DEFENSE- REGION – BIBANS- GENDARMERIE NATIONALE- BILAN 2019
-La Gendarmerie nationale a indiqué (mi-février
2020) que le nombre des affaires traitées, en 2019, est de 1.296, contre 1.468
en 2018. La wilaya a enregistré une baisse de la criminalité, selon le
commandant du groupement de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Abdelkader Abassa, qui a animé une conférence de presse pour présenter
le bilan d’activité de ce corps.
Les crimes
contre les personnes traduisant la violence dans la société avec des phénomènes
comme les agressions verbales, les coups et blessures volontaires et les
meurtres ont été de l’ordre 727, alors qu’ils ont été de 798 l’année dernière.
Les atteintes
aux biens, qui viennent en second lieu, sont passées de 310 à 291, en 2019.
Même les agressions contre la sécurité publique ont baissé allant de 55 cas à
53.
Les affaires de
faux et usage de faux ont connu la même tendance passant de 283 à 167.
Le
lieutenant-colonel n’a pas manqué d’insister sur l’efficacité du plan arrêté
pour lutter contre la criminalité pour arriver à ce résultat, un plan qui se
base, d’après lui, sur l’occupation du terrain à travers la multiplication des
opérations, le développement de la police de proximité et l’utilisation des
nouvelles technologies d’information et de communication. Pour le premier
aspect, il a cité les barrages, les rondes et surtout les descentes dans les
lieux fréquentés par les malfaiteurs en anticipant les crimes. Les éléments de
la gendarmerie, qui ont établi des relations privilégiées avec les citoyens en
écoutant leurs préoccupations, ont obtenu leur participation dans la lutte
contre la criminalité.
La
sensibilisation a donné la possibilité de prévenir la croissance de plusieurs
fléaux comme la consommation de la drogue en milieu scolaire.
Les rapports
avec les représentants locaux des médias à travers les rencontres spécialisées
et la participation aux émissions radiophoniques font partie de cette panoplie.
Lutte contre la cybercriminalité
La gendarmerie a
fait appel aux nouvelles technologies de l’information et de la communication
pour combattre le développement du crime qui a changé de méthodes et de
domaines d’activité. C’est ainsi que le groupement compte deux cellules de
lutte contre la cybercriminalité.
Les mêmes
technologies ont amélioré l’identification des personnes et des voitures
recherchées et permis aux citoyens de communiquer rapidement avec les services
de la gendarmerie.
C’est ainsi que
le numéro vert a été très utile pour la gendarmerie qui a effectué 488
interventions dans la wilaya, en 2019, grâce aux appels de particuliers, dont
15 pour des affaires de drogue, d’atteinte à la sécurité publique et pour
agressions. 125 appels ont été effectués pour dénoncer des menaces contre les
biens et les personnes.
L’utilisation de
ces technologies a même dépassé cette étape pour toucher les plaintes déposées
à travers l’application PPGN, nous apprend le lieutenant-colonel Abassa qui annonce que ses services que ce soit les
brigades, les compagnies et les sections ou le siège du groupement communiquent
entre eux et avec le commandement régional grâce aux moyens électroniques.
Cette évolution
a touché, a-t-il tenu à rappeler, la police scientifique dans le traitement des
indices laissés par les criminels.
Une couverture sécuritaire de 85%
Le même
responsable a noté une hausse des affaires de drogue. La wilaya a connu 37
affaires de ce genre l’année écoulée, contre 14 en 2018. Même si les
quantités saisies ont été moindres avec 41 kilogrammes contre 213 précédemment.
75 des membres
des réseaux de trafic de stupéfiants ont été placés sous les verrous en 2019,
soit 41 de plus par rapport à l’année écoulée.
Il faut rappeler
que la plupart de ces affaires ont été traitées grâce à la vigilance des agents
qui surveillent les axes routiers et notamment l’autoroute. Beaucoup de réseaux
de dealers spécialisés dans le stockage, le transport et la vente des
stupéfiants choisissent cet axe pour les faire transiter de l’ouest du pays à
l’est.
Le bilan
comprend les affaires traitées dans le cadre de la lutte contre la vente
illégale des boissons alcoolisées. Cette activité préoccupe les services de la
gendarmerie.
Des quantités
importantes de ce produit ont été d’ailleurs saisies par les gendarmes au cours
des différentes opérations effectuées.
Le bilan
présenté par le commandant de groupement de la gendarmerie évoque 1.130
saisies, soit 4 fois plus qu’en 2018. Le nombre d’affaires traitées a augmenté
sensiblement.
En matière de
police spéciale, le nombre des infractions relevées par les éléments du
groupement est également élevé. L’augmentation a été de 826 manquements aux
règles régissant les eaux, l’environnement, l’urbanisme, la gestion des ordures
et la santé publique.
Ces actions de
répression de la fraude s’ajoutent au travail de sensibilisation qui a été
engagé parallèlement pour combattre ces fléaux comme l’irrigation avec des eaux
usées dont les effets sont négatifs sur la santé des citoyens.
Les gendarmes
ont arrêté 1.433 personnes pour leur implication dans toutes ces affaires. 106
d’entre elles ont été placées sous mandat de dépôt alors que les autres ont
bénéficié d’une liberté provisoire en attendant leur jugement.
La majorité de
ces personnes, soit 1.352 sont des hommes, les autres soit 81 sont des femmes.
Tous ces
résultats n’auraient pas pu voir le jour sans l’amélioration constante de la
couverture sécuritaire qui est de 85% dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qui compte 31 brigades territoriales.
Une structure de
ce genre est actuellement en cours de réalisation dans la commune d’Ain
Tassera. Seules Rabta, Ouled
Sidi Brahim et Tefreg ne sont pas pourvues de ces
structures, précise le lieutenant-colonel Abassa, qui
a annoncé également l’ouverture prochaine d’une section de recherche dans la
commune de Ras El Oued pour lutter contre la criminalité qui s’est développée
dans cette agglomération qui est la seconde de la wilaya en termes d’habitants.
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