ENERGIE- PETROLE- PRIX OPEP
MARS 2020
Les
investisseurs saluent les mesures de relance et de soutien de la demande d'or
noir de la banque centrale américaine au lendemain d'une séance indécise. Mardi
matin (hier), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait
28,58 dollars à Londres, en hausse de 5,73% par rapport à la clôture de lundi.
À New York, le baril américain de WTI pour mai gagnait 7,41%, à 25,09 dollars.
La veille, les deux barils de référence avaient fini en hausse à l'issue d'une
séance particulièrement volatile. Les investisseurs «espèrent que les
Etats-Unis vont bientôt parvenir à un accord sur un programme d'aide de 2.000
milliards de dollars» pour contrer les effets de la pandémie de coronavirus, a
estimé Al Stanton, de RBC. «Cela donne une forte impulsion aux prix du pétrole,
au moins à court terme», a ajouté Eugen Weinberg, analyste.
Le Brut de l’OPEP à 24,72 dollars
Le prix du
panier de quatorze pétroles bruts (ORB), qui sert de référence à l’Opep, a débuté la semaine en cours en forte baisse,
atteignant 24,72 dollars hier, selon les données de l'Organisation
publiées mardi sur son site web. L'ORB avait terminé la semaine dernière à
28,57 dollars, précise la même source. Ce panier de référence de pétrole brut
de l'Opep introduit en 2005, comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol
(Angola), Djen(Congo), Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït),
Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban
(Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela).
Les cours de
l’or noir restent affectés par les répercussions de la pandémie du Coronavirus
sur la demande et l’économie mondiale, en plus de l’absence d’une décision
commune des pays de l’OPEP et Non-Opep pour enrayer
la chute des prix de brut. A cela s’ajoute le non-respect par certains pays
pétroliers du plafonnement à compter du début du mois prochain, alors qu'ils
avaient approuvé auparavant, d'où la chute de plus de 50% des prix en mars,
comparé au mois de janvier dernier.
Cette situation
a causé le recul des recettes des hydrocarbures de plusieurs pays producteurs
et membres de l’Organisation, dont l’Algérie qui assure la présidence de la
Conférence de l’OPEP et continue ses efforts pour un rapprochement des visions
entre les différents signataires de la Déclaration de la coopération. La
situation du marché pétrolier fait actuellement l'objet de contacts au «plus
haut niveau» au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour la
surmonter, a indiqué dimanche dernier le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab.
Pour sa part, le
Fonds monétaire international (FMI) a alerté mardi sur les retombées de cette
situation sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, qui devrait connaître
une «forte baisse» de sa croissance cette année.
«La région va
probablement connaître une forte baisse de croissance cette année», a déclaré
le directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, Jihad Azour, dans un rapport. Bien avant, l'Opep
et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont exprimé leur profonde
inquiétude face à la grave crise sanitaire mondiale causée par le coronavirus
(COVID-19) et ses impacts sur la stabilité des économies et des marchés, en
particulier des pays en développement. Pour rappel, les membres de l'Opep avaient recommandé à leurs alliés, dont la Russie, une
nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour (bpj) jusqu'à fin 2020
pour soutenir les cours du brut. Cette recommandation n'a pas été validée par
la 8e réunion des pays Opep et Non Opep, sachant que la Russie soutient le maintien de
l'accord actuel (1,7 million b/j).
Ce rejet a été
suivi d’une guerre des prix qui n’a fait qu’aggraver encore la situation. Cet
accord s’achèvera dans moins de dix jours, d'où l’urgence pour les pays
concernés de réagir afin d’essayer de stabiliser le marché mondial du pétrole,
en plus la prise de mesures internes au niveau de chaque pays.