VIE POLITIQUE- DOCUMENTS
ET TEXTES REGLEMENTAIRES-PLAN D’ACTION GOUVERNEMENT FEVRIER 2020- PREAMBULE
Le
projet de plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du
Président de la République, devant être soumis à l'Assemblée populaire
nationale mardi prochain, se répartit en cinq chapitres dont le premier
s'intitule «Pour une nouvelle République née des aspirations populaires»,
traduisant l'esprit dans lequel a été élaboré ce projet de plan d'action.
Le
premier chapitre de ce projet, approuvé lors du
dernier Conseil des ministres, s'articule autour d'un nombre de lignes
directrices, en l'occurrence la refonte du dispositif législatif d'organisation
des élections, la moralisation de la vie publique, la refonte de l'organisation
et des modes de gestion de l'Etat et de ses démembrements et un exercice
«plein» des droits et libertés.
Le second
chapitre traite de la réforme financière et du
renouveau économique. Il y est notamment question de la refonte du système
fiscal, de l'instauration de nouvelles règles de gouvernance budgétaire, de
modernisation du système bancaire et financier et de développement de
l'information statistique économique et sociale et de la fonction
prospective.
En matière de
renouveau économique, le document axe, entre autres, sur une amélioration
«substantielle» du climat des affaires, le développement stratégique des
filières industrielles et des mines, la rationalisation des importations et
promotion des exportations, l'assainissement de la sphère commerciale et la
transition énergétique.
Ce chapitre
évoque, en outre, la question de l'emploi, à travers l'adéquation des
programmes de formation avec les besoins du marché du travail et le soutien à
la création d'activités.
Le
troisième chapitre est consacré au développement
humain et à la politique sociale. Au titre du développement humain, le plan
d'action du gouvernement aborde notamment les questions de la santé,
l'enseignement, la formation et la culture.
Dans le domaine
de la politique sociale, il évoque, entre autres, la consolidation du pouvoir
d'achat du citoyen, la préservation et la consolidation des systèmes de
sécurité sociale et de retraite et l'accès au logement.
Le
quatrième chapitre porte sur la politique étrangère
devant être «dynamique et proactive», alors que le cinquième est dédié au
renforcement de la sécurité et la défense nationale.
Dans le
préambule, le plan d'action du gouvernement dresse un état des lieux, en
relevant, d'abord, que le peuple algérien «dans un formidable sursaut,
historique, caractérisé par un pacifisme hors du commun», a exprimé et affirmé
«sa forte aspiration pour le changement, la démocratie, la justice sociale et
l'Etat de droit».
Ces valeurs
fondamentales, est-il souligné, sont «à la base» des besoins exprimés par les
Algériens et les Algériennes qui sont sortis pacifiquement, le 22 février 2019,
pour «mettre fin aux errements du pouvoir d'alors et demander une refonte de la
gouvernance de l'Etat allant dans le sens d'une réelle démocratie qui permet au
peuple d'être la source unique de tous les pouvoirs».
Le préambule met
en évidence, ensuite, une crise multidimensionnelle issue de «dérives
successives» dans la gestion des affaires publiques et d'une «mainmise de
forces occultes et extraconstitutionnelles sur les leviers de la décision
politique», ayant eu pour conséquence une «corruption érigée en système de
gouvernance» et faisant peser des «menaces majeures» sur la souveraineté
nationale.
«Faisant sienne
cette dynamique historique» (ndlr: mouvement populaire du 22 février), le
gouvernement affirme qu'il veillera à concrétiser, dès l'aboutissement de la
révision constitutionnelle, l'engagement du président de la République de
revoir, d'une manière «profonde», l'ensemble du dispositif d'organisation des
élections, dans l'objectif d'en faire un «véritable moyen d'expression de la
volonté populaire».
La nouvelle
politique économique et financière constituera, quant à elle, le «fer de lance»
de l'action du gouvernement qui ambitionne, à travers le présent plan d'action,
de créer les mécanismes pour la relance du développement et l'émergence d'une
économie diversifiée, créatrice d'emplois et de richesses et «libérée du carcan
bureaucratique qui étouffe non seulement les entreprises mais qui bloque,
également, la capacité de notre économie à croître durablement».