SANTE- SOINS- CPMC ALGER- CONSULTATIONS 2019
Près
de 117.000 consultations spécialisées et plus de 19.000 traitements de
radiothérapie ont été réalisés en 2019, au niveau du Centre Pierre et
Marie-Curie (CPMC) d'Alger ( Coordinateur des
activités de santé, Nouredine
Bitata).
Plus de 4.000
actes opératoires et près de 44.000 analyses d'anapath
y ont également été effectués, affirme la même source.
Sur les 116.799
personnes consultées tout au long de l'année écoulée, 11.669 sont passées par
le service de chirurgie A qui réunit diverses spécialités, à savoir la
chirurgie oncologique, le foie, l'estomac, la gynécologie, etc., a précisé N. Bitata , notant que c'est le service de chirurgie B, dédié
à la sénologie (sein) qui a accueilli le plus grand nombre de patientes
(16.298), avant de souligner la tendance «haussière» de l'ensemble de ces actes
médicaux, durant ces dernières années.
7.389 autres
patients ont été consultés en oncologie médicale (chimiothérapie), 21.220
autres en hématologie, en sus de 6.372 consultations pour des greffes de la
moelle osseuse (GMO) ainsi que 41.646 autres en endocrinologie, a ajouté le
même responsable, rappelant que ces dernières s'effectuent en externe, au niveau
de la structure relevant du CPMC et sise dans la commune de Mohamed-Belouizdad (ex-Belcourt).
Par ailleurs,
5.990 patients ont été consultés en anesthésie post-opératoire,
alors que 6.215 autres ont été pris en charge au niveau du service de chirurgie
C, également en externe (clinique ex-rue Debussy), toutes spécialités
confondues.
S'agissant des
interventions chirurgicales, au nombre de 4.134, poursuit N. Batata,1.837 ont été réalisées au
service de chirurgie B, doté de 35 lits, 1.790 autres en chirurgie A (68 lits)
et 507 autres en chirurgie C (71 lits), alors que 382 malades ont été suivis
dans le service dédié à la prise en charge de la douleur, informe le
représentant du CPMC.
En outre,
pas moins de 777.508 examens de biochimie (tous types confondus) y ont été
réalisés, 226.634 autres en hématologie, 11.476 autres en bactériologie, 47.044
en immuno-sérologie (hépatites) et enfin 56.389
autres en hormonologie, a-t-il encore fait savoir, soulignant le nombre
«important» d'examens réalisés en anapath (anatomie-pathologie)
qui s'est élevé à 43.910.
«Il ne faut pas
oublier qu'avec la radiothérapie, les examens d'anapath
sont essentiels dans le processus de prise en charge du cancer», a observé le
coordonnateur.
Outre 19.315
examens de radiothérapie recensés en 2019 sur toutes les pathologies
oncologiques, le CPMC a également effectué un total de 4.000 images par
résonance magnétique (IRM), 5.534 scanners, 6.541 mammographies et 14.337
échographies.
Destiné à
l'oncologie depuis 1959, le CPMC a fini au fil du temps par devenir une
«référence nationale» en la matière, au moment où sa vocation initiale était
locale. Une situation qui s'est traduite par « une pression quotidienne» en
raison d'un «flux important» de patients en provenance des quatre coins du
pays, y compris des régions disposant de centres anticancéreux (CAC), déplore N.
Bitata, réitérant un constat maintes fois soulevé par
d'autres intervenants du secteur de la santé.
«Les malades qui
viennent en dehors d'Alger représentent 40 à 50 % de l'ensemble des personnes
suivies. Le plus gros problème auquel nous sommes confrontés demeure le manque
en auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation (AMAR), en plus du nombre
insuffisant de manipulateurs en radiologie», déplore-t-il, précisant que ces
derniers, «même s'ils disposent de protections durant leur fonction, préfèrent
exercer dans d'autres structures où ils sont payés autant sinon mieux, avec
beaucoup moins de pressions».
Pourtant,
soutient le même responsable, les rendez-vous pour la radiothérapie ne sont pas
ouverts aux malades issus des wilayas disposant de CAC et sont limités aux
résidants d'Alger, Tipasa et Boumerdès, ajoute-t-il,
avant d'aborder la lancinante problématique de la maintenance des équipements.
Ainsi, explique-t-il, il arrive que l'un des accélérateurs dont dispose le CPMC
tombe en panne et lorsque celle-ci n'est plus du ressort du service de
maintenance, l'intervention du fournisseur est nécessaire, sachant que la
commande d'une pièce depuis l'étranger «peut durer jusqu'à 6 mois».
Tout en assurant
«gérer autant que faire se peut» ce type d'aléas, M. Bitata
tient à préciser que la norme internationale préconise un accélérateur
pour 500.000 habitants, au moment où ceux du CPMC sont destinés à une
population de près de 10 millions, pour toute la région Centre du pays, à
raison de 150 à 170 malades/jour.
N. Bitata informe, enfin, de l'acquisition récente par le CPMC
d'un scanner de dernière génération, avant d'interpeller les autorités en
charge de la santé pour amener les CAC répartis à l'échelle nationale à
«prendre en charge davantage» les patients relevant de leur circonscription
géographique. L'enjeu étant d'«alléger» la charge dont se plaignent le
personnel soignant et administratif du CPMC, ainsi, qu'à juste titre, les patients
sujets à une détresse psychologique occasionnée par une pathologie pas aisément
intégrée par la majorité d'entre eux.