ENERGIE- DOCUMENTS ET
TEXTES REGLEMENTAIRES-PLAN D’ACTION GOUVERNEMENT FEVRIER 2020- ENERGIES
RENOUVELABLES
Le projet de
plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président
de la République, Abdelmadjid Tebboune, vise
l’intensification des efforts de prospection et de production des
hydrocarbures, tout en diversifiant les sources énergétiques à travers un
programme de développement des énergies renouvelables permettant la production
de 15.000 MW électricité à l'horizon 2035 dont 4.000 MW d'ici à 2024.
Cette transition
devrait permettre à l'Algérie de «s’affranchir de manière progressive de la
dépendance vis-à-vis des ressources conventionnelles» et d’amorcer une
dynamique d’émergence d’une énergie verte et durable qui s’appuie sur la mise
en valeur de ressources d’énergie inépuisables, selon le projet de plan
d'action qui a été approuvé lors du dernier Conseil des ministres.
La démarche du
Gouvernement s’articule sur plusieurs considérations, notamment la préservation
des ressources fossiles et leur valorisation, le changement du modèle
énergétique de production et de consommation, le développement durable et la
protection de l’environnement, ainsi que la maîtrise des coûts de réalisation
des installations des énergies renouvelables.
Au titre du
développement des énergies renouvelables et tenant compte du potentiel existant
et des capacités d’absorption du réseau national de transport et de
distribution de l’énergie électrique et de l’énergie d’origine renouvelable, un
programme adapté de développement des énergies renouvelables d’une capacité de
15.000 MW à l’horizon 2035, dont 4.000 MW d’ici 2024, sera mis en œuvre.
La réalisation
de ces capacités permettra non seulement d’économiser près de 240 milliards de
m3 de gaz naturel et d’éviter ainsi l’émission de 200 millions de tonnes de
CO², mais aussi le développement effectif d’un tissu de PME sur l’ensemble de
la chaîne de valeur des composants dédiés aux énergies renouvelables, a-t-on
souligné dans ce document.
L’hybridation de
la production de l’électricité de source conventionnelle au niveau du Sud du
pays, par la production photovoltaïque, constitue pour le gouvernement une
action prioritaire dans ce domaine.
Aussi, la mise à
niveau de la réglementation d’encouragement de la production d’électricité à
partir de sources renouvelables afin d’y intégrer des mécanismes adaptés à
l’auto production par les résidentiels, sera rapidement mise en œuvre.
S'agissant de la
politique d’efficacité énergétique, les «mesures fortes» que le gouvernement
envisage de mettre en œuvre en matière d’efficacité énergétique permettront de
réduire drastiquement le gaspillage et de préserver les ressources énergétiques
du pays.
Cette démarche,
qui sera encouragée dans les différents secteurs d’activité, sera axée sur la
généralisation des procédés d’isolation thermiques dans les nouvelles
constructions, la mise en place d’un programme national pour la conversion des
véhicules au GPLc et le développement du GNC pour les
véhicules de transport collectif, l’équipement du réseau d’éclairage public et
des administrations publiques avec des dispositifs à basse consommation ainsi
que la mise en place d’un cadre réglementaire prohibant l’importation et la
production d’équipements énergivores.
L’élargissement
du dispositif incitatif à l’investissement aux filières permettant la
localisation de l’activité de production d’équipements et de composants dédiés
à l’efficacité énergétique est également parmi les actions phares du
Gouvernement.
Hydrocarbures : intensification de l’effort de recherche et
d’exploration
Parallèlement
aux efforts de diversification de l’économie nationale dans le cadre du projet
de renouveau économique, le gouvernement s’attèlera, dans le domaine des
hydrocarbures, à assurer la couverture des besoins nationaux, la sécurité de
l’approvisionnement ainsi que le pourvoi de l’économie nationale en ressources
financières.
Ces impératifs
passent par l’intensification de l’effort de recherche et d’exploration, y
compris dans les zones Offshore et le nord du pays, pour mettre en évidence de
nouvelles réserves d’hydrocarbures, l’optimisation de l’exploitation des
gisements d’hydrocarbures par l’utilisation de méthodes de récupération
assistée tout en garantissant la conservation des gisements, ainsi que le
renforcement des capacités de production.
Par ailleurs, un
programme de valorisation des hydrocarbures est retenu par le Gouvernement,
afin d’asseoir une industrie pétrochimique et de raffinage et ce, à travers le
lancement de projets intégrés à forte valeur ajoutée, tels que le vapocraquage
d'éthane pour la fabrication des polymères et produits dérivés, le
développement d’une industrie de transformation des phosphates et
l’augmentation des capacités de raffinage pour satisfaire la demande nationale
en produits pétroliers.
Par ailleurs,
l’approvisionnement continu du marché national en produits pétroliers sera
assuré à travers l’augmentation des capacités de stockage de carburants à 30
jours contre 12 jours actuellement.
S’agissant des
hydrocarbures non conventionnels, le Gouvernement, tout en intensifiant les
efforts d’identification du potentiel que recèle le sous-sol algérien, engagera
les études appropriées sur l’impact de l’exploitation de cette richesse au plan
économique, social et environnemental, en veillant à ce que toute exploitation
envisagée préserve la santé du citoyen, les écosystèmes et, en particulier, les
ressources hydriques.