ADMINISTRATION- CONSEIL DE GOUVERNEMENT- CG 26/2/2020
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad,
a présidé, le mercredi 26 février 2020, une réunion du gouvernement consacrée à
l’étude de deux projets de décrets exécutifs relatifs aux secteurs des finances
et du travail et à la poursuite de la présentation des communications
portant perspectives de relance et de développement des activités sectorielles
en vue de leur examen par le Conseil des ministres.
Le gouvernement a entendu un exposé du ministre des
Finances portant projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret
exécutif 18-300 du 26 novembre 2018 relatif à la circulation de certaines
marchandises dans la zone terrestre du rayon des douanes.
Ce projet de texte portant modification du décret exécutif 18-300 du 26 novembre
2018 relatif à la circulation de certaines marchandises dans la zone terrestre
du rayon des douanes a pour objectif principal de simplifier le dispositif
régissant la délivrance des autorisations de circuler et s’inscrit dans le
cadre des mesures devant être prises, par le gouvernement, pour la prise en
charge des réalités actuelles prévalant dans les zones frontalières. En effet,
le caractère contraignant de certaines dispositions constituait un obstacle à
la fluidité de l’approvisionnement des populations, à la promotion des
investissements et au développement des activités économiques au niveau de ces
zones. Ainsi, le projet rentre en droite ligne dans les priorités du
gouvernement visant à renforcer la lutte contre la bureaucratie par la
simplification des procédures.
Le gouvernement a ensuite entendu un exposé du ministre du Travail, de l’Emploi
et de la Sécurité sociale relatif à un projet de décret exécutif fixant la
convention-type conclue entre les organismes de sécurité sociale et les
établissements hospitaliers privés pour la prise en charge de l’accouchement.
Le projet de texte s’inscrit en droite ligne des décisions du gouvernement
relatives à l’amélioration de la couverture sanitaire en mettant à l’indicatif
de la sécurité sociale la prise en charge de l’accouchement au profit de ses
bénéficiaires. Cette prise en charge est assurée au niveau des établissements
privés dans le cadre du système du tiers-payant. Le texte définit les
obligations respectives des parties prenantes, les modalités et conditions
permettant de bénéficier des prestations définies ainsi que la tarification y
afférente.
Au-delà de l’intérêt de cette relation contractuelle qui permet aux citoyens
assurés sociaux et à leurs ayants droit de disposer d’une meilleure accessibilité
aux soins et aux services liés en matière d’accouchement, la mise en œuvre du
projet de décret ouvrira la voie à une amélioration de l’offre de soins au
profit de l’ensemble des assurés sociaux, tout en allégeant la pression sur les
établissements hospitaliers publics.
A l’issue de la présentation de ces deux projets de décrets exécutifs, le
Premier ministre a réaffirmé l’intérêt du gouvernement pour toute initiative
destinée à faciliter et à impacter de manière positive la vie quotidienne des
citoyens. Les mesures préconisées ne doivent en aucun cas ouvrir ainsi la voie
à des pratiques qui soient contraires aux principes de déontologie, notamment
dans les secteurs sensibles à l’exemple de celui de la santé publique. D’où la
nécessité, pour les concepteurs du texte fixant la convention type régissant la
prise en charge de l’accouchement, de veiller à faire prévaloir les règles
d’éthique dans les clauses contractuelles en cours d’élaboration.
Poursuivant la présentation des perspectives de relance et de développement des
activités sectorielles, le gouvernement a entendu des communications présentées
par les ministres chargés des Affaires religieuses, de la Poste et des
Télécommunications et des Ressources en eau.
Ces exposés ont fait l’objet de débats destinés à enrichir et à affiner les
approches présentées avant leur examen par le Conseil des ministres.
Le gouvernement a pris connaissance des mesures prises par le ministère de la
Santé au lendemain de l’annonce de l’enregistrement d’un premier cas de coronavirus
en Algérie. Après avoir rappelé les circonstances ayant amené la détection du
cas suspect ainsi que les mesures prises pour son traitement conformément aux
directives nationales et aux protocoles édictés en la matière par les instances
internationales spécialisées, le ministre de la Santé a fourni des détails sur
le renforcement des dispositifs de prévention, de surveillance et de veille au
niveau de l’ensemble des points d’entrée du territoire national.
Le Premier ministre est pour sa part intervenu pour conforter les déclarations
du ministre ainsi que celles des responsables qui se sont exprimés sur ce
sujet. Saluant les efforts de toutes les parties impliquées dans la gestion de
cette situation, il appellera à une communication sereine, réfléchie et
responsable, s’éloignant de toute forme d’alarmisme.