ECONOMIE- DOCUMENTS ET
TEXTES REGLEMENTAIRES-PLAN D’ACTION GOUVERNEMENT FEVRIER 2020- MODÈLE ÉCONOMIQUE
Dans son projet
d’édification d’une nouvelle République, le chef de l’Etat a opté pour le
lancement d’un nouveau modèle économique. Un vaste et ambitieux chantier décidé
pour accompagner les profondes réformes politiques et institutionnelles, en
cours de mise en œuvre actuellement, et dont le plan d’action récemment adopté
donne plus de détails sur la teneur, les modalités et le calendrier de mise en
application.
Le lancement du
nouveau modèle qui rompt avec la démarche suivie jusque-là dans la gestion des
affaires économiques du pays n’est en réalité que la concrétisation d’un des
engagements pris par le président de la République d’abord durant la campagne
électorale présidentielle et ensuite dans son discours d’investiture à la
nation prononcé le 19 décembre dernier. Un engagement fort pris devant le
peuple de procéder à de profondes réformes structurelles et dans les méthodes
de conduite des affaires économiques du pays, dans le cadre de l’effort de
modernisation et de réhabilitation de l’appareil économique, grippé par les
pratiques bureaucratiques et rentières. Le lancement du nouveau modèle
économique s’inscrit également dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle
gouvernance dont les premières actions sont engagées et appliquées sur le
terrain par le gouvernement en vue de répondre de manière effective et efficace
aux demandes exprimées par les citoyens, par une prise en charge réelle et dans
les temps de leurs préoccupations.
La nouvelle
vision économique préconisée par le chef de l’Etat et que l’Exécutif est
essentiellement chargé de mettre en œuvre s’articule autour de plusieurs
actions et mesures dont certaines sont déjà lancées sur le terrain. L’objectif
final de cette démarche est la mise en place d’un nouveau modèle qui s’appuie
sur la diversification, la compétitivité et l’efficacité pour sortir de la
dépendance aux hydrocarbures et d’une économie tributaire des recettes et la fiscalité
pétrolières, constamment affectée par les fluctuations du marché international.
La nouvelle vision en cours de maturation vise aussi à rompre avec les méthodes
approximatives et irréfléchies appliquées il y a quelques années et dont les
résultats sont négatifs et les conséquences néfastes pour le pays.
La nouvelle
stratégie préconisée est en totale rupture avec la politique désastreuse
administrée au pays, qui a débouché sur une crise économique aiguë et fortement
ressentie par les citoyens. Suite à l’évaluation faite et un état des lieux
établi, il a été décidé d’opter pour un nouveau modèle qui intègre l’apport et
la contribution de secteurs autres que ceux de l’énergie et des hydrocarbures
dans l’effort national de développement. L’exploitation des importantes
potentialités dont dispose le pays, volet constamment négligé et écarté, et
leur utilisation d’une manière efficiente et rationnelle notamment les domaines
de l’agriculture, du tourisme, des services et celui des nouvelles
technologies, auront des effets positifs et contribueront au décollage
économique souhaité et recherché. Un décollage nécessaire est indispensable
dans la phase actuelle pour endiguer la crise économique et insuffler une
nouvelle dynamique à l’économie nationale. Un challenge difficile mais
réalisable, au regard des potentialités dont dispose le pays, des moyens
engagés mais surtout de la volonté et la détermination affichées pour
construire une économie moderne, compétitive et rentable durant les prochaines
années.
A présent, les
efforts sont concentrés sur la révision de tout le dispositif législatif et
réglementaire, étape inéluctable dans le processus de mise en œuvre de la
nouvelle politique économique. Une phase qui sera suivie juste après par
l’engagement d’un important arsenal de mesures et décisions qui constitueront
le socle du nouveau modèle économique débarrassé des lourdeurs bureaucratiques
et administratives, véritable frein pour la concrétisation de tout
développement socio-économique et social dans le pays. La simplification des
procédures, la flexibilité et la souplesse dans la conduite de la politique
économique, auxquelles il faut ajouter la rigueur et la rationalité sont autant
d’atouts et de chances qui peuvent garantir la réussite de la nouvelle politique
ambitieuse et prometteuse pour le pays. Un modèle économique dont les objectifs
sont tracés et fixés afin de concrétiser un développement économique et social
juste, harmonieux au service du peuple. Cette nouvelle stratégie économique,
qui pourrait déboucher rapidement sur une croissance à deux chiffres, va
obligatoirement être axée sur la création d’emplois et de richesses pour
réduire le taux de chômage, notamment en milieu de jeunes et permettre à
l’Algérie d’entrer par la grande porte dans le club très réduit des économies
émergentes en arrachant un rang et une place avec un rôle important et influent
sur la scène internationale.