FINANCES- DOCUMENTS ET
TEXTES REGLEMENTAIRES-PLAN D’ACTION GOUVERNEMENT FEVRIER 2020- MOYENS DE
FINANCEMENT
Le projet de
plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président
de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, prévoit la
création, durant l’année en cours, d'une banque spécialisée dédiée au
financement de l'Habitat et d'un fonds d’investissement des PME et des start-up,
en plus du déploiement de certaines banques nationales à l’étranger, à travers
l’ouverture d’agences.
Ainsi, le
gouvernement promet, dans son projet de plan d'action, approuvé lors du dernier
Conseil des ministres et qui sera présenté demain à l'Assemblée populaire
nationale (APN), une «réforme bancaire importante», à travers notamment une
large diffusion auprès de la clientèle des banques des instruments de paiement
électronique, en vue de réduire les transactions en espèces.
«Les
institutions bancaires et d’assurances seront encouragées à diversifier l'offre
de financement par la dynamisation du marché du crédit, la généralisation des
produits financiers et le développement du marché obligataire. Elles seront
incitées à déployer les moyens nécessaires pour une large inclusion financière
afin d’encourager l’épargne et d'assécher les liquidités prospérant hors
circuit bancaire et les canaliser vers les activités formelles», est-il
indiqué, dans ce document.
Ainsi, les
institutions bancaires et d’assurances seront soutenues pour encourager
l’innovation financière, la distribution de produits financiers novateurs, y
compris la mise sur le marché de titres dans le cadre du financement alternatif
comme les «soukouk», en plus de développement des
réseaux du paiement électronique.
Les banques
seront appelées aussi à améliorer, sous l’autorité et le contrôle de la Banque
d’Algérie, le suivi et le recouvrement de leurs créances.
S'agissant de
l'activité boursière, une attention «particulière» sera portée au développement
de la place d'Alger, appelée à jouer un rôle essentiel dans le financement de
l’entreprise, ainsi qu’à la dynamisation des marchés de capitaux, améliorant
ainsi l’efficacité globale du système financier et l’allocation des ressources
financières, souligne le plan d'action.
Pour ce qui est
de la réforme budgétaire, il est prévu de rétablir la «discipline et la rigueur
budgétaires» qui se traduiront, à terme, par la consécration de la performance
de la dépense et son adéquation avec les ressources financières disponibles.
Il est également
prévu d'instaurer un procédé de suivi et d’évaluation économique de toute
mesure sollicitant le budget de l’État, à la faveur de la généralisation du
système d’information et de gestion budgétaire à tous les départements
ministériels, ce qui confortera la mise en place du cadre de dépense à moyen
terme et du cadre budgétaire à moyen terme, deux outils indispensables pour
l’élaboration d’une trajectoire budgétaire pluriannuelle, selon le plan
d'action.
En outre, le gouvernement
compte mettre en œuvre une réforme «graduelle et globale» des subventions, dont
le niveau avoisine actuellement 25% du Produit intérieur brut (PIB), par la
mise en place d’un système de ciblage des populations les plus vulnérables.