HISTOIRE- PERSONNALITES- BELKACEM KRIM
Il a conduit la délégation qui a
négocié l’indépendance de l’Algérie, sans concessions, secondé par des hommes
qui feront briller de mille feux une diplomatie née dans les maquis.
19 mars 1962: Une date majeure
dans la jeune histoire de l'Algérie indépendante. Elle marque la fin d'une
guerre, d'une colonisation sauvage qui a réduit les Algériens au rang
d'indigènes.
L´homme qui préside la délégation
algérienne est entouré de compagnons de lutte, jeunes et brillants. Krim Belkacem et son équipe,
composée de Mohamed Seddik Benyahia,
Réda Malek, Tayeb Boulahrouf,
Ahmed Boumendjel, Saâd Dahlab, Ahmed Francis, M'hamed Yazid.... Krim Belkacem annonce la couleur. Il sera sans concession.
. C'est dans cette lignée que s'inscrit le parcours de Krim Belkacem. Celui d´un homme
qui aura tenu le maquis près de 10 ans avant le déclenchement de la guerre de
Libération nationale, le 1er Novembre 1954. Né à Draâ
El Mizan un 14 décembre 1922, il fréquenta l'école Sarrouy à Alger où il décrocha son certificat d'études
primaires. Une performance pour un musulman, à l'époque. Il est animé très tôt
d'idées révolutionnaires. Dès 1945, il adhère au Parti du peuple algérien, le
PPA. En 1947, il est convaincu que seule la révolution, la lutte armée peut
mener à la liberté. Dès lors, il prendra le maquis où il organise et forme des
groupes militaires. Il sera en avance de sept années sur le 1er Novembre 1954.
Un chiffre prémonitoire: la guerre de Libération durera sept ans. Il dominera
le FLN-ALN en 1958-1959 en tant que ministre des Forces armées.
Il sera à la tête du ministère des Affaires étrangères et de celui de
l'Intérieur au sein du Gpra, le Gouvernement
provisoire de la République algérienne, entre 1960 et 1961. Il aura incarné à
lui seul toutes les fièvres et les soubresauts qui auront jalonné le Mouvement
de Libération nationale, et particulièrement l´une de ses étapes les plus
cruciales, la fin du PPA-Mtld et la chute de son chef
historique, Messali Hadj.
En 1962, il s’oppose à Ben Bella et à l’Etat major général. Par
la suite, il s’installe en France .
Après le coup d’Etat dedu 19 juin
1965, il repasse dans l’opposition….et il est condamné à mort par contumace (il
aurait organisé un attentat contre H. Boumediène en
avril 19767). Il renonce définitivement à la politique en août 1967 après
s’être réfugié, avec sa famille, au Maroc . Mais, lee 17 octobre 1967,
il crée, avec des amis, dont Slimane Amirat et les
colonels Ouamrane et Oulhadj
le Mdra. Deux ans plus tard, le 18 octobre 1970, on
le retrove étranglé avec sa cravate dans une chambre
d’hôtel à Francfort (Allemagne) …..Coupables désignés, les services secrets
algériens alors dirigés par Kasdi Merbah
et sur les ordres du colonel Boumediène. Il fut
enterré dans le carré musulman de la ville allemande jusqu’au 24 octobre 1984 , date à partir de laquelle , réhabilité, il repose au
Carré des Martyrs à El Alia (Alger)