondant à certaines voix qui évoquent "des pressions sur
les journalistes", M. Belaïd a souligné que la "liberté d'expression
est préservée par la Constitution tant qu'elle est respectueuse des lois. Une
fois sortie de ce cadre elle relève du ressort de la Justice".
"La liberté de la presse est un moyen pour construire la
société et non pas pour attenter aux fondements de l'Etat", a-t-il dit.
Réitérant la nécessité de faire preuve de responsabilité dans
l'exercice de la liberté, il a qualifié d"irrationnels" les appels
lancés à un moment pour faire sortir les citoyens dans les rues en pleine
propagation de la pandémie Covid-19 au nom de la liberté et de la
démocratique.
Par
ailleurs, le porte-parole officiel de la présidence de la République est revenu
sur l'"attaque" ciblant l'Algérie lancée par des "parties qui
usent de tous les moyens pour s'attaquer à l'Algérie en abordant, dans un passé
proche, le Hirak populaire, la crise du Covid-19 actuellement et bien d'autres
choses à l'avenir", affirmant l'existence de "laboratoires étrangers
ayant des comptes à régler avec l'Algérie qui distillent de fausses
informations" sur les réseaux sociaux.
Et de souligner dans ce cadre que "70% des publications sur
l'Algérie postées sur Facebook n'ont rien avoir avec l'Algérie", faisant
état de contacts en cours pour l'obtention d'équipements sophistiqués
permettant de localiser l'origine de ces publications.
Evoquant "la crise de confiance entre le citoyen et
l'Etat", le ministre a mis en garde contre les parties souhaitant y
"investir" en "exerçant une pression sur le président de la
République, Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession à la magistrature
suprême, et en tentant d'attirer l'Etat vers des questions secondaires au
dépens des véritables problèmes".
D'autres parties tentent de "tenir le bâton par le milieu et hésitent
de Traiter avec le nouveau système", a-t-il dit.
S'adressant à ces parties, M. Belaid a dit "le train a
démarré avec force et ne s'arrêtera qu'à la gare décidée par son
commandant", assurant qu'"il s'agit là d'une opportunité pour
construire le pays. Celui qui voudrait la rater assumera sa responsabilité
devant l'Histoire".
Répondant, par ailleurs, à certaines préoccupations relatives au
Covid-19, le ministre a réitéré l'engagement du président de la République à
prendre en charge tous les citoyens se trouvant à l'intérieur et à l'extérieur
du pays, indiquant que "des algériens, au nombre réduit, se trouvent dans
plus de 60 pays et tentent de regagner le pays".
"L'Etat n'abandonnera pas ses enfants mais le traitement de ce
dossier exige plus de temps. Les représentations diplomatiques suivent la
situation de très près", a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de la proposition de l'instauration du
confinement total pour enrayer la propagation du Covid-19, M. Belaid a fait
savoir que cette option "est difficile", mettant l'accent sur
l'importance de "prendre des mesures de manière graduelle et en fonction
de l'évolution de la situation, caractérisée actuellement par des indicateurs
positifs grâce au protocole thérapeutique à base de Chloroquine".
Le porte-parole de la Présidence a assuré de la disponibilité
d'un "nombre suffisant" de lits pour accueillir les personnes
atteintes au Covid-19, tant que "le citoyen prenne sa responsabilité pour
sortir de cette crise avec moins de dégâts en sacrifiant une partie de sa liberté
et en respectant le confinement".M. Belaid a exprimé enfin son optimisme
quant à la capacité de l'Algérie à vaincre cette pandémie.