ADMINISTRATION – GOUVERNEMENT- REUNION
MERCREDI 19 FEVRIER 2020
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a présidé, hier, une réunion du gouvernement, avec,
à l’ordre du jour, l’examen d’un avant-projet de loi des communications,
portant stratégies de développement de plusieurs secteurs, ainsi que des
communications relatives à la passation de projets de marchés de gré à gré
simple, indique un communiqué des services du Premier ministère.
Àl’entame de la réunion, le Premier ministre «a tenu à rappeler
aux membres du gouvernement, les instructions émises par le Président de la
République, à l’occasion de la rencontre Gouvernement-Walis et portant sur la
nécessité de parvenir à un développement national équilibré en mettant fin aux
disparités sociales, à travers, notamment, la mise en place d’un plan d’urgence
de rattrapage au profit des populations isolées ou enclavées».
À ce titre, et dans le cadre de l’exécution de ce plan d’urgence, le Premier
ministre «a instruit les ministres concernés en vue de procéder, sans délai, à
un recensement des zones d’ombre dans l’objectif d’aboutir à une cartographie
précise de l’ensemble du territoire national. L’identification des zones
d’ombre doit être accompagnée d’une évaluation rigoureuse des besoins
prioritaires en matière de transport, d’ouverture ou de réhabilitation de
chemins et de routes, de cantines scolaires, d’accès aux soins, à l’eau, à
l’assainissement, à l’énergie électrique et au gaz».
Pour la réalisation de cette opération, «un délai d’un mois est accordé aux
secteurs concernés et aux autorités locales, appelés, pour ce faire, à associer
la société civile, à travers essentiellement les parents d’élèves et les
comités de quartiers et de villages. L’évaluation issue de cette première
opération devra inclure un chiffrage des besoins en financement, ainsi qu’un
échéancier précis de mise en œuvre. Le programme d’urgence ainsi élaboré sera
soumis à l’approbation du gouvernement qui mettra en place un dispositif
d’accompagnement, de suivi et de contrôle», a conclu le Premier ministre.
Le gouvernement a entendu un exposé du ministre de la Justice, garde des
Sceaux, consacré à un avant-projet de loi relative à la prévention et à la
lutte contre la discrimination et le discours de la haine.
Ce projet de texte, qui compte 48 articles, considère comme discrimination
«toute distinction fondée sur le sexe, la race, la couleur, l’ascendance,
l’origine nationale ou ethnique, la langue ou l’appartenance géographique». Les
éléments constitutifs de l’incrimination du discours de haine se rapportent à
«toutes formes d’expression qui propagent, incitent, encouragent ou justifient la
discrimination, ou ceux qui expriment le mépris, l’humiliation, l’hostilité, la
détestation ou la violence».
Le même projet comporte également un volet préventif, en prévoyant
l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention de la discrimination et
du discours de haine.
Le gouvernement a ensuite entendu une communication du ministre de la
Communication, porte-parole du gouvernement, relative à la stratégie de
communication gouvernementale.
Abordant la problématique sous différents angles, la présentation s’est
attachée à définir le contexte, les principes, les acteurs, ainsi que les
outils devant être pris en ligne de compte dans la mise en place de la
stratégie de communication appelée à accompagner la mise en œuvre du Plan
d’action du gouvernement approuvé par le Parlement.
Intervenant, à l’issue de l’exposé, le Premier ministre a rappelé «la volonté
du gouvernement de développer une vision qui intègre le contexte particulier
que traverse le pays. Un contexte qui tient compte d’un environnement politique
historique marqué par l’empreinte du Hirak populaire
et de la dynamique qui en est issue, par une opinion publique avide de
changement et par une demande populaire pressante pour une information
objective et transparente».
S’attardant sur le rôle assigné au porte-parole du gouvernement, le Premier
ministre insistera, notamment sur «le soin à apporter dans le choix des outils
de la communication politique pour les besoins de visibilité de l’action
gouvernementale, ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre dans le cadre de la
communication institutionnelle destinée à crédibiliser et à renforcer la
relation administration publique/citoyens».
Poursuivant l’examen des perspectives de relance et de développement des
activités sectorielles en vue de leur soumission au Conseil des ministres, le
gouvernement a entendu des communications présentées par les ministres chargés
de la Culture, de la Production culturelle et de l’Industrie cinématographique,
de la Jeunesse et des Sports, ainsi que du Tourisme et de l’Artisanat.
Après avoir écouté les différents points de vue exprimés par les ministres, au
terme des communications présentées, le Premier ministre est intervenu pour
«encourager le principe de l’intersectorialité mis en
avant dans les approches stratégiques développées». En effet, a-t-il estimé,
«le traitement des problématiques sectorielles ne saurait se limiter aux
actions conçues dans une logique sectorielle exclusive. A contrario, les
visions solidaires doivent prévaloir dans toute démarche visant à apporter des
solutions, notamment pour ce qui a trait aux actions destinées à réduire les
inégalités et à résorber les zones d’ombre dénoncées à la faveur du dernier
discours du Président de la République, lors de la réunion gouvernement-walis».
À ce titre, une fois les constats et les diagnostics établis, les départements
ministériels «sont appelés à agir de concert pour donner à l’action
gouvernementale toute la vigueur souhaitée et des chances de réussite réelles,
et ce pour chaque action engagée, tout en intégrant les possibilités offertes
par le numérique et les start-up».
Le gouvernement a, enfin, pris connaissance de projets de marché de gré à gré
simple, à travers des communications présentées, respectivement, par le
ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du
territoire, et le ministre des Finances.
La communication du ministre de l’Intérieur a porté sur «dix (10) projets de
marché de gré à gré simple avec des entreprises publiques pour la réalisation
d'opérations de travaux publics relevant du programme d'urgence décidé au
profit de la wilaya d'Illizi suite aux intempéries de mai 2019. Il s’agit
essentiellement de projets de réhabilitation de routes endommagées du fait de
ces intempéries. Un autre marché entre la wilaya d’Oran, d’une part, et les
entreprises publiques Algérie Télécom et ERMESO, d’autre part, concerne la
réalisation et la maintenance de l’éclairage et des panneaux de signalisation
routière à travers la wilaya et l’installation de systèmes de télésurveillance par
vidéo, et ce dans le cadre de la préparation des jeux Méditerranéens d’Oran, en
2021».
Concernant le ministère des Finances, la communication a porté sur «trois (3)
projets de marchés de gré à gré simple entre l'Autorité nationale indépendante
des élections et des opérateurs publics, en relation avec l’élection
présidentielle du 12 décembre 2019. L’exposé a également fait état d’un projet
de marché de gré à gré simple pour l'acquisition de 51 véhicules de services
destinés à l'opération de recensement général de la population et de l'habitat
(RCPH) 2020».
La quasi-totalité des projets soumis à l’agrément du gouvernement «ont été
attribués à des opérateurs publics sous le sceau de l’urgence, du fait,
notamment, des attentes pressantes des régions destinataires ou par rapport à
l’utilité publique et à l’intérêt général des opérations concernées par ces
marchés».